« L’aventure débutée au stade du 4 août en 2011 a commencé à porter ses fruits, en ce sens que j’ai pu obtenir une médaille de bronze aux championnats du monde d’athlétisme », a déclaré Hugues Fabrice Zango durant l’entretien qu’il a eu avec le ministre Daouda Azoupiou. Devancé par les Américains Taylor et Clake, respectivement médaillés d’or et d’argent, le recordman d’Afrique avec un saut à 17,66m a demandé plus de soutien et d’accompagnement pour relever le défi de de la première médaille olympique du Burkina pour les prochains jeux de Tokyo O en 2020 au Japon. Un soutien qui, du reste, a-t-il reconnu, a énormément atténué les charges de la préparation.

Cependant, Le Burkina, dira-t-il, par l’exploit qui est le sien, n’a plus le droit de régresser. « Le temps des rêveries est désormais derrière nous, on peut le faire et on l’a fait », ajoutera-t-il. S’il a reconnu que sa performance est de taille, il a aussi confessé que les prochaines échéances ne seront pas faciles, car le titre olympique pourrait se disputer à 18m. Et pour cela, il lui faudra cravacher dur pour obtenir 20 à 30 cm pour être solidement bien installé sur le podium. Le premier respesponsable du département des sports a, au nom du président du Faso, du premier ministre et des membres du gouvernements, félicité l’athlète pour la performance réalisée.

Une performance, dira-t-il, qui l’honore et honore le Burkina Faso qui traverse des moments difficiles. Le ministre Azoupiou a remercié Hugues Fabrice Zango, car sa performance a permis de ne pas parler du Burkina de façon négative. Il a rassuré l’athlète du soutien de son département et des plus hautes autorités du pays. Il a reconnu que le Burkina n’a plus le droit de reculer, car étant désormais sur orbite, chaque performance sera en lien avec celle de Doha.

De ce fait, au niveau du ministère des Sports et loisirs, des dispositions ont été prises pour l’octroi de 5 bourses à des athlètes pour réaliser les performances de Doha, mais surtout de s’inscrire dans la pérennisation de ces performances. La Fédération burkinabè d’athlétisme fait un travail remarquable qui est à saluer à sa juste valeur, a-t-il relevé. Pour cela, il a annoncé que les efforts seront toujours consentis pour l’accompagner lors des grandes compétitions. L’amélioration se fera au fil du temps, selon les ressources dont son ministère disposera, a-t-il ajouté.

Juste Ephrem ZIO
Lefaso.net