Arrestations de vendeurs de cartes téléphoniques : mouvement de protestation à Ouaga
Les jeunes vendeurs de cartes de recharge téléphonique ont manifesté le 23 août sur l’avenue Kadiogo à Ouagadougou. Ils veulent connaître les raisons de la détention de leurs camarades qui auraient été arrêtés la veille par la CRS.
Ils étaient une vingtaine. A pied pour la plupart et quelques-uns sur des vélos, ils longeaient la chaussée de l’avenue du Kadiogo en direction du centre-ville. Dans le groupuscule de tête se trouvait Ousmane Nana. Sifflet à la bouche, il semblait diriger la marche. Rattrapé dans sa course, il nous a donné les raisons de leur marche sous la canicule. "Hier, (ndlr : le 22 août) la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) a ramassé plus de 400 de nos camarades. Et depuis, nous sommes sans nouvelles d’eux. Nous ne savons pas pourquoi ils ont été arrêtés. Il semble qu’ils ont volé des cartes dans un des réseaux de téléphonie mobile.
Mais nous, nous voulons la version officielle. Nous allons vers nos grands frères au grand marché pour savoir s’ils ont été informés de quelque chose", explique-t-il. Ce sont eux (les agents de ladite téléphonie) les grands voleurs, lance Aloys Kaboré. "Parce que nous, nous ne payons pas les cartes aux sièges. Il y a des gens qui vont chercher les cartes aux sièges et nous nous ravitaillons auprès de ces derniers. Pourquoi veulent-ils donc nous impliquer dans un vol qui se serait passé au siège ?" Ajoute-t-il.
Entre coups de sifflet et autres cris, c’est dans la discipline que les marcheurs se dirigeaient vers Rood-Woko, du moins, jusqu’à ce que nous les quittions, juste avant le pont Kadiogo. Ceux qui voulaient perturber la circulation étaient rappelés à l’ordre par la majorité. "Pas de casse", lancent certains. "Nous, nous ne cherchons que notre pain", renchérit un autre.
Pour en savoir davantage, nous avons contacté le commandement des CRS. Selon ses responsables, il s’agit d’une opération de sensibilisation et de dissuasion. Ces jeunes gens feraient l’objet de nombreuses plaintes. Des clients auraient été victimes de vols à l’arraché à certains carrefours et surtout à côté d’ égouts qui leur servent de canaux de fuite. Au cours de sa sortie du 22 août, les CRS disent avoir interpellé 75 individus. Elle attend de rentrer en contact avec leurs employeurs afin de les sensibiliser. Il leur sera demandé de dire à leurs employés de ne plus occuper les lieux suscités et de vendre les cartes sur les bas-côtés des voies .
Par Souleymane DIALLO (Stagiaire)
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 24 août 2005 à 12:55 En réponse à : > Arrestations de vendeurs de cartes téléphoniques : mouvement de protestation à Ouaga
Ârrêter les jeunes vendeurs de cartes téléphoniques, il n’y a rien de plus facile et de plus naze. Mais au même moment où on passe le temps à faire "chier" - excusez-moi l’expression- ces petits jeunes qui ne cherchent que leur pain quotidien sous le soleil ardent de notre chère capitale, des bandits de grands chemins dépouillent nos parents sur les routes nationales.
On dira que je n’apprends rien à personne. Oui, parce que tout le monde le sait car cela fait des mois que ça perdure. Et pendant tout ce temps les hauts responsables chargés de notre sécurité sont aux discours. Les bandits eux, sont à l’acte. Mais c’est aussi la faute à nous tous. Pourquoi ne pas organiser une marche non pas pour dénigrer le pouvoir en place mais simplement lui lancer un ultimatum en locurrence au ministre chargé de notre sécurité. Un délai pour faire ses preuves où rentrer au village. Si l’on compte les différents lieux d’attaque de ces bandits et même si l’on estime seulement à deux le nombre de bandits par attaque on atteindrait aisement un nombre suffisant comparable à celui d’un commando éfficace.
On pourrait facilement donc croire que notre armée d’aujourd’hui face à une attaque extérieure resterait inéfficace contre seulement une poignée d’ennemis armés. En outre, ces même militaires sont accusés de couvrir les bandits. Où est passé leur intégrité ? Où est passé leur fierté ? On me dira les moyens manquent. En attendant les bandits eux ont les moyens. C’est à croire qu’ils sont plus armés et outillés que notre armée nationale. Et la police ? La gendarmerie ? Eux ? Hum ! C’est bon mais c’est pas arrivé. Et notre cher Blaise que nous aimons si fort et qui attend qu’on le reconduise, ne dit rien pour nous rassurer lui aussi. Mais frère notre force à nous est notre nombre élevé dans la rue. Sortant marchons pacifiquement avec des drapeaux blancs pour dire non au banditisme. Ensuite on pourra aller chacun de son côté bientôt dans les provinces pour bâttre la campagne pour le candidat qu’on aura choisi sans craindre ces bandits qui défient notre chère patrie des hommes intègres.
Voilà ce que je propose à Bassolé : il y a bon nombre de militaires qui tournent les pousses où qui mangent le porc au four tous les jours en attendant leur solde - normal puisque nous ne sommes pas en guerre- alors, Djibril envois-les ratisser la brousse ça leur fera un petit exercice. Ils ne vont pas se fâcher. Ils aiment quand ça gnifle nos chers fréres militaires. Sinon, c’est mou !
2. Le 24 août 2005 à 16:28, par restonsunis En réponse à : > Arrestations de vendeurs de cartes téléphoniques : mouvement de protestation à Ouaga
C est toujours la meme chose au faso" quand on a mal a la tete , on vous donne de comprimers contre les maux de ventre". c est la politique de la diversion ils sont forts dedans. on depouille des gens tous les jours sur les routes nationales tout le monde sait ca ! mais bon dieu, les revendeurs de cartes ne peuvent etre le "bouc emissaire" du grand banditisme au Burkina. Et puis en plus.c est tres simple a l’heure de linformatique. si les operateurs de telephonie mobile, savent les serie de cartes qui ont ete volées, il suffit de les bloque toutes et demander aleurs clientel d etre plus vigilant, de charger les credits de le revendeur pour eviter toutes "disconferance". c est pas mieux que de mettre de des innocents qui se debrouillent en prison ?