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Education financière : United Nations Capital Development Fund forme deux institutions de microfinance

Publié le jeudi 17 octobre 2019 à 22h59min

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Education financière : United Nations Capital Development Fund forme deux institutions de microfinance

United Nations Capital Development Fund (UNCDF) officie dans six régions du Burkina Faso avec la Faîtière des caisses populaires du Burkina (FCPB) et la Pan-african microfinance du Burkina Faso (PMBF) pour la mise en œuvre de son projet d’Autonomisation économique des femmes et des jeunes en milieu rural par la méthodologie des groupes d’épargne. C’est dans ce cadre qu’elle a lancé un vaste programme de formation, du 15 au 24 octobre 2019, sur l’utilisation des modules digitalisés d’éducation financière, au profit de ces deux structures de microfinance. A leur tour, les bénéficiaires vont dispenser la formation aux groupes d’épargne. La première phase de la formation a eu lieu du 15 au 17 octobre.

Ce sont des superviseurs et facilitateurs du projet et quelques responsables des deux institutions de microfinance qui ont été réunis à Ouagadougou pour la formation sur la question de l’éducation financière. Une formation, selon la cheffe de crédit à la FCPB, Fatimata Aouba, qui entre dans le cadre des services non-financiers que l’UNCDF met à la disposition des deux structures pour l’accompagnement des groupes d’épargne créés dans les six régions. Plus de 900 groupes d’épargne qui enregistrent plus 20 000 membres ont été créés, selon elle, avec une mobilisation financière de plus de 91 millions de F CFA. Sur ces 20 000 membres, plus de 8 000 personnes ont contracté du crédit. L’encours d’épargne mobilisé autour de ces derniers est d’environ 48 millions de F CFA et le crédit avoisine 50 millions de F CFA.

Les Deux formateurs de UNCDF

D’où la nécessité, selon elle, d’accompagner ces groupes d’épargne avec des services non-financiers, particulièrement l’éducation financière, pour leur donner les informations nécessaires sur les attitudes à adopter pour pouvoir mieux gérer leurs épargnes et mieux améliorer leurs conditions de vie. Fatimata Aouba ajoute que l’éducation financière comporte cinq modules, et trois ont pu être dispensés : le module épargne, le module gestion des dettes et le module entreprenariat. En dehors de ces modules, il y a eu d’autres sur l’environnement, tels que la reforestation par les produits forestiers non-ligneux comme le karité.

Fatimata Aouba, cheffe de service crédit à FCPB

Elle précise cependant que leur rôle reste l’instruction à ces différents groupes. « Notre rôle, est de donner l’information, aux populations cibles, quant aux modalités liées à l’entreprenariat, ils vont s’approcher de la maison de l’entreprise » conclut Fatimata Aouba. En terme clair, les bénéficiaires de la formation du 15 au 24 octobre, vont former des agents communautaires, qui à leur tour vont former les membres des groupes d’épargne.

Pour Ben Amed Ouédraogo, superviseur à la Pan-african Microfiance (PMBF-SA) (Ex SOFIPE), filiale microfinance du groupe Ecobank, l’éducation financière est un moyen par lequel un individu améliore ses connaissances sur les produits, concepts et risques financiers. Il acquiert par le biais d’une formation, un enseignement, des capacités et la confiance pour prendre des initiatives en vue d’améliorer son bien être financier.

Ben Amed Ouédraogo, du PMBF

Il précise que depuis un certain nombre d’années la PMBF est en partenariat avec l’UNCDF, et d’autres partenaires comme l’UNFPA, le Projet Tree AID dans plusieurs communes du pays, pour le compte de programmes tels que « microlead », et « Tree AId » dans le cadre de l’inclusion financière en vue d’autonomiser les femmes et les jeunes, leur permettre d’avoir accès à des services financiers et améliorer leurs conditions de vie. « Dans ce cadre nous avons eu à former 2095 groupes d’épargnes avec 50 059 membres, donner à 1226 groupes d’épargnes une éducation financière pour 31 040 membres, ouvrir 1342 comptes d’épargne Songré et décaisser un montant total d’environ 2 milliards de F CFA pour 169 580 membres bénéficiaires » lance-t-il.

Ses conclusions furent : « l’éducation financière permet de distinguer notre organisation sur le marché. Ensuite L’éducation financière crée des liens solides entre les clients et l’institution, ce qui produira une fidélisation à long terme. Elle permettra enfin de rendre les gens responsables et redevables ».

En rappel, le Fonds d’équipement des Nations unies, en anglais United Nations Capital Development Fund (UNCDF), est l’agence des Nations unies qui a en charge les questions de l’inclusion financière. Présente au Burkina Faso depuis une trentaine d’années, elle accompagne le gouvernement burkinabè dans la mise en œuvre de ses programmes de développement, en rapport avec l’inclusion financière. Elle développe aussi des projets sur la question de l’inclusion financière en milieu rural en partenariat avec d’autres structures telles que le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA).

C’est dans le cadre de la mutualisation de ses efforts pour accompagner le gouvernement du Burkina Faso qu’elle officie dans les six régions du pays, avec d’autres partenaires dont l’UNFPA et deux structures de microfinance pour les questions d’inclusion financière. La formation du 15 au 24 octobre s’inscrit dans ce volet et vise à faciliter la vulgarisation de la question de l’éducation financière dans les six régions d’intervention du projet, au profit des plus vulnérables organisés en groupements d’épargne. Ces régions sont le Nord, le Centre-Nord, l’Est, le Centre-Est, le Centre-Sud et les Cascades.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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