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Attaques de Laurent Bado : Les députés démissionnaires du PAREN dénoncent

Publié le mercredi 24 août 2005 à 07h14min

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Après la création du Parti pour la concorde et le progrès (PCP) le dimanche 21 août dernier à Bobo Dioulasso, les dirigeants de la nouvelle formation politique étaient face à la presse dans l’après midi. Plusieurs questions relatives à la vie nationale ont été évoquées.

Le point important de cette rencontre avec les hommes de média a été surtout la démission des députés Stéphane Sanou, Joséphine Drabo/Kanyoulou, et Déma Raphaël Bado du PAREN et les "attaques du député, Laurent Bado", président du PAREN contre les démissionnaires. Dans leur déclaration liminaire, les députés démissionnaires ont expliqué les raisons qui sont à l’origine de leur départ du PAREN et de la création du PCP. Pour le président de la nouvelle formation politique et porte-parole des députés démissionnaires, Stéphane W. Sanou, ce sont les multiples crises au sein du PAREN et à l’OBU qui les ont conduits à quitter le navire dirigé par Laurent Bado.

Toute autre raison invoquée est loin de la vérité, soutient-il. Face aux déclarations du président du PAREN, les députés démissionnaires affirment ne pas vouloir verser dans la polémique. Car ils avaient pensé que le "président, fondateur, et propriétaire du PAREN", selon leurs propres termes, relèverait le niveau des débats. Ils avouent ne pas vouloir le suivre dans sa logique de les traîner dans la boue. "Nous souhaitons ne pas avoir la faiblesse d’être ridicule comme lui, mais de cantonner les propos à des aspects objectifs", a souligné Stéphane Sanou, avant de poursuivre : "Toute organisation est une force. Elle n’est pas seulement un assemblage d’éléments, et d’énergie. En somme de ressources.

Mais surtout l’expression d’une volonté plurielle". Stéphane Sanou déplore la gestion personnelle que le "président, fondateur et propriétaire du PAREN" a fait de ce parti. Et comme M. Bado a confié récemment dans la presse, "pour éviter la honte" d’être chassés du PAREN, les députés Stéphane Sanou, Joséphine Drabo/Kanyoulou et Déma Raphaël Bado affirment avoir pris les devants en rendant leur démission.

Au cours de la conférence de presse, Stéphane Sanou a regretté, "l’attitude divisionniste" du président du PAREN. S’agissant de la création du Parti pour la concorde et le progrès (PCP), les députés ont évoqué le souci du devenir de la patrie et des populations burkinabè et d’oeuvrer quotidiennement aux côtés de ces populations pour un lendemain meilleur.

Le PCP dit avoir bâti son programme sur les préoccupations sociales, politiques et économiques de notre pays, reprenant à certains moments des mots d’ordre et slogans révolutionnaires comme "un village, un bosquet", "éducation pour tous", etc. On se demande si le PCP n’est pas nostalgique de la période révolutionnaire. Quant à son idéologie, les dirigeants du PCP assimilent leur parti à un courant libéral.

Et c’est en cela qu’ils soutiennent l’ADF/RDA avec qui par ailleurs, ils comptent fusionner plus tard. Et pour Stéphane Sanou, le PCP soutient Blaise Compaoré pour sa candidature à l’élection présidentielle de novembre 2005. Et toujours selon lui, le PCP s’aligne derrière l’ADF/RDA.
N’est-ce pas là une incohérence dans la mesure où Blaise Compaoré est le candidat du CDP qui est du parti social, et le PCP se réclamant d’un courant libéral ? Stéphane Sanou se justifie alors en invoquant des raisons de stratégies politiques pour la défense de la concorde.
Le PCP est dirigé par un fils de Bobo Dioulasso.

Une ville qui se meurt au plan économique. On peut se demander alors ce que va faire cette formation politique pour la relance de l’économie de Sya. Stéphane Sanou se dit effectivement attristé par la situation économique de Bobo.
Il affirme en outre qu’il relancera l’idée de réunir tous les élus locaux et députés de la région autour de l’idéal de développement de Bobo et de sa région.

Pour finir, les dirigeants du PCP ont souhaité une adhésion massive à leurs idéaux. Car pour eux, nul ne peut gouverner s’il n’est perméable à la pensée d’autrui. Et très modestement ils se disent attentifs aux critiques constructives de leurs actes.

Le Pays

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