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Soutenance de mémoire à l’IPERMIC : Mention « Très bien » pour Emmanuel Lompo

Publié le mardi 13 août 2019 à 18h00min

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Soutenance de mémoire à l’IPERMIC : Mention « Très bien » pour Emmanuel Lompo

« L’influence des chaînes de télévision burkinabè sur les comportements sécuritaires des Ouagalais en contexte de menace terroriste ». Tel a été le thème retenu par Emmanuel Lompo, étudiant à l’Institut panafricain d’études et de recherches sur les médias, l’information et la communication (IPERMIC), pour son mémoire de master de recherche en sciences de l’information et de la communication, soutenu le jeudi 8 août 2019. Le jury, composé de trois membres, a été présidé par Pr Serge Théophile Balima.

Sous la direction de Dr Dimitri Régis Balima, Emmanuel Lompo a préparé son mémoire de master de recherche en sciences de l’information et de la communication sous le thème : « L’influence des chaînes de télévision burkinabè sur les comportements sécuritaires des Ouagalais en contexte de menace terroriste ». Pour lui, le Burkina fait face à un phénomène de plus en plus inquiétant : le terrorisme. C’est pourquoi, il s’est intéressé à l’influence qu’ont les chaînes de télévision sur les comportements sécuritaires des populations.

C’est le développement de ce thème qui a fait l’objet de soutenance le jeudi 8 août 2019, devant un jury de trois membres, présidé par Pr Serge Théophile Balima. Il s’est agi, pour lui, d’examiner l’utilisation des chaînes de télévision comme un canal de sensibilisation à l’endroit de la population. Autrement dit, est-ce que la télévision peut être un outil efficace de lutte contre le terrorisme en aidant les populations à adopter les mesures appropriées de sécurité ?

De ses recherches, il ressort que les Ouagalais ont une perception positive du rôle des chaînes de télévision burkinabè en contexte de menace sécuritaire. En effet, 52,5% ont une perception positive du rôle des chaînes de télévision, contre 17,4% qui ont une perception négative de leur rôle. En termes de mesures de sécurité, Emmanuel Lompo a montré qu’un peu moins de la moitié de la population de Ouagadougou adopte les mesures de sécurité recommandées par les chaînes de télévision. Cette proportion est à 49%, contre 51% qui ne le font pas. Par contre, remarque-t-il, il y a une proportion importante de volonté d’adopter les mesures de sécurité annoncées par les télévisions. Cette intention est à 84% de la population de Ouagadougou.

D’une manière générale, il trouve que les résultats de l’étude montrent que les télévisions jouent un rôle important dans l’adoption des mesures de sécurité. Elles exercent une influence sur ce comportement par l’entremise des facteurs intermédiaires tels que la perception du risque, la motivation à la protection, la crédibilité envers les messages télévisuels, le sentiment de peur et de vulnérabilité suscité, l’attitude envers le terrorisme lui-même. Allant dans le sens de la Théorie de la seringue hypodermique de Lasswell, l’impétrant a avancé que les médias ont des effets sur les populations à travers le contenu qu’ils leur proposent.

Bien évidemment, à la suite immédiate d’une action terroriste, un des tout premiers besoins de la population perçu comme vital est celui d’être informé. Pour lui, l’information procure un sentiment de maîtrise et de contrôle de la situation et réintroduit une certaine prévisibilité du futur. L’objectif du terrorisme est de faire en sorte que chaque personne ait peur. Et comme c’est un terrain de danger, il est difficile que les gens aillent apprendre sur le terrain ; voilà pourquoi la télévision est surtout utilisée comme canal pour braver déjà la panique.

Après les observations du jury, le travail de l’impétrant, qui a été jugé très satisfaisant, a été sanctionné par la note de 16 sur 20. Il obtient ainsi la mention « Très bien ». Emmanuel Lompo s’est dit très satisfait de cette moyenne et compte poursuivre le cycle de doctorat. « Avant de commencer un projet de recherche en master, nous avions déjà fait un projet pour la thèse », justifie-t-il, en indexant le ciel comme pour dire : « Si Dieu le veut, nous y parviendrons ».

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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