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Réunion des ministres en charge de l’Environnement : Deux grands programmes d’un montant de plus de 74 millions d’euros au menu des échanges

Publié le vendredi 26 juillet 2019 à 09h30min

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Réunion des ministres en charge de l’Environnement : Deux grands programmes d’un montant de plus de 74 millions d’euros au menu des échanges

Le jeudi 25 juillet 2019, le ministre en charge de l’Environnement, Batio Nestor Bassière, a présidé la cérémonie d’ouverture de la réunion des ministres en charge de l’Environnement pour le lancement des Programmes d’appui à la préservation de la biodiversité et des écosystèmes fragiles, à la gouvernance environnementale et au changement climatique (PAPBIO) et d’appui à la préservation des écosystèmes forestiers en Afrique de l’Ouest (PAPFOR). Organisée par la commission de l’UEMOA, cette rencontre, première du genre, intervient à une période où des voix s’élèvent pour attirer l’attention de la communauté internationale sur les agressions sur le système des aires protégées, avec des conséquences qui menacent l’avenir de ses aires, voire l’existence des populations riveraines.

La réunion des ministres en charge de l’Environnement fait suite à celle des experts, qui s’est tenue les 23 et 24 juillet 2019. Il s’est agi au cours des travaux de discuter des enjeux, des défis et des opportunités que le PAPBIO et le PAPFOR peuvent offrir à la région ouest -africaine plus la Mauritanie. L’un des objectifs, c’était aussi d’examiner les recommandations formulées par les experts à l’issue de leurs travaux. L’évènement a drainé à Ouagadougou, les experts et les ministres en charge de l’environnement et des ressources naturelles des Etats de l’Afrique de l’Ouest bénéficiaires des deux programmes, les représentants de l’UEMOA et de la CEDEAO, l’Union internationale pour la conservation de la nature, la délégation de l’Union européenne, etc..

Prononçant le discours d’ouverture, le ministre en charge de l’Environnement a, au nom du président du Faso, souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants. Pour Batio Nestor Bassière, leur présence à cette première rencontre pour le lancement des deux programmes témoigne de leur attachement à la conservation de la biodiversité et des aires protégées de leur espace communautaire, nonobstant les difficultés et autres agressions auxquelles elles font face. Au nombre de celles-ci figurent les actions de l’homme, à travers ses moyens de production, dans et à proximité d’une grande partie des aires protégées, accélérant ainsi le bouleversement des écosystèmes existants, dans un contexte de changement climatique très prononcé.

Considérée comme l’une des plus grande richesses de notre richesse, la diversité biologique est encline à une régression rapide

Conscient que la préservation de l’environnement requiert l’attention des dirigeants des pays qui en subissent les conséquences, le ministre en charge de l’environnement a rassuré que le PAPBIO et le PAPFOR permettront l’accompagnement de ces pays dans la préservation de la biodiversité pour, dit-il, que les populations puissent tirer les bénéfices escomptés de ces ressources naturelles et contribuer également à l’atteinte des ODD et du développement durable. Toutefois, la réussite de ces programmes commande une forte implication, en définissant les orientations les plus appropriées, à partir desquelles seront déclinées les actions devant mener à terme aux résultats escomptés.

Les participants prêtent une oreille attentive aux discussions

Une enveloppe financière de plus de 74 millions d’euros

Le PAPBIO et le PAPFOR sont deux programmes transfrontaliers, a rappelé Jonas Gbian qui s’exprimait au nom des deux institutions régionales. Et étant entendu qu’en matière d’écosystème, de biodiversité, d’environnement, il n’y a pas de frontière, les organisations intergouvernementales telles que l’UEMOA et la CEDEAO sont, selon lui, les mieux qualifiées pour mettre en œuvre ce type de programmes.

M. Gbian témoigne sa reconnaissance aux PTF et en particulier l’UE

Mais pour ce qui est spécifiquement de ces programmes, l’UEMOA a été retenue compte tenu de son expérience en matière de programme dans le domaine de l’environnement. A cet effet, des pistes d’actions ont été définies, dont la plus pertinente concerne l’harmonisation de la règlementation. « Au niveau de la règlementation, par exemple, tous les actes que nous posons ont des conséquences sur notre environnement, sur la biodiversité et sur les écosystèmes. Mais pour règlementer ces activités, il est important qu’il y ait une harmonisation de la règlementation qui conditionne les comportements des uns et des autres », a dit M. Gbian.

Impliqué depuis des dizaines d’années dans l’appui de la gestion des aires protégées dans le monde et en Afrique en particulier, l’Union Européenne (UE) poursuit son action. Le nouvel engagement dans le cadre du 11e FED signé en 2015 avec les deux institutions régionales, prend la forme de deux conventions de financement PAPBIO et PAPFOR, pour un montant total de financement de l’UE de 65 millions d’euros soit plus de 42 milliards de F CFA, sur cinq (05) ans.

Au Burkina Faso 33% des besoins des populations des zones tampons sont assurés par les ressources des aires protégées

Les nouveaux engagements financier comportent chacun deux composantes, une composante d’appui et de gestion durable des aires protégées et une composante de coordination régionale, aux dires du chef de la délégation de l’UE, l’Ambassadeur Jean Lamy. « La première composante comportera près de 15 contrats spécifiques avec tous les opérateurs concernés notamment le secteur privé, les Etats, les communautés locales, et les différents organismes impliqués dans la gestion des aires protégées. Avec cet état d’esprit qui est le bénéfice pour les populations ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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