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Blaise Compaoré à Ziniaré : Dans les coulisses d’une cérémonie chamboulée

Publié le vendredi 12 août 2005 à 08h42min

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A cause d’une pluie drue qui est tombée sur la province de l’Oubritenga, la cérémonie qui a marqué le "oui" officiel de Blaise Compaoré à la candidature de la présidentielle 2005, le 10 août dernier à Ziniaré, son fief, a été fortement réaménagée. Plusieurs discours ont finalement été ré-empochés par leurs auteurs.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la grande pluie du mercredi 10 août, qui s’est abattue sur Ziniaré, ville natale du chef de l’Etat, comme, sans doute, sur d’autres villes du Burkina, a perturbé la cérémonie qui a marqué l’acceptation officielle de Blaise Compaoré de se porter candidat à la présidentielle de 2005. Prévue pour 18h, c’est finalement vers 19h que la cérémonie a démarré. " Avec la saison des pluies, on aurait dû prévoir l’arrivée d’une pluie, et prendre les dispositions nécessaires", susurre-t-on dans une foule amassée sur la terrasse d’un salon dans lequel Blaise Compaoré allait se retirer, un instant plus tard, avec quelques proches.

Au départ, une kyrielle de discours (7 à peu près) étaient annoncés, parmi lesquels les messages des différents mouvements associatifs qui ont, depuis un certain moment, souhaité la candidature du président, et des partis de l’Alliance pour la mouvance présidentielle. Mais aussi, celui du président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Roch Marc Christian Kaboré. Mais, hélas ! la pluie qui en avait décidé autrement, contraignit tous ceux qui devaient monter à la tribune à ré-empocher leur discours. Toujours est-il que les responsables d’associations et de partis ont pu s’entretenir avec le président lors d’échanges, une autre étape du programme de la soirée. Si fait que, finalement, seuls le mot introductif de Salif Diallo, directeur national de la campagne présidentielle, et le message du président du Faso ont pu être prononcés.

Une cérémonie
achevée plus tôt

La cérémonie qui devait se terminer, en principe, à 22h par un gala, s’est achevée plus tôt par un dîner offert par le président du Faso dans les jardins du palais. Artistes annoncés à la cérémonie, Djata, Idak Bassavé, Foumtugol "Séno", Basta Diabaté, Yoni, Sonia Carré d’As, Bil Aka Kora, Georges Ouédraogo. Mais les prestations n’ont pas eu lieu, pas à notre connaissance, en tout cas, du fait de l’averse.

C’est à 19 h (au lieu de 17h 55) que Blaise Compaoré se fait accueillir, accompagné de son épouse, Chantal Compaoré, dans une clameur générale. "Blaise Compaoré, au pouvoir !", scande une foule visiblement résolue à braver la pluie. Il est habillé d’une veste noire contrastant avec un pantalon blanc. Salif Diallo avait déjà, lui, mis les pieds sur l’aire de la cérémonie. Il est suivi, à la fois, de Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’ADF/RDA, de Roch Marc Christian Kaboré, président de l’Assemblée nationale, et de Paramanga Ernest Yonli, Premier ministre qui arborait fièrement un magnifique boubou bleu. Sont déjà installés, dans les tribunes, les membres du gouvernement et bien d’autres officiels.

Salif Diallo satisfait du bilan du président

La cérémonie commence enfin quand Salif Diallo, invité à la tribune, s’adresse ainsi au président du Faso : "(...) Pour la paix, la stabilité et le progrès, les structures et formations politiques (...), vous renouvellent leur confiance pour que, demain, le Burkina Faso soit un havre de paix, un pays de progrès et de démocratie renforcée". Il ajoute : "La multitude de candidatures annoncées, à ce jour, témoigne de la vitalité de notre démocratie et constitue déjà une autre victoire pour vous. (...) A telle enseigne que tous ceux qui se sentent aptes et sérieux, désireux de se présenter, peuvent le faire en toute liberté et en toute sécurité. C’est un pari gagné pour le Burkina Faso.

Car, on sait qu’en Afrique, dans certains pays, être candidat face au président en exercice, est un crime de lèse-majesté, réprimé comme tel. Vous allez à cette élection avec le soutien de votre peuple, avec un bilan et un programme". Et de poursuivre : "Le bilan de votre action, en dépit des défis qui restent à relever dans notre pays, est positif, tant du point de vue de la démocratie que du développement économique et social". C’est à la suite du directeur national de la campagne présidentielle que Blaise Compaoré fut invité à prendre la parole et à se déclarer partant pour la présidentielle de novembre 2005. (voir discours intégral)


Roch Marc Christian Kaboré, président de l’Assemblée nationale

" C’est pour nous une grande joie"

Blaise Compaoré a accepté de se lancer dans la compétition. C’est une grande joie pour nous. On remercie Dieu. On invite les femmes, les hommes, les jeunes, les vieux à être soudés pour que le Burkina Faso, dans la paix, aille encore plus de l’avant et que cette avancée profite à tous.


Les à-côtés de la cérémonie

Abédi Pelé était là

L’ancien footballeur international, Abédi Pelé, a été aperçu à la cérémonie. Il était en pleine discussion avec Gilbert Diendéré, chef d’état- major particulier de la présidence du Faso. On dit de lui qu’il entretient de très fortes relations d’amitié avec le président du Faso.

Joyeuse hôtesse !

Une hôtesse qui se réjouit " d’avoir salué Blaise Compaoré", promet à ses collègues, à la cérémonie, qu’elle ne tendra plus la main à personne et qu’elle mettra des jours avant de se laver les mains.

Une crise d’asthme

Un vieil homme a eu, à ce qu’ont dit les badauds, une crise d’asthme, quelque temps après que les deux discours ont été prononcés. Toujours est-il que l’effondrement de l’invité de Ziniaré a entraîné un attroupement autour de sa personne.

Une pluie bien appréciée

Comme on pouvait s’y attendre, la tombée de la pluie a été interprétée de la plus belle façon par les hôtes de la résidence privée du président du Faso. Cette pluie, qualifiée de "bienheureuse", a été perçue par certains comme un bon signe.

Des journalistes sous
la pluie

Les conditions de travail des journalistes étaient difficiles, très difficiles. Parce qu’il tombait des hallebardes, ceux de la presse écrite, par exemple, étaient obligés de ranger calepins et stylos. En général, beaucoup d’invités à la cérémonie ont été mouillés.

Profit maximum

A boire et à manger, il y en avait à gogo au cours du dîner offert par le président du Faso aux différentes délégations. La quantité était telle que certaines femmes ont pensé aux proches qui n’ont pas eu cette chance, en enfouissant dans leur sac, des bouteilles de sucreries et des morceaux de viande.

Soirée de gala annulée

Le programme ayant été chamboulé pour cause de pluie, le gala qui devait commencer après 20 h a été finalement annulé.

Rassemblé par Cheick Beldh’or SIGUE

Le Pays

P.-S.

Lire aussi : Présidentielle 2005

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