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Activités de vacances : Les jeunes de Sig-Noghin communient autour du sport

Publié le mardi 27 août 2019 à 12h48min

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Activités de vacances : Les jeunes de Sig-Noghin  communient autour du sport

L’association Génération consciente du Burkina s’est fixé pour objectifs de doter les jeunes du quartier Sig-Noghin de Ouagadougou de rudiments pour éviter les dangers de l’utilisation des réseaux sociaux, mais aussi de renforcer chez eux des valeurs comme le civisme, la cohésion sociale. Pour cerner la démarche de conscientisation entamée par l’association, nous sommes allé à la rencontre de son président, Yaya Gansoré.

Lefaso.net : Comment vous est venue l’idée de créer une association pour conscientiser les jeunes ?

Yaya Gansoré : L’idée de créer cette association est venue en 2010 avec le constat suivant : nous avons remarqué que les jeunes sont engagés mais, souvent, il y a un niveau de compréhension qu’ils n’ont pas. Nous avons créé cette association pour conscientiser la jeunesse, c’est-à-dire élever son niveau de conscience pour qu’elle puisse comprendre les décisions qui sont prises à certains niveaux. Par exemple, lorsque nous prenons le cas du Burkina, nous voyons que le taux d’illettrés est énorme ; or, nous sommes dans une démocratie.

Il y a des valeurs qu’il faut comprendre pour jouir de cette démocratie. C’est dans cette logique que nous avons mis en place cette association pour mener des activités afin de contribuer à élever le niveau de compréhension des jeunes sur les décisions prises par les autorités. Il faut reconnaître que les jeunes représentent aujourd’hui la majorité de la population au Burkina.

Vous parlez d’actions ; qu’est-ce vous avez pu apporter aux jeunes depuis la création de l’association ?

L’association a été créée en 2010 lors d’une assemblée constitutive qui a regroupé un certain grand nombre de jeunes de Sig-Noghin. Cette assemblée a permis de mettre en place un bureau provisoire qui a travaillé pour élaborer les textes. Ce qui a permis l’installation d’un bureau officiel. C’est en 2015 que nous sommes arrivés à la tête de l’association.

Yaya Gansoré

La création de cette association a permis d’apporter aux jeunes des rudiments contre l’incivisme, la mauvaise utilisation des réseaux sociaux. L’association a remarqué que les jeunes utilisent beaucoup cet outil mais ils en ignorent les dangers. Dans ce cadre, plusieurs activités ont été menées pour sensibiliser les jeunes à comprendre les dangers des réseaux sociaux.

Outre la sensibilisation, quelles sont les autres activités menées par l’association ?

L’association a mené des journées de salubrité pour amener les habitants à être éco-citoyens. Ces journées ont permis de rappeler aux habitants de ne pas jeter les ordures n’importe comment dans le quartier. A cette journée de salubrité, l’association a confectionné des bacs à ordures au profit des écoles primaires à Kilwin, la maternité de Tampouy, le commissariat de police de Sig-Noghin.

Quelles ont été les difficultés rencontrées dans la création de cette association ?

La création de cette association n’a pas été chose facile avec les divergences des uns et des autres. Mais avec l’engagement des jeunes qui ont décidé de mettre leurs égos de côté pour regarder dans la même direction, les choses ont changé. Certains également pensaient que nous venions aux affaires pour profiter de l’association mais au fur et à mesure qu’on travaillait, les habitants ont compris le sens de notre engagement à travers le travail abattu sur le terrain.

Notre association est venue pour insuffler un nouveau dynamisme aux jeunes et changer leurs comportements pour faire d’eux des jeunes leaders de demain. Dans l’association, chaque membre s’investit pour l’atteinte des objectifs, quel que soit le bord dont il est issu.

Quelle est l’activité phare qu’organise l’association chaque vacance ?

L’activité-phare que nous organisons chaque vacance, c’est le tournoi de football car le football est une discipline qui regroupe beaucoup de jeunes. L’association en profite pour faire passer des messages de conscientisation sur la lutte contre le mariage forcé, les dangers des réseaux sociaux, des messages pour lutter contre l’incivisme…

Vous êtes à combien d’éditions et quel est le thème retenu cette année ?

Le tournoi est à sa quatrième édition et le thème choisi par l’association est « Sport et cohésion sociale : quelle contribution de la jeunesse ? ». Ce thème, parce qu’au regard des difficultés que traverse le pays, notamment avec le fléau du terrorisme, les conflits communautaires, nous estimons qu’il est important de renforcer le vivre-ensemble, dire aux jeunes de laisser tomber les divergences et de s’unir pour bouter tous les fléaux du Burkina. La cohésion est importante et si nous arrivons à cette cohésion sociale, nous allons ensemble conduire le Burkina vers un avenir radieux.

Quelle est l’innovation majeure de cette année ?

Cette année, l’association a innové en introduisant la catégorie des moins de 16 ans. Nous avons ajouté cette catégorie afin d’assurer une certaine relève au plan footballistique au Burkina. L’année passée, le tournoi a enregistré la participation d’une quarantaine d’équipes. La particularité de ce tournoi est que toutes les équipes qui veulent participer doivent être encadrées par des instituteurs sportifs. Nous avons introduit cette catégorie pour préparer l’émergence de nouveaux talents. Lire la suite

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