LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Privatisation de l’ONATEL : Le personnel veut avoir voix au chapitre

Publié le mardi 16 août 2005 à 09h26min

PARTAGER :                          

Les travailleurs de l’Office national des télécommunications (ONATEL), à travers le Syndicat national des télécommunications (SY.NA.TEL), se sont engagés à accompagner le processus de privatisation, en vue de contribuer au succès de l’opération, dans l’intérêt de toutes les parties.

C’est dans ce cadre que se tient du 11 au 13 de ce mois, à l’Ecole nationale des télécommunications (ENT) de Ouagadougou, des journées de réflexion sur la privatisation de l’Office.

La rencontre entend d’une part, rechercher, avec la participation de toutes les compétences de l’ONATEL, la meilleure façon d’ouvrir le capital et d’autre part, réfléchir sur le devenir des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (TIC) au Burkina Faso. Bien entendu, les résultats de ces journées seront soumis aux autorités comme contribution des travailleurs de l’Office à la réussite du processus.

Le gouvernement, avec l’adoption de la loi 58/98/AN du 16 décembre 1998, a décidé de la privatisation partielle de l’ONATEL. Après 5 ans, les tentatives de recruter un partenaire stratégique sont restées vaines.

La privatisation de la nationale des télécommunications intervient dans un environnement mondial marqué par une forte évolution technologique, une mondialisation et une globalisation des réseaux et de l’offre de services permettant l’accès aux marchés supranationaux par les opérateurs et fournisseurs de services, une convergence technologique de l’information et de la communication, une libéralisation progressive du marché des réseaux et des services, une mutation des opérateurs et des alliances entre eux, afin de s’adapter à l’environnement et pour conquérir des marchés...

La privatisation, le corollaire des réformes

Au plan africain, les télécommunications se caractérisent par un taux de pénétration du service de base très faible, une fracture numérique qui s’élargie davantage tant sur le téléphone de base que sur les services à valeur ajoutée, des ressources financières devenues rares, des tarifs encore très élevés, une connectivité transfrontalière faible et de mauvaise qualité.

Au regard de tout cela, et prenant conscience qu’une infrastructure de télécommunications fiable et abordable est non seulement un pré requis pour l’information dans la région, mais aussi un élément vital pour améliorer l’accès aux services de base et pour la réalisation des objectifs de développement du millenium, les pays africains se sont engagés dans des réformes significatives de leur secteur des télécommunications avec en prime, la privatisation des opérateurs historiques. La privatisation partielle de l’ONATEL s’inscrit donc dans cette mouvance.

Les travailleurs de l’Office, mobilisés autour de leur syndicat, ont décidé, et conformément à leur engagement, d’apporter leur contribution en vue de trouver une solution qui garantisse les intérêts de toutes les parties, rechercher le meilleur schéma d’ouverture du capital. Le secrétaire général du SY.NA.TEL., M. Valentin Sawadogo, a appelé ses collègues à des débats francs et constructifs.

D. Evariste Ouédraogo
Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique