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Mairie de Karangasso Sambla (Houet) : « Après la crise, il y a une accalmie relative », (Abdouramane Ouattara, maire)

Publié le dimanche 9 juin 2019 à 19h30min

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Mairie de Karangasso Sambla (Houet) :  « Après la crise, il y a une accalmie relative », (Abdouramane Ouattara, maire)

Abdouramane Ouattara, maire de Karangasso Sambla, dans la province du Houet, a bien voulu se prêter à nos questions sur la vie de sa commune qui a vécu des difficultés de fonctionnement, sur l’actualité sociopolitique marquée par le débat sur ce qu’il convient d’appeler l’« affaire de la forêt de Kua ». Il exprime aussi son opinion sur la situation sécuritaire au Burkina qui nécessite selon lui de taire les divergences politiques par un sursaut patriotique pour aller à l’union sacrée.

Lefaso.net : Votre commune a défrayé la chronique récemment du fait de la fermeture des locaux de la mairie. Quelle est la situation aujourd’hui, après l’intervention du Médiateur du Faso ?

Abdouramane Ouattara : Effectivement, pendant quelque temps, la commune de Karangasso Sambla était sous les feux des projecteurs parce que malheureusement certains de nos ressortissants sont allés condamner les locaux de la mairie dans la nuit du jeudi 07 février 2019 pour ensuite exprimer leur récrimination à l’encontre du maire, de tout le conseil municipal et même à l’encontre des chefs de villages.

Mais, comme vous savez, c’est à la suite des tractations au niveau régional que le Médiateur du Faso a été saisi du dossier et son intervention a favorisé la réouverture des locaux de la mairie et donc le retour à la légalité afin de permettre la continuité du service public pour les populations. Il faut souligner que cette intervention du Médiateur du Faso a été sans conteste nécessaire et salutaire à bien des égards.

D’abord, elle a signifié à toutes les composantes de notre commune, le cadre juridique règlementaire en dehors duquel on ne peut pas exprimer des mouvements d’humeur ou des revendications au risque de se mettre en porte-à-faux avec la loi. Ensuite, elle a exhorté les uns et les autres à privilégier les voies du dialogue et de la concertation pour préserver les bases fondamentales du vivre ensemble pour espérer un développement de notre commune.

Personnellement, en tant que premier responsable de la commune, elle nous a surtout fait des recommandations et donner des conseils avisés afin que nous puissions dépasser les clivages, les exactions, les antagonismes et œuvrer en priorité pour l’unité et le développement de tous les ressortissants. Je crois que chacun en ce qui le concerne a tiré des enseignements utiles de cette crise et notre priorité aujourd’hui c’est de poursuivre la réalisation du programme pour lequel les populations ont placé en nous leur confiance.

Peut-on dire que vous avez fumé le calumet de la paix depuis cette intervention du Médiateur, ou est-ce toujours la guéguerre dans votre commune ?

Il faut reconnaitre qu’il y a une accalmie relative étant donné que chacun a été interpellé et mis devant ses responsabilités au regard de la loi et de l’obligation que nous avons à préserver la cohésion sociale dans notre communauté. Prenant en compte les directives données par le Médiateur de Faso pour une sortie de crise, on peut affirmer que nous sommes présentement dans la dynamique d’une approche participative de toutes les sensibilités qui composent notre commune en priorisant la communication et la concertation.

Mais, il faut reconnaitre que dans un contexte politique, il est très difficile de faire l’unanimité ou le consensus absolu à cause des intérêts individuels égoïstes. De ce fait, on pourrait toujours rencontrer des brebis galeuses qui, à cause de la politique politicienne, vont poser des actes pour intoxiquer ou saboter les bonnes initiatives que l’on peut entreprendre pour le bonheur des masses populaires. C’est bien souvent le triste constat de la réalité et c’est vraiment dommage.

Certains acteurs vous accusaient de gestion opaque des ressources des carrières. Des chiffres même étaient donnés, à savoir cent vingt millions de FCFA octroyés par le PDIS. Qu’en est-il exactement ?

