La crise alimentaire dans les pays du Sahel (Niger, Mali, Mauritanie, Burkina Faso) ne laisse pas indifférente la Banque islamique de développement (BID). Dans un élan de solidarité en vers ses membres suscités, cette institution bancaire y a diligenté une mission pour constater la situation.

La délégation composée de quatre (4) membres de la haute administration (Dr Salim Cafer Caratas, Jamal Lootah, Abdulaziz, Moussa Traoré) a eu des échanges avec des responsables du ministère en charge de l’Agriculture et visité le barrage de Ziga. Selon le chef de la mission, Dr Salim Cafer Caratas, les autorités burkinabè ont pris les mesures nécessaires pour résoudre la crise alimentaire actuelle.

Toutefois, il a recommandé la poursuite des investissements dans le domaine de l’irrigation et de l’acquisition des technologies agricoles afin d’assurer l’autosuffisance alimentaire. M. Caratas a réaffirmé la disponibilité de son institution à appuyer tout projet visant à garantir la sécurité alimentaire au Burkina Faso.

La BID a participé au financement des infrastructures hydroagricoles de Ziga, Sourou, Bagré et Namentenga. L’enveloppe allouée au Burkina Faso s’élève jusque-là à 250 millions de dollars US dont 50% sont destinés au secteur de l’eau, de l’irrigation. Les membres de la mission ont promis une réponse prompte et favorable de la BID à la crise alimentaire au Burkina Faso. « La priorité est de reconstituer le stock de sécurité alimentaire », a confié M. Caratas. Ils ont situé l’intérêt que la Banque accorde au développement agricole dans ce pays. Ainsi, la politique africaine de la BID sera élaborée en octobre prochain à Ouagadougou. L’institution prendra également part en novembre 2005 à une réunion sur le développement des systèmes d’irrigation au Burkina Faso. « La BID a la souci de soutenir les programmes visant à assurer la sécurité alimentaire au Burkina Faso et dans la région du Sahel » indique la délégation de la haute administration.

Jolivet Emmaüs
Souleymane SAWADOGO

Sidwaya