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SEDECO 2019 : Economie numérique, quelles stratégies pour le développement de l’Afrique

Publié le mardi 25 juin 2019 à 18h36min

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SEDECO 2019 : Economie numérique, quelles stratégies pour le développement de l’Afrique

La 13ème édition de la semaine du débat économique (SEDECO) a débuté ce lundi 24 juin et ce jusqu’au 28 juin 2019 à Ouagadougou, dans la salle de conférence de la Direction Générale de la Coopération (DGCOOP). Cette édition dont le thème : « Economie numérique, quelles stratégies pour le développement de l’Afrique », se déroule chaque soir de 18h à 20h 30. Des communications des chercheurs, d’experts et de praticiens aboutiront à des recommandations de politiques économiques pour le développement.

Placée sous le très haut patronage de Christophe Marie Joseph DABIRE, Premier Ministre, Chef du Gouvernement, la cérémonie d’ouverture a connu la présence effective du Ministre du Développement de l’Economie Numérique et des Postes, Madame Hadja Fatimata OUATTRARA/ SANON, Marraine et du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, le Professeur Alkassoum MAIGA, représentant le Premier Ministre.

On a noté également la présence effective du président de l’université Ouaga 2, du Directeur de l’UFR-SEG de l’université Ouaga 2, du Directeur du CEDRES, les chercheurs et d’étudiants, des professionnels et praticiens dans le domaine de développement.

Le mot de bienvenue a été prononcé par le Professeur Idrissa M. OUEDRAOGO, Directeur du Centre d’Etudes, de Documentation et de Recherche Economique et Sociales (CEDRES), pour marquer le début de la cérémonie d’ouverture. Le CEDRES d’années en années identifie des thématiques d’actualité qui rapprochent les chercheurs et académiciens des praticiens. En choisissant de traiter le thème de l’économie numérique, le CEDRES s’inscrit dans une problématique pertinente de développement et hautement actuelle.

La SEDECO 2019 vise globalement à rendre plus accessible, plus compréhensible, l’analyse économique aux yeux du grand public, spécifiquement, il s’agit de (i) mettre en exergue les liens théoriques qu’empirique entre la numérisation de l’économie et le développement ; (ii) identifier et analyser les changements majeurs à opérer pour numériser les économies africaines ; (iii) analyser les effets de la numérisation de l’économie sur les finances, la gouvernance, la sécurité, l’éducation ; (iv) analyser les effets attendus de la numérisation de l’économie sur les indicateurs de développement ; (v) évaluer la durabilité de ce type de changement en Afrique.

A la suite du mot du Directeur du CEDRES, le Professeur Adjima David THIOMBIANO, Président de l’Université Ouaga II, a prononcé son discours. Il souligne dans son discours que le CEDRES est un centre de l’Université Ouaga II qui œuvre pour la promotion de la recherche économique et sociale, à travers notamment les publications des travaux scientifiques des enseignants chercheurs et chercheurs d’ici et d’ailleurs. Il contribue également à l’animation et à la vie économique et sociale du Burkina Faso par la semaine des débats économiques et à l’appui des actions de développement économique. Les douze premières éditions n’auraient pas été possibles sans l’accompagnement des partenaires que le Président de l’Université Ouaga II a remerciés.

La tenue de la SEDECO est non seulement une tradition, mais aussi une preuve que le CEDRES possède des ressources humaines internes capables de créer un cadre qui permet aux praticiens et théoriciens du développement de réfléchir ensemble afin de parvenir à des solutions qui aideront le Burkina ainsi que l’Afrique toute entière.

Du discours de la Marraine, Madame Hadja Fatimata OUATTRARA/ SANON, Ministre du Développement de l’Economie Numérique et des Postes, on retient qu’en dépit des énormes difficultés auxquelles notre pays est confronté ces dernières années, l’Etat a pris d’importantes initiatives pour le développement du numérique. L’accès des populations à l’information et à la communication s’est accru grâce à l’élargissement de la couverture du territoire par le réseau de communication électronique. Le point d’atterrissement virtuel est l’une des réalisations qui permettent de résoudre le problème de désenclavement numérique du pays.

L’opérationnalisation de la facture normalisée, des plateformes SYLVIE et E-SYNTAXE sont entre autres des initiatives contribuant à améliorer la vie des citoyens et à moderniser notre administration.

Les propositions, suggestions et recommandations visant à améliorer les politiques de développement sont les bienvenues pour le ministère en charge de l’économie numérique. L’expertise avérée du CEDRES nous impose de renforcer la collaboration entre nos départements et les producteurs de connaissances de ce centre d’excellence.

Le discours du Patron de la cérémonie représenté par le Professeur Alkassoum MAIGA, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation a marqué l’ouverture officielle de la 13ème édition de la SEDECO. Le Professeur a traduit la reconnaissance du Premier Ministre aux efforts déployés par le CEDRES pour maintenir le débat économique à un niveau de compréhension accessible à tous et de qualité appropriée. Pour ce faire, il a renouvelé son soutien à la SEDECO.

A l’issue de la cérémonie d’ouverture, les communications des Docteurs Idrissa OUIMINGA, Soumaïla GANSONRE et Romuald KINDA, sous la modération du Professeur Sirpé GNANDERMAN de l’Université Ouaga II ont enclenché les débats sur les liens théoriques entre économie numérique et développement.

Les Docteurs Soumaïla GANSONRE et Idrissa OUIMINGA se sont investis sur la problématique des effets des technologies de l’information et de la communication sur les modèles économiques traditionnels. Dans une tendance où les coûts tendent à être nuls dans de nombreuses circonstances, comment fixer les prix. Ces communicateurs invitent à investiguer davantage sur entre autres les pertes d’emploi et la sécurisation des transactions.

Il est enfin revenu à Docteur Romuald KINDA de faire l’Etat des lieux sur les infrastructures numériques en Afrique subsaharienne et particulièrement dans l’UEMOA. Il ressort le déficit en termes d’infrastructures numériques est perceptible surtout pour les pays enclavés comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cette monographie du Docteur KINDA tend à démontrer l’utilité de certaines actions entreprises par le Ministère du développement de l’économie numérique et des Postes.

Abdoulaye SIRY
Doctorant, Université Ouaga II

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