Vous savez, dans un milieu hautement politisé, les gens parlent beaucoup plus souvent pour dénigrer que pour contribuer à construire quelque chose de réel. La question liée à l’exploitation des carrières dans notre commune est en vérité l’un des exploits réalisés par notre conseil municipal.

Quand nous arrivions à la tête de la mairie, les sociétés d’exploitation de carrières (elles étaient six) ne contribuaient en rien au développement de notre commune bien que certaines y étaient en activité depuis plus de vingt-cinq (25) ans. Nous avons donc pris des mesures audacieuses pour organiser et règlementer ce secteur en concertation avec les sociétés d’exploitation elles-mêmes.

Cela a bien sûr fait des gorges chaudes, mais nous avions pris nos responsabilités et assumé les risques liés à cela. Nous avions donc pris des délibérations pour tarifier l’exploitation des carrières, nous avions recruté des agents pointeurs sur chaque site d’exploitation, construit des guérites pour contrôler toutes les sorties de camions.

Toutes les perceptions des ressources de nos carrières se font par des tickets de valeur ou par des mandats de recettes émis par le Trésor. Aujourd’hui, grâce à toute cette organisation rigoureuse, nous avons sensiblement augmenté les recettes propres de la commune et cela nous permet de faire chaque année des investissements au profit des populations.

Sous la supervision du contrôle financier et des organes de tutelle (haut-Commissariat et gouvernorat), nous avons hissé notre commune de la première à la troisième catégorie en seulement deux années d’exercice. Toute modestie mise à part, je crois qu’il est difficile de faire mieux et je saisis cette occasion pour féliciter les conseillers, les agents de la mairie, les CVD et les chefs de village qui ont contribué à l’obtention de ces performances.

Qu’en est -il des cent vingt millions de FCFA ?

Contrairement à toutes ces allégations que vous entendez, sachez que je suis très serein par rapport à cette affaire de cent vingt millions FCFA qui n’étaient pas du tout un don du PDIS à notre commune. C’est plutôt une compensation faite aux villages déplacés à partir de la valorisation de la coupe du bois dans la cuvette du barrage de Samendéni.

Chaque village déplacé par le barrage dans les cinq communes affectées a donc bénéficié de cette forme de compensation pour réaliser des investissements et/ou des activités afin de relancer les activités économiques sur les sites d’accueil des populations. Les trois villages déplacés dans notre commune ont donc bénéficié au total de cent vingt millions FCFA et nous avons été associé avec des comités locaux pour identifier et effectuer des réalisations en faveur de ces populations et pour le développement des activités économiques sur les sites d’accueil.

Ainsi, nous avons construit trois marchés et trois fourrières sur les trois sites d’accueil pour le développement du commerce. De concert avec les responsables de ces sites d’accueil, nous avons fait une campagne de reboisement de huit mille (8 000) arbres utilitaires distribués gratuitement aux populations.

Pour relancer par exemple la production agricole et l’élevage sur les sites d’accueil des populations déplacées, nous avons distribué en 2017 et particulièrement aux femmes, sept (7) tonnes de semences améliorées, mille cinq cent (1500) volailles de race performante et deux cent (200) couples de chèvres rousses connues pour leur performance reproductive et en production de lait.

En juin 2018, pour la période de soudure, nous avons distribué 49 tonnes de vivres aux populations déplacées et acquis également une ambulance pour faciliter le transport des malades dans toute la commune. Toutes ces actions que nous avons pu réaliser dans ce cadre sont inscrites dans le programme d’accompagnement des populations déplacées et vous pouvez vérifier mes propos auprès du PDIS ou sur les sites d’accueil de Djifoloma, Banakorosso et Maganfesso.

Le paradoxe dans cette affaire, c’est que ceux qui ne sont pas vraiment concernés (ils ne sont pas sur un site d’accueil) par cette compensation espéraient pouvoir nous contraindre au partage de ces fonds. Il y en a même qui s’excitent aujourd’hui partout, alors qu’ils m’avaient proposé carrément un partage de cet argent en lieu en place des travaux de développement. Ayant refusé certains compromis, je suis devenu alors du coup celui qu’il faut salir à tout prix.

