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Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

Publié le vendredi 7 juin 2019 à 01h33min

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Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

L’Alliance police nationale (APN) observe, depuis le mercredi 5 juin 2019, un mouvement d’humeur. Pour comprendre davantage le motif de cette grève, nous avons eu un entretien, au téléphone, ce jeudi 6 juin 2019, avec le secrétaire général adjoint de l’APN, Ousmane Ouédraogo. Avec lui, il a aussi été question de la crise que traverse la grande famille de la police depuis un moment.

Lefaso.net : Quelle est votre position par rapport à ce mouvement d’humeur ?

Ousmane Ouédraogo : C’est le mercredi que nous avons constaté le mouvement d’humeur décrété par la troupe. Nous ne sommes pas les instigateurs du mouvement mais vu son bien-fondé et sa revendication légitime, nous avons décidé de soutenir le mouvement.

Pourquoi ce soutien à la troupe ?

La cause est noble et les policiers ne demandent que du matériel pour protéger la population. Que l’autorité prenne toutes les mesures nécessaires pour les équiper afin qu’ils puissent accomplir normalement leur mission.

Le deuxième point concerne le service payé communément appelé « SP ». À ce niveau, il manque de la transparence. En 2017, il y a eu des enquêtes et ces enquêtes ont révélé des malversations. Une loi a été votée le 1er juin 2018. Cette loi comporte 22 décrets et le décret sur les services payés n’est pas encore passé. Mais d’autres décrets passés ne connaissent toujours pas d’application. Jusqu’à présent, le décret n’est pas encore appliqué et la hiérarchie continue toujours de piller les frais de mission des éléments.

Sur le SP, prenons par exemple le cas de l’hôpital Yalgado, où les éléments montaient la garde. Le directeur de l’hôpital a dit qu’il donne à peu près 1 million 300 mille francs CFA par mois comme frais de restauration. Et il l’a fait savoir aux éléments qui prenaient la garde à l’hôpital où il n’existe pas de frais de restauration.
Un jour, le directeur de l’hôpital vient et il trouve que les éléments présents sont en nombre très réduit.

Étonné, il cherche à comprendre, et on l’informe que les autres sont allés pour manger. Il finit par lâcher cette phrase : « Mais je donne des frais de restauration à hauteur de 1 300 000 F CFA ». Et les éléments d’affirmer qu’ils ne reçoivent aucun kopeck. Après vérification, l’argent partait à la Direction régionale de la police du Centre. Et c’est ce directeur régional du Centre qui menace aujourd’hui les policiers qui sont en train de revendiquer légitimement ce qui leur revient de droit jusqu’à dire qu’il va les radier. Tirez vous-même la conclusion entre ces deux faits. Ce sont des faits qui remontent les éléments.

Un autre exemple concernant le directeur des Unités d’intervention, Brice Hien. Il fut un moment où il était le commandant de la CRS et il y avait un problème concernant la sécurisation du site d’Essakane. On a tenté à plusieurs reprises de résoudre le problème en vain. Et nous avons demandé à voir la hiérarchie pour comprendre ce qui se passe réellement.

Ce qui se passait est que les éléments pouvaient aller faire la mission et passer quatre mois sans rien toucher comme frais de mission, à raison de 3333 F CFA par jour. En voulant mieux comprendre, on nous fait savoir que la mine est à jour du payement des frais. La mine paye chaque 27 du mois mais on ne savait pas où l’argent transitait pour échapper aux éléments.

Mais après vérification, nous avons remarqué une perte de 12 millions de francs CFA. Ce qui revient à dire que quelqu’un a coupé les 12 millions et maintenant il faut accumuler les retards pour pouvoir enlever pour les mois à venir afin de pouvoir boucher les mois passés. Tous ces faits ont révolté les éléments et ils ont exigé de la transparence dans la gestion de leurs frais de mission. Les éléments ne demandent que la transparence dans la gestion.

Parlant des décrets passés, nous devrions constater l’incidence financière à travers la correction des indices et des indemnités, ce qui n’a pas encore été fait. Le non-respect de ce décret a fait que les policiers sont bloqués. Ils n’avancent pas et ne reculent pas. Tous ces faits font partie des revendications de la troupe et les ont amenés à observer ce mouvement d’humeur.

Depuis que notre syndicat Alliance police nationale a été créé le 13 octobre 2018, nous avons tout fait pour contacter la hiérarchie afin d’expliquer tout ce qui se passe à la base. Les dures réalités que la base vit, nous les savons car nous sommes en contact permanent avec eux [les éléments de la base].

Avec toutes ces informations que nous avons, nous avons essayé de prendre contact avec le ministre Clément Sawadogo en son temps pour lui exposer le problème à travers deux correspondances pour une audience mais sans réponse. Également avec le directeur général de la police sans réponse, et même avec le ministre actuel de la Sécurité Ousseni Compaoré et toujours sans réponse. Ainsi, toutes nos demandes d’audience pour exposer les difficultés de la troupe à la base sont restées lettre morte.

C’était pour les alerter de la situation dans laquelle se trouve la troupe pour qu’ils puissent prendre des décisions nécessaires pour éviter le pire. Mais personne n’a voulu nous écouter et, pis, la hiérarchie policière tente par tous les moyens d’étouffer le syndicat Alliance police nationale.

N’est-ce pas l’existence de plusieurs structures au sein de la police qui crée ce désordre ?

Non, il n’y a pas plusieurs structures à la police, c’est l’UNAPOL et l’APN. C’est uniquement les deux structures. Et nous l’avons dit, la police a besoin d’un syndicat crédible qui va porter haut et fort ce que les gens disent bas.

Est-ce que le courant passe entre l’UNAPOL et l’APN ?

Je ne saurais répondre à cette question parce que si un syndicat est en difficulté, la solidarité syndicale exige que l’autre lui vole au secours. Lorsqu’on nous avait refusé le récépissé, nous avons attaqué cela deux fois devant les juridictions et le droit a été dit. Nous avons eu notre récépissé. Mais durant toute cette démarche, nous n’avons à aucun moment bénéficié du soutien de l’UNAPOL. Au regard de tous ces faits, dire que le courant passe, c’est trop dire.

Rien qu’hier(ndlr, le 5 juin), l’APN était obligée d’intervenir pour sauver une situation qui était la sécurisation de l’examen. Les policiers avaient refusé catégoriquement de sécuriser les examens mais nous leur avons dit que ce sont nos petits-frères qui doivent composer et le peuple observe. Il faudrait que nous fassions de notre mieux malgré les difficultés d’équipement, pour assurer la sécurité des examens.
Et quand on a informé les délégués régionaux, ils ont compris et ont accepté de sécuriser les examens. À l’heure actuelle, les éléments sont sur le terrain pour accomplir la mission.

Nous n’avons rien contre la hiérarchie car si aujourd’hui, on nous appelle au dialogue, nous allons y aller pour travailler à décanter la situation parce que les éléments ont vu que l’APN est un syndicat crédible et qui défend les intérêts des policiers.

Qu’est-ce qui vous fait dire que votre structure est crédible ?

Nous avons le soutien de plusieurs personnes. Renseignez-vous avec les éléments, ils sont combien qui nous soutiennent ? Des milliers !
À vous écouter, l’UNAPOL ne semble pas être crédible.
Il faut leur poser la question et demander aux éléments ; ils pourront mieux vous dire ce qu’est l’UNAPOL à leurs yeux.
Malgré toute cette forfaiture dans la gestion opaque des affaires, la hiérarchie a continué d’intimider nos militants, les menaçