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Coupe abusive du bois et déforestation : L’association FASO ENVIPROTEK/ AFEP sensibilise les femmes de Saponé sur le phénomène

Publié le dimanche 9 juin 2019 à 11h30min

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Coupe abusive du bois et déforestation : L’association FASO ENVIPROTEK/ AFEP sensibilise les femmes de Saponé sur le phénomène

L’association Faso Enviprotek/ AFEP en partenariat avec GGF international a initié une journée de sensibilisation et d’information au profit des femmes productrices de bière locale, de beurre de karité et du soumbala de la commune de Saponé. En effet, cette activité a eu pour objectif de sensibiliser et d’informer les femmes de la commune sur l’utilisation abusive du bois de chauffe, responsable de la dégradation de l’environnement et leur proposer des alternatives. C’était le 25 mai 2019, en présence des autorités de la commune, notamment le premier adjoint au maire, Jean Christophe Rouamba.

« Femmes, énergie et changements climatiques ». C’est sous ce thème que s’est tenue cette journée de sensibilisation au profit des femmes de la commune de Saponé en langue locale.

En effet, de plus en plus, le Burkina Faso est confronté au phénomène de déforestation causé par l’homme et les différents changements climatiques. C’est dans l’intention de limiter les dégâts, que l’Association Faso Enviprotek s’est lancée depuis quelques années dans une campagne de sensibilisation, d’information et de plaidoyer au profit des populations sur la protection de l’environnement.

Pour cette formation tenue à Saponé, Samuel K. Kientoré, président de l’Association Faso Enviprotek, a déclaré qu’elle vise à renforcer les capacités des groupements féminins en matière de résilience et en matière de d’amélioration des connaissances endogènes par rapport à la protection de l’environnement. « Nos attentes au sortir de cette journée, c’est de pouvoir conscientiser davantage les femmes, les ramener sur la bonne voie et renforcer leurs capacités à pouvoir s’adapter aux nouvelles réalités qui sont les changements climatiques à travers l’action des hommes », a-t-il déclaré. Selon Djénéba Sakandé/Coulibaly, inspectrice de l’Environnement à la direction générale de la préservation de l’environnement, l’une des communicatrices de la journée, la protection de l’environnement est l’une de leurs prérogatives.

Elle a félicité l’association qui a initié cette activité afin d’échanger avec les personnes à la base, notamment les femmes qui utilisent le plus les ressources en bois, en charbon pour leurs activités de préparation de bière locale, de beurre de karité et dans les ménages. « Si ces femmes sont sensibilisées, elles peuvent avoir des astuces pour réduire la consommation excessive de bois que nous constatons de plus en plus », a-t-elle déclaré. Avec l’innovation des énergies renouvelables surtout le solaire, l’inspectrice de l’environnement a confié que de nos jours, l’on peut utiliser l’énergie thermique pour compenser les besoins énergétiques du bois. « On peut faire la cuisine, préparer du dolo avec les thermiques de l’énergie solaire », a-t-elle dit.

C’est d’ailleurs ce sur quoi a porté la communication de cette dernière, notamment amener les femmes à comprendre qu’au lieu d’utiliser exclusivement les produits forestiers, elles peuvent adhérer à d’autres techniques qui peuvent leur permettre d’abandonner l’utilisation du bois, donc de préserver l’environnement. Les techniques de fabriques des briquettes comme source d’énergie ont été également exposés aux femmes.

Mr Joseph LANKOAMBA, Technicien au Programme National de Biodigesteurs du Burkina Faso (PNB-BF) s’est quant à lui apaisé sur la technologie du biodigesteur comme source d’énergie alternative. Le mélange dégradé après extraction du biogaz appelé effluent, est rejeté dans des fosses à compost.

Cet effluent peut être utilisé en l’état ou après compostage, comme fertilisant organique dans les champs. Sur cette même lancée, l’Agence Nation de l’Efficacité Energétique /ANEREE, est revenu sur les techniques existantes au Burkina Faso, qui permet de réduire de manière significative, cette surexploitation et d’amélioré la consommation énergétique.

Cette initiative de l’Association, Jean Christophe Rouamba, le premier adjoint au maire de Saponé, n’a pas manqué de la saluer. « Elle est la bienvenue pour la population de Saponé parce que le constat est là. Nous assistons durant ces dernières années, à une force dégradation de l’environnement qui a pour corolaire, la sécheresse qui avance à grand pas et nous savons que nous sommes dans une zone agricole où 90% de la population vivent des activités de l’agriculture. Donc, si rien n’est fait pour arrêter cela, ça sera une catastrophe pour nos populations », a-t-il déclaré.

Denise Nana, présidente de l’association Bénéwendé pour la promotion des femmes de Kalghin/Saponé, a, quant à elle, remercié au nom des femmes, l’association Faso Enviptrotek pour cette formation. « Je pense que cette initiative est à saluer parce que nous les femmes, nous avons besoin de ce genre de cadre pour pouvoir avancer parce que nous sommes un peu toujours dans l’ignorance et je pense qu’avec ce genre d’activités on est de plus en plus éclairé. Pour cela, nous ne pouvons que remercier l’association qui vient de nous donner cette formation », a -t-elle dit.
Les participants ont au cours de cette activité, désapprouvé l’idée de déclassement de la forêt de Kua et, invité le gouvernement à renoncer à cette initiative.

Le Chargé de Communication de l’AFEP

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