On parle de vous comme de quelqu’un de rigide et qui ne serait pas facile d’approche. N’y a-t-il pas aussi un problème de management à votre niveau ?

Non, c’est totalement faux, je ne suis pas comme ça. Je vous disais tout de suite qu’en politique, on parle rarement et sinon même jamais du bien de l’autre. Moi je suis né et éduqué dans une très grande famille et je vous assure que j’ai aujourd’hui avec mon instruction personnelle, un sens élevé de la gestion des relations humaines.

Seulement, j’ai mon caractère et mes valeurs morales auxquelles je demeure attaché avec une bonne dose de flexibilité. Je sais faire souvent des concessions, mais je ne m’engage pas vraiment dans les compromissions qui puissent nuire. Quand nous sommes arrivés à la tête de notre mairie, on a constaté surtout un gros retard de la commune en matière de développement infrastructurel et économique.

De façon consensuelle, nous nous sommes donc engagés dans un processus de changement qualitatif pour apporter au moins à nos populations le minimum indispensable pour leur épanouissement. Pour atteindre donc cet objectif, il fallait afficher un certain caractère car nous savons tous que tout changement entraine forcément des grincements de dents.

Mais Dieu merci, malgré tous les remous, présentement nos résultats à mi-parcours sont satisfaisants et l’avenir augure également de bonnes perspectives au regard du potentiel dont nous disposons au sein de notre commune. En trois ans d’exercice, nous avons pu financer sur fonds propres et grâce à des partenaires six marchés dans la commune.

Nous disposons de nos jours grâce au PDIS et d’autres partenaires de sept AEPS opérationnels, seize forages à motricité humaine et un programme de réalisation d’environ cent vingt-cinq latrines pour des ménages choisis dans cinq villages. Présentement, nous sommes dans un processus d’électrification de cinq villages en plus du seul village de Karangasso qui n’avait le courant que dans un seul quartier à notre arrivée à la mairie.

Nous avons mis aux normes six classes des écoles primaires et aujourd’hui grâce aux actions de certains ressortissants tels que le Pr Alfred Traoré et Samadou Coulibaly, nous avons l’une des meilleures couvertures en infrastructures éducatives. Pendant ce mois de juin, nous allons réceptionner un CSPS à Djifoloma, lancer les travaux pour finaliser le dispensaire de Torosso et réhabiliter la maternité de Bouindé.

Nous avons d’autres projets pour le désenclavement terrestre en pistes dans la commune et aussi des infrastructures socioculturelles pour les jeunes et les femmes. Voilà un peu le sens de notre action à la tête de la commune et soyez rassuré qu’au regard de la détermination de notre conseil municipal, on pourrait encore mieux faire.

« Je suis très serein par rapport à cette affaire de cent vingt millions FCFA » (DR)

Après les communes de Orodara, de Karangasso, c’est dans la commune de Bobo Dioulasso que des contestations sont constatées au sujet de la construction d’un CHU. Quelle est votre analyse sur l’affaire de la forêt de Kua ?

Pour vous dire la vérité, je suis vraiment sidéré de voir toute cette agitation présentement autour de la construction du CHU de Bobo Dioulasso. C’est ahurissant de voir qu’un projet d’une telle envergure qui va certainement impacter de façon significative l’économie et le niveau de vie d’ensemble des populations dans la grande région de l’Ouest, soit l’objet de controverses entre nous- mêmes les premiers bénéficiaires.

Malheureusement, au lieu de prioriser le dialogue et la concertation sur les questions essentielles qui nous divisent, certains préfèrent s’adonner à une forme de contestation et de protestation fondée surtout sur des considérations politiques dénuées de toute objectivité.

On n’a pas besoin dans le contexte actuel des réalités socioéconomiques de la ville de Bobo, de créer un mouvement de contestation, de programmer des marches et des contre-marches pour entacher la réalisation d’un projet de plus de soixante milliards qui seront gracieusement apportés par un bailleur de fonds.

Concrètement, êtes-vous favorable ou non au déclassement d’une partie de la forêt de Kua pour servir de site de construction du CHU ?

Le choix du site pour de telles réalisations, n’est jamais une question théorique, mais plutôt technique et pratique. Avant toute décision, il faut d’abord faire une étude d’impacts sociaux et environnementaux du projet. Je crois que c’est la bonne décision que le ministre d’Etat a prise et nous allons attendre de voir les conclusions de cette étude.

C’est seulement cette démarche qui pourrait nous éclairer tous sur la pertinence du choix d’un site pour la réalisation de ce projet tant attendu. Toutes les investigations doivent pouvoir nous ressortir les avantages comparatifs de tous les sites pressentis pour permettre de faire un meilleur choix sans exception aucune.

C’est donc dire que je ne suis pas personnellement d’accord avec ces environnementalistes de circonstance ou ces politiciens qui en quête de notoriété veulent instrumentaliser nos populations sous le prétexte de défendre une forêt. Nous sommes tous attachés à la nature, mais au Burkina comme partout dans le monde d’ailleurs, les impératifs du progrès et du développement nous contraignent souvent à détériorer les conditions matérielles de notre propre existence.

Cela ne va pas commencer par la forêt de Kua si c’est nécessaire de le faire pour la bonne cause. Il est clair que l’on ne peut pas faire des omelettes sans bien entendu casser des œufs. Alors que l’on arrête de faire de la diversion politicienne au mépris du bonheur des populations pour lesquelles on prétend être engagé. Toutes les grandes réalisations de notre pays sont souvent réalisées au détriment de la nature car on n’a pas souvent d’autres choix.

L’Université Nazi Boni de Bobo est implantée dans la forêt de la Guinguette et sur l’une des plus belles nappes phréatiques de la sous-région qui dessert toute la ville en eau potable. Le PDIS a défriché plus de neuf mille (9000) hectares de bois et déplacé environ (5000) ménages pour réaliser la cuvette d’eau du barrage de Samendéni. C’est pareil pour d’autres grandes réalisations comme Bagré Pôle, l’aéroport de Donsin, etc.

Présentement, dans la ville de Ouagadougou, non loin de l’hôpital Yalgado, la construction d’un échangeur touche la forêt de Bangrweogo. Alors pourquoi tout cela n’ébranle pas tous ces prétendus défenseurs de la forêt de Kua et de l’environnement ? Pour moi, tout ce scénario de protestation n’est qu’une manie pour créer un climat social défavorable à la réalisation du projet du CHU de Bobo Dioulasso. Notre gouvernement doit donc prendre ses responsabilités.

Que faut-il donc faire présentement vu que les choses sont suspendues ?

Non, rien n’est suspendu du moment que le projet va bientôt démarrer selon les autorités. Pour l’instant, on attend sagement les conclusions des études commanditées par le ministre d’Etat pour opérer le meilleur choix possible afin de bâtir l’hôpital dans les conditions idoines.

Je crois savoir qu’il existe trois sites qui sont en ligne de mire à savoir celui de Borodougou, celui de Kua et enfin celui de Belleville. C’est donc les recommandations des études des impacts sociaux et environnementaux qui vont déterminer une orientation judicieuse du projet de construction du CHU de Bobo Dioulasso. Il est donc hors de question pour moi de vouloir exclure à priori le site de Kua pour des raisons dont la pertinence n’est pas encore prouvée.

Aussi, il faut taire toutes les spéculations politiciennes autour de cette question qui sont peut-être même organisées à dessein pour intoxiquer et détériorer le climat social dans la province et compromettre tout développement. Le maire central a donc bien fait d’interdire toutes les manifestations au sujet du projet de construction du CHU de Bobo Dioulasso.

Récemment lors d’une sortie médiatique, Ablassé Ouédraogo demandait la démission du président Roch Marc Kaboré. Pour étayer ses propos, il a égrené tout un chapelet de griefs qui, selon lui, sont suffisants pour que le président rende le tablier. Qu’en pensez-vous.

Vous savez que nous sommes véritablement dans un processus de démocratie participative et progressive. Monsieur Ablassé Ouédraogo a bel et bien le droit de s’exprimer librement sur les questions relatives à la gouvernance du pays dans la mesure où ses propos n’engagent que lui et lui seul. Mais il faut noter que presque tous les opposants à un régime formulent toujours de telles requêtes quand bien même ils savent qu’ils ne pourront pas faire mieux que celui dont ils demandent le départ.

Personnellement, j’estime que Monsieur Ablassé Ouédraogo est un homme politique assez éclairé et un haut cadre dont les analyses sont souvent pertinentes. Mais dans les circonstances actuelles, je ne partage pas son opinion quand il dit que le président du Faso devrait démissionner au regard de la fréquence et de la multiplicité des attaques terroristes.

En réalité, les contre-performances actuelles de notre économie, la montée de la grogne sociale et la question de l’autorité de l’Etat dont il parle, sont en fait les corollaires de la recrudescence du terrorisme que notre pays subit malheureusement. Nulle part dans le programme de société pour lequel nous l’avons élu, le Président Roch M. C. Kaboré n’avait envisagé ou planifié la lutte contre phénomène du terrorisme qui, même mondialement, est si difficile à combattre.

C’est donc des données inattendues de sa gouvernance qu’il faut juguler avec beaucoup de tact et de méthode. Nous devons aller au-delà de nos divergences politiques et faire l’union sacrée autour de nos intérêts collectifs et de la nation. En tout cas, c’est mon opinion.

Estimez-vous qu’il y a une circonstance atténuante à accorder au régime du président Roch M. C. Kaboré ?

Bien sûr qu’il y a des circonstances atténuantes majeures qui tiennent la route à bien des égards. Il faut éviter de passionner ce débat et accepter de voir la réalité non pas avec complaisance, mais surtout avec beaucoup d’objectivité. Rien ne présageait la recrudescence du phénomène du terrorisme qui nous est tombée dessus juste après l’accession du président Kaboré au pouvoir. Naturellement, de tels imprévus vont contrarier et obliger les gouvernants à réorganiser, réorienter tous les plans d’actions stratégiques que l’on comptait mettre en œuvre pour le développement socioéconomique du pays.

De ce fait, la sécurité devient la priorité de toute action gouvernementale comme nous le constatons aujourd’hui parce que justement aucune croissance ni aucun développement n’est possible dans l’insécurité. C’est souvent au détriment des secteurs prioritaires comme l’éducation, la santé, l’agriculture, l’eau etc. qu’on canalise toutes nos énergies pour préserver l’intégrité du territoire et assurer la sécurité des populations. Ce n’est vraiment pas facile et c’est même très éprouvant car la lutte contre le terrorisme n’est pas une guerre conventionnelle qui a au moins des règles.

Je profite d’ailleurs pour saluer le courage et l’engagement patriotique de nos FDS qui chaque jour et contre vents et marées, bravent tous les dangers pour que nous vivions dans la quiétude. A mon avis, ce sont ces raisons qui peuvent justifier la situation socioéconomique actuelle de notre pays. Je crois qu’au Burkina, nous sommes depuis confrontés à beaucoup de facteurs exogènes et surtout inhabituels qui perturbent nos plans de croissance, mais quand même on est sur la bonne voie et tout ira pour le meilleur pour peu qu’il y ait l’unité et la concorde.

Un mot pour clore notre entretien ?

Je voudrais profiter pour lancer un message à l’endroit des populations de toute la province du Houet afin que l’on évite les contradictions stériles autour d’un projet qui est incontestablement important pour nous tous. Seule la concertation et la force de l’argumentation pourront nous éclairer sur les options à prendre pour trouver un bien-être individuel et collectif.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Interview réalisée par Joseph Béré
Collaborateur

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