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Sondage du CGD : Dur, dur d’être opposant !

Publié le lundi 29 août 2005 à 07h47min

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Les leaders de l’opposition ont du mal à se construire une notoriété. Plus de 92% des électeurs âgés de 18 à 24 ans n’ont pas cité Emile Paré, Norbert Tiendrébéogo, Ernest Nongma Ouédraogo, Philippe Ouédraogo, Soumane Touré et Ali Lankoandé parmi les 16 personnages politiques suggérés. 57,5% d’entre eux ont très peu fait référence à Gilbert Ouédraogo, "pourtant relativement jeune en âge".

Par contre, 59,2% des adultes lui accordent du crédit en matière de notoriété. Les anciens, eux, à 56,6%, "ne semblent pas connaître l’ancien chef de file de l’opposition".

Blaise Compaoré et Simon Compaoré (CDP) sont en premières places sur l’échelle de la notorieté, avec respectivement 99,5% et 97,8%. A l’extrémité inférieure, figurent deux anciens syndicalistes : Soumane Touré et Ali Lankoandé. Roch Marc Christian Kaboré, Emile Paré et Norbert Tiendrébéogo sont classés aux 6e, 11e et 12e places. Ram Ouédraogo (RDEB) et Bénéwendé Sankara sont, à égalité, en 7e position. Ils devancent Laurent Bado qui, lui, a une longueur d’avance sur Gilbert Ouédraogo.

La confiance accordée aux personnalités politiques par les sondés est défavorable aux leaders de l’opposition. Ainsi, Ernest Nongma Ouédraogo, Hermann Yaméogo et Ram Ouédraogo "ont des déficits de confiance très prononcés". Le rapport d’enquête égrène des raisons : "Le premier appartient à la famille sankariste. L’effritement de son parti en de multiples partis d’obédience sankariste réduit ainsi sa cote de popularité.

La prise de position tranchée de la deuxième personnalité contre l’orientation de la politique étrangère du chef de l’Etat lors de la crise ivoirienne, ses incessants va-et-vient entre le camp de l’opposition et le camp de la mouvance présidentielle, pourraient expliquer le déficit de confiance de la population envers Hermann Yaméogo". Concernant le cas de Ram Ouédraogo, le rapport ne fait état d’une raison quelconque.

Laurent Bado et Emile Paré sont également mal positionnés. "Cela pourrait s’expliquer par les rumeurs sur l’affaire des 30 millions qu’ils auraient reçus du président Compaoré. Même si, au moment de l’enquête, cette affaire n’avait pas éclaté au grand jour". 58,1% des électeurs âgés de 18 à 40 ans ne font pas confiance à Laurent Bado. 33,1% maintiennent leur confiance malgré l’affaire des 30 millions. Quant à Emile Paré, les 18-40 ans lui font confiance à hauteur de 39,3%. Par contre, 47,7% s’y opposent.

"Parmi les personnalités qui ont un déficit de confiance, Gilbert Ouédraogo a le déficit le plus bas. Ram Ouédraogo et Hermann Yaméogo ont les déficits de confiance les plus élevés", note le rapport d’enquête. Dans le cercle des leaders de l’opposition, seul Me Sankara est dans une position "relativement confortable". Les enquêteurs ont cerné la mesure de l’enjeu : "Plusieurs personnalités politiques gagneraient, disent-ils, à développer des stratégies de communication pour améliorer leur degré de notoriété ". Aussi faut-il qu’elles perçoivent réellement la nécessité et les fondements d’une telle stratégie.

Par Hervé D’AFRICK
Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 29 août 2005 à 21:56, par Le Tigre du Faso En réponse à : Rien que de la manipulation

    rien que de la manipulation pour vous faire plaisir.Si Blaise ne veut pas partir par les elections et bien il partira par les armes comme il est d’ailleurs venu. Parole d’officier de l’arme du Faso.

    • Le 30 août 2005 à 00:01 En réponse à : > Rien que de la manipulation

      Qui es-tu pour parler ainsi ?Qui que tu sois saches que ce n’est pas ainsi que tu va alimenter les debat.

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