La discipline n’est certes pas très connue au pays des Hommes intègres. Mais elle compte, au fil des années, un nombre grandissant d’adeptes. Ils sont plusieurs centaines, notamment des jeunes, à jouer au badminton au Burkina Faso.

Dans la soirée du 21 juillet dernier, la fédération a organisé son championnat national, marquant la clôture de la saison 2018-2019. En catégories cadette, junior et sénior, les combats ont duré deux jours. Au total, 77 pratiquants de la discipline dont 21 filles et 56 garçons, venus de Bobo-Dioulasso, Dori, Ouahigouya, Ziniaré, Kaya et Ouagadougou, ont rivalisé de talents.

En U15 double garçon, la paire Mahamadi Ouédraogo et Aristide Ilboudo est venue à bout, sans difficultés, d’Abdoul Tapsoba et son binôme par deux sets à zéro. En U17 chez les filles, en double, Kadidia Diallo et Oriana Kongo, toutes du club « Dégansom », ont disposé de leurs vis-à-vis Solange Compaoré et Rafiata Guira également par deux sets à zéro (21-12 et 21-9).

La grosse affiche de la soirée était la finale chez les séniors hommes. En garçon simple, Abdoul Razack Ouédraogo (Nash) recevait Jules Maré de « Dégansom ». Le badiste de Nash réussit un bon début de match et s’arroge même le premier set par 21 buts à 14. « Comme on jouait le premier set, je n’étais pas encore bien échauffé », a expliqué Jules Maré qui se réveille après cette piqûre. Au deuxième set, coup sur coup, il enchaîne les buts sans laisser l’occasion à son adversaire de scorer. Il s’impose alors par 21 buts à 10.

Le troisième set était déterminant pour les deux joueurs. Le meilleur dans ce set remportait le match. Toujours dans une bonne dynamique, Jules Maré parvient à plier le match sur le score de 21 buts à 13.

Le vainqueur est reparti avec une médaille d’or, un trophée et la somme de 100 000 francs CFA, tandis que le finaliste malheureux a, quant à lui, reçu une médaille d’argent et la somme de 75 000 francs CFA. Les meilleurs dans les autres catégories ont également reçu des récompenses.

Pour le président de la fédération, la compétition a répondu aux attentes. « Certaines compétitions débutent souvent avec des blessures. Mais nous avons tenu tout notre championnat sans difficultés majeures. Cela est déjà un succès pour nous », a indiqué Pamoussa Zongo, président de la Fédération burkinabè de badminton.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Qu’est-ce que le badminton ?

Le badminton est un sport de raquette avec volant.

En Occident, il est parfois considéré comme un simple jeu peu fatiguant, petit frère du tennis. Il ne se pratique qu’en salle. En Asie, le badminton est le sport numéro n°1, et dans le monde c’est le deuxième sport le plus pratiqué après le football. Le jeu consiste à échanger un volant à l’aide d’une raquette, au-dessus d’un filet
Un match de badminton se gagne après avoir remporté deux sets. Un set compte 21 points. Les techniques de frappe induisent des mouvements variés : lent, rapide et feinté.

La vitesse des coups peut aller de 3 km/h lors d’un amorti à plus de 300 km/h pour un smash. Récemment des spécialistes ont établi que la vitesse d’un volant peut même atteindre 330 km/h, c’est-à-dire la vitesse la plus élevée enregistrée dans tous les sports de raquettes. A titre de comparaison, la vitesse maximale atteinte par la balle lors d’un match de tennis entre joueurs professionnels ne dépasse pas les 260km/h.

Source : Wikipédia