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70 ans des Conventions de Genève : Rendez-vous le 20 juillet pour la célébration

Publié le mercredi 17 juillet 2019 à 20h30min

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70 ans des Conventions de Genève : Rendez-vous le 20 juillet pour la célébration

La communauté internationale fêtera les 70 ans des Conventions de Genève, le 12 août 2019. Au Burkina Faso, le Centre africain de droit international pénal et de droit humanitaire (CADIPH) a retenu la date du 20 juillet pour la célébration. Ce mercredi 17 juillet 2019, au sein de l’École nationale de la magistrature, le directeur exécutif du centre, Dr Emile Ouédraogo, a tenu une conférence de presse, à cet effet. Au cours de la rencontre, il a dévoilé les grandes lignes de la commémoration, en présence de Dr Sa Benjamin Traoré, chercheur à l’Université de Pretoria (Afrique du Sud), et de Steve Tiwa Fomekong, chercheur candidat au doctorat au droit international à l’Université Laval (Canada).

Dans un continent en proie régulièrement à des conflits armés, à l’extrémisme violent, à la poussée du phénomène terroriste, aux flux de déplacement de populations et de réfugiés tous azimuts, la réflexion autour de l’application localisée du Droit international humanitaire (DIH) s’impose. La commémoration des 70 ans des Conventions de Genève est une aubaine pour réaffirmer l’utilité du DIH, tout en insistant sur sa spécificité en Afrique francophone.

Les conférenciers d’un matin

Vu l’importance des instruments juridiques internationaux pour la vie et la dignité humaines, le Centre africain de droit international pénal et de droit humanitaire (CADIPH) de Ouagadougou et le secrétariat interministériel du Comité inter-ministériel des droits humains et du droit international humanitaire du Burkina Faso ont décidé de mener la réflexion autour du thème général suivant : « Application des Conventions de Genève en Afrique francophone : Quel bilan pour plus de protection de toutes les victimes des conflits armés ? ».

Cette activité est prévue pour se tenir le samedi 20 juillet prochain à l’École nationale de la magistrature, sur le coup de 9h. L’évènement est placé sous la présidence de la ministre des Droits humains et de la Promotion civique, Maminata Ouattara.

Dr Ouédraogo demande au ministre Ouattara d’être leurintermediaire auprès des plus hautes autorités

Dans sa déclaration liminaire, le directeur exécutif du CADIPH, Dr Emile Ouédraogo, a décliné le chronogramme de cet important rendez-vous. À l’entendre, outre la cérémonie d’ouverture qui sera ponctuée par des discours thématiques, la journée sera marquée par une conférence inaugurale.

Elle sera animée par le Pr Yves Sandoz, ancien directeur du droit international et de la doctrine du CICR. La célébration rime aussi avec deux tables rondes. Les intervenants viennent du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, de l’Afrique du Sud, du Canada, de la France et de la Suisse. Et le Dr Ouédraogo d’inviter les étudiants, la société civile, les agents de l’État et du privé, les officiels administratifs (…) à venir massivement pour célébrer avec eux ces 70 ans. Car l’activité est publique, ouverte et gratuite.

Les journalistes présents à la rencontre

Au-delà de la réjouissance d’avoir pu, à un moment donné de l’histoire des nations, adopter un texte de portée universelle qui s’est donné comme défi de limiter les moyens de faire la guerre, la commémoration sera aussi « un moment de recueillement pour penser à toutes les victimes des conflits armés que les violations massives et souvent intentionnelles du DIH ont causées lors des conflits armés qui déchirent les peuples et les États », a fait savoir Dr Emile Ouédraogo. Il a en sus saisi l’occasion de la rencontre pour officiellement lancer les activités du CADIPH.

Interpellé sur l’anticipation de la date de la commémoration, Dr Ouédraogo s’explique : « En tant que directeur du centre, si j’avais attendu le mois d’août, je n’aurais pas Benjamin [Traoré], je n’aurais Steve [Fomekong], parce qu’ils seraient peut-être déjà en vacances. Même là, on est un peu forcé, parce qu’il y a des personnalités qui auraient dû faire le voyage de Ouagadougou mais malheureusement, elles étaient déjà en vacances. Et en août, ça aurait été la saison morte. Vous n’aurez personne à Ouagadougou ».

En rappel, le CADIPH est né le 17 septembre 2017 au Burkina Faso. Ce centre à caractère non-politique s’est donné pour mission, la formation et la sensibilisation au DIH et au droit international pénal en Afrique francophone.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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