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Comité international des JAPHAF : Satisfecit pour Ouagadougou 2005

Publié le vendredi 12 août 2005 à 07h19min

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Le président du Comité international des Jeux de l’avenir des personnes handicapées d’Afrique (PCI-JAPHAF), M. Djibril Ouédraogo a animé un point de presse mercredi 10 août dernier au stade du 4-Août. Il s’est agi pour M. Ouédraogo de faire le bilan des 7e JAPHAF qui se sont déroulés à Ouagadougou du 25 au 30 juillet 2005. L’édition de Ouagadougou marque une nette différence qualitative sur tous les plans d’avec les précédentes.

Pour la circonstance le PCI-JAPHAF M. Djibril Ouédraogo était entouré de MM. Siaka Diarra président du Comité national d’organisation, Isaï Sansan Dolly directeur technique du CI-JAPHAF et Irenée Norgho, président de la fédération burkinabè pour personnes handicapées (FBPH). M. Djibril a dressé un bilan positif des 7es JAPHAF sur le plan organisationnel et technique.

La 7e édition a connu une forte mobilisation des autorités burkinabè et était sous le parrainage de Mme Chantal Compaoré, épouse du chef de l’Etat burkinabè. La marraine avait à ses côtés l’appui des épouses de diplomates et de personnalités. L’innovation organisationnelle lors de cette édition, souligne M. Ouédraogo, aura été la mise sur pied d’un comité de soutien chargé de la mobilisation des fonds.

Ce comité de soutien qui était composé de personnes ressources a pu amener nombre d’opérateurs économiques à sponsoriser l’évènement et à aider le CNO sur le plan logistique. Une vingtaine de pays étaient annoncés mais pour des raisons d’ordre administratif, organisationnel, sportif (participation à de jeux similaires) notamment les Lusophones et les Maghrébins, huit pays ont répondu présents à Ouagadougou. Seule la Mauritanie était sans délégation.

Mais cette faible participation a été sans conséquences sur les effectifs, les pays voisins ayant fait le plein des bus pour Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture a été haut en couleur, de même que celle de la clôture et cela est un défi lancé à la Mauritanie qui abrite les 8es JAPHAF de 2007 car elle est condamnée à apporter un plus à la réussite de l’évènement.

Les intendances ont été au point

Les 7es JAPHAF avaient un budget prévisionnel d’environ 85 millions de F CFA. Ce budget a été totalement couvert, a relevé le PCI-JAPHAF. Le CNO a bénéficié de 2 catégories de soutien.

Il y a le matériel (infrastructures de jeux gratuites, l’hébergement avec de fortes réductions au niveau des hôtels de même que les tickets de restaurations, etc.). Ces avantages capitalisés, il ne restait que la somme de 59 millions à chercher et ce fut chose faite grâce au dynamisme du comité de soutien qui avait pour président M. Nicolas Declercq de l’ambassade de France au Burkina. Les 59 millions ont pu couvrir toutes les charges inhérentes aux jeux a expliqué M. Ouédraogo. Le compte ouvert à cet effet est même excédentaire avec un crédit de 13 millions 700 mille F CFA. Ce reliquat selon le PCI-JAPHAF sera reparti suivant une convention de partenariat qui lie le CI et le CNO. La clé de répartition est de 45% pour le CI et 55% pour le CNO soit respectivement 6 millions et 7 millions. Ces sommes serviront aux œuvres de promotion, de développement, etc., en faveur des personnes handicapées.

Réussite au niveau des résultats

Ouagadougou ne fut pas seulement une réussite organisationnelle. Sur le plan technique, Ouagadougou marque une étape de professionnalisation des JAPHAF. En effet, les performances des athlètes ont été passées à la sanction d’un chronométreur électrique, ce qui est une première depuis que les JAPHAF ont été créés en 1994. Le directeur technique du CI-JAPHAF Isaï Sansan Dolly s’est dit satisfait et comblé des résultats enregistrés. Et le DTCI-JAPHAF d’étayer ces sentiments : "Les 7es JAPHAF ont enregistré 22 nouveaux records dont 18 en athlétisme et 4 en haltérophilie".

La direction technique du CI-JAPHAF ambitionne de contacter l’International Paralympic Comity (IPC) pour voir comment homologuer ces records et les rendre qualifitatifs pour les JO. Nos athlètes ont pu atteindre de telles performances parce qu’on a pu leur inculquer l’esprit de combativité, de détermination et de vouloir vaincre a expliqué le DTCI-JAPHAF sans oublier le stage de la CONFEJES en amont des jeux qui a haussé la qualité de prestation des entraîneurs, arbitres et des athlètes.

Le Dr Siaka Diarra président du CNO s’est dit très satisfait des autorités, personnalités burkinabè, des diplomates accrédités au Burkina qui n’ont ménagé aucun effort pour permettre une réussite de l’organisation. M. Irenée Norgho, président du FBPH a également attribué des bons points au ministère des Sports qui a subventionné le championnat de cette saison et pris en charge la mise au vert des athlètes avant les jeux. Cependant, le président a déploré que de telles actions ne soient pas régulières mais sporadiques.

A preuve dira-t-il, cela fait environ 4 ans que le FBPH n’a pas tenu de championnat, ce qui ne permet pas aux athlètes d’avoir de la compétition et de réaliser des performances. Une série de questions-réponses a mis fin au point de presse. Les conférenciers ont apporté des réponses pour éclairer les zones d’ombre chez les journalistes et sur les perspectives des JAPHAF. Les 7es JAPHAF sont donc définitivement rangés dans les annales, les regards sont maintenant tournés vers Nouakchott qui se doit de faire mieux que Ouagadougou.

Barthélemy KABORE (arthoka@yahoo.fr)
Sidwaya

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