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Résilience au Sahel : Le Burkina prépare la mise en œuvre de sa coalition

Publié le jeudi 17 octobre 2019 à 20h17min

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Résilience au Sahel : Le Burkina prépare la mise en œuvre de sa coalition

Le G5 Sahel, c’est aussi la résilience et le développement humain. Pour accompagner les populations à faire face aux différents chocs faits de changements climatiques, attaques terroristes, conflits communautaires et pauvreté, une lettre d’entente a été signée avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondiale (PAM). Ce 17 octobre 2019, a eu lieu à Ouagadougou, un atelier de concertation pour la mise en place de la coalition nationale opérationnelle d’appui à la mise en œuvre des actions de résilience.

En plus du changement climatique, les populations du Sahel font face à une insécurité chronique jamais vécue avec des attaques terroristes et des conflits communautaires. Cela a pour conséquence un déplacement massif de populations avec une insécurité alimentaire, de la malnutrition, la privation aux services sociaux de base… Pour faire face à cette situation de vulnérabilité qui concerne des millions de personnes, la résilience est identifiée comme un des axes majeurs d’intervention du G5 Sahel.

l’expert résilience et développement humain Kouldjim Guidio

Alors l’instance qui regroupe cinq pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) a signé en février 2018 à Niamey, au Niger, une lettre d’entente servant de base légale pouvant permettre de concevoir , exécuter, suivre et évaluer les actions communes dans le sens de la résilience. Par la suite, une note opérationnelle a été développée et elle définit le paquet d’activités de résilience sur une période de 6 ans (2018-2024).

Ces activités concernent la réhabilitation des écosystèmes et la création d’emplois, la production agricole et sylvicole (le petit élevage, la pisciculture, l’agroforesterie), le pastoralisme, l’appui à la nutrition, l’accès aux services sociaux de base et les filets sociaux. Les actions, si elles sont mises en œuvre, devraient atteindre 5,25 millions de personnes vulnérables, et indirectement 8,75 millions de personnes potentiellement exposées aux chocs et à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans les 5 pays.

Chaque pays se prépare donc pour être au rendez-vous de la résilience, d’où la tenue de l’atelier de concertation pour la mise en place de la coalition nationale opérationnelle d’appui à la mise en œuvre des actions de résilience. La coalition nationale sera chargée de coordonner, piloter les activités de l’axe de résilience du G5 Sahel au Burkina Faso.

« Face à tous ces défis, il faut des actions de développement, de renforcement de la résilience des populations face aux différents chocs qu’elle connait. Tout cela doit se faire dans un cadre concerté, dans un cadre d’action commune entre nos gouvernements et les différents partenaires », a dit l’expert résilience et développement humain Kouldjim Guidio à l’entame des travaux.

Selon lui, la coalition nationale à mettre en place doit être un cadre de concertation, le levier le plus important que le gouvernement peut utiliser soit pour mobiliser les ressources, partager des expériences, coordonner des activités, renforcer les capacités dans la mise en place des activités de résilience.

Quant à Seydou Soulama, conseiller technique du ministère de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire cette coalition nationale est la bienvenue. En effet, le conseiller technique note que la pauvreté chronique, l’insécurité alimentaire, la malnutrition particulièrement dans les zones rurales, et surtout dans les zones de conflit, les attaques des groupes terroristes et les conflits communautaires ont occasionné un déplacement massif des populations.

Tout cela appelle à la prise de mesures urgentes. Il faut donc conjuguer les efforts pour que les populations accroissent leurs revenus, accèdent aux infrastructures et services sociaux de base, améliorent leurs moyens d’existence, valorisent les ressources naturelles. « Cette coalition n’est pas une nouvelle instance, encore moins un organe de plus, il s’agit seulement d’un cadre commun de concertation, de dialogue et d’action pour soutenir le G5 Sahel », a soutenu Seydou Soulama.

L’atelier a réuni les participants issus des ministères sectoriels, des grandes institutions, des organisations sous -régionales, régionales, internationales et de la société civile.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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