LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Projet Femmes-jeunes entreprenants et citoyenneté : Des jeunes à l’école de l’entrepreneuriat social

Publié le mercredi 14 août 2019 à 15h45min

PARTAGER :                          
Projet Femmes-jeunes entreprenants et citoyenneté : Des jeunes à l’école de l’entrepreneuriat social

Mieux structurer l’entrepreneuriat social peut être un véritable moyen d’accélération des Objectifs de développement durable. C’est dans cette conviction que le Projet femmes-jeunes entreprenants et citoyenneté (ProFeJeC) a organisé, le 14 août 2019 à Ouagadougou, un panel de haut niveau autour du thème « Entrepreneuriat social : facteur d’accélération des Objectifs de développement durable ». Le ProFeJeC a été élaboré par le PNUD/Burkina Faso, avec le soutien de l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg, et en concertation étroite avec le ministère en charge de la Jeunesse.

Il s’agissait, à travers le panel de haut niveau, de sensibiliser les nouveaux entrepreneurs ou les entrepreneurs « en herbe » à l’entrepreneuriat social. « On n’est pas contre le fait de faire des profits mais nous voulons des entrepreneurs d’un nouveau type qui prennent en compte toutes les préoccupations sociales et environnementales dans notre écosystème », a déclaré le coordonnateur national du ProFeJeC, Moumine Sisao, à l’ouverture du panel, ce mercredi 14 août 2019.

Pour lui, le thème « Entrepreneuriat social, facteur d’accélération des Objectifs de développement durable (ODD) » est évocateur en ce sens que les problèmes posés au niveau social sont généralement du fait des activités humaines. « Se sont encore les hommes qui peuvent corriger ces problèmes à travers des pratiques économiques et sociales innovantes », estime-t-il.

Trois panelistes ont instruit les participants sur le thème de la présence assise. Il s’agit notamment de Me Halidou Ouédraogo, président de la Coalition des organisations de la société civile pour une observation domestique des élections ; Aurélie Bureth, représentante pays de l’Association Entrepreneurs du monde au Burkina ; et Dr Sylvestre Ouédraogo, enseignant-chercheur à l’Université Ouaga 2, par ailleurs directeur de l’Institut panafricain pour le développement/Afrique de l’Ouest. La responsable de projets Afrique de la Fondation l’Occitane, Kady Traoré, était la modératrice du jour.

L’entrepreneuriat social est peu reconnu

Dans son intervention, Dr Ouédraogo a fait ressortir les critères de l’entrepreneuriat social. « D’abord, c’est un secteur d’activité qui génère de la valeur ajoutée. Il y a également l’utilisation du fruit de ce qu’on fait qui n’est pas orienté sur soi-même mais sur le groupe et sur le commun. Enfin, ce qu’on fait comme produit ou service vise à protéger l’environnement physique et humain », a-t-il souligné. L’entreprise sociale, c’est aussi toute la logistique autour de l’entrepreneur (les personnels qui agissent et interagissent avec l’entrepreneur).

Sans cet environnement, a fait remarquer le paneliste, l’entrepreneur ne pourra pas évoluer brillamment dans son travail. L’entreprise sociale se fonde donc sur un modèle économique induisant une prise de risque, une capacité à innover pour répondre à la demande, une production de biens et/ou de services et la création de richesse et d’emplois.

Né du désir de rendre le monde meilleur, le concept n’est pas souvent reconnu dans la société. Afin d’accélérer le processus au Burkina Faso, Dr Ouédraogo propose une piste de solution : « Si on veut que le processus se développe, il faut qu’on définisse les critères. Sans quoi, il serait difficile d’apporter du soutien aux entrepreneurs sociaux qui, dans la réalité, jouent un rôle très important dans nos sociétés. Vous avez vu par exemple le cas de Yacouba Sawadogo, lauréat du Prix Nobel alternatif 2018. Il a travaillé seul dans son coin mais c’est tout le Burkina Faso qui en profite ». Il a par ailleurs exprimé son inquiétude : « Est-ce qu’on pourra avoir plusieurs Yacouba au Burkina Faso ? ». Oui, certainement, car « il y a des gens qui sont cachés dans l’ombre et qui font du bon travail ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique