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Fat Lion : "Notre musique est vendable"

Publié le lundi 15 août 2005 à 09h04min

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Avec trois albums sur le marché et un quatrième en préparation, Inoussa Samandoulgou bien connu sous le nom d’artiste Fat Lion écrit à sa manière les pages de l’histoire de la musique burkinabè. Depuis qu’en 1989 il a "goûté" à la chose musicale, le coup d’essai s’est révélé un coup de maître.

Après un bref séjour au Faso, Fat Lion retournera sur les bords de la lagune Ebrié pour "parfaire ses notes" dans le domaine de la musique. C’est donc avec cette touche qu’il est retourné chez lui, où le reggae son genre lui sert de tremplin pour dire "sa part de vérité".

Avec le temps dit-il, "j’ai compris qu’il fallait amorcer un petit virage". Et ce virage ne le conduit pas loin de son genre. Mais plutôt le pousse à adopter les genres de chez nous au rythme reggae.

Ainsi "la danse bissa, le dioula, le warba", sont donc petit à petit introduits dans le rythme qu’il veut "coller" au reggae babylonien. Le réussira-t-il ? Fat Lion y croit en tout cas. Lui aujourd’hui, secrétaire général adjoint du Syndicat des artistes musiciens ne cache pas sa ferme volonté d’aider ses "collègues" à sortir de l’ornière et à vivre pleinement de la musique.

"Il faut sortir du catalogage des artistes" dit-il. "Sur quelle base un artiste qui joue 30 mn a un cachet différent d’un autre qui joue la même durée que lui", s’interroge-t-il. Voici pourquoi, "nous voulons à travers le syndicat, aider à plafonner les prestations de nos artistes à 500 000 F CFA pour le live et 150 000 le play back".

Fat Lion reconnaît lui-même que ce sera une bataille de longue haleine mais garde espoir. L’artiste musicien qu’il est salue les nouveaux rythmes bien de chez nous tel le Takiborsé, se dit prêt à contribuer à leur promotion mais se refuse à y consacrer entièrement une cassette. Fat Lion dit merci aux autorités pour leur détermination à lutter farouchement contre la piraterie. Mais préconise que "l’Etat arrive à limiter l’importation étrangère dans le domaine de l’entrée des œuvres musicales sur le territoire".

Après tout, l’Union européenne s’organise pour faire front aux chemises chinoises pourquoi pas nous, face aux produits étrangers s’interroge-t-il.

Jean Philippe TOUGOUMA (jphilt@hotamail.com)
Sidwaya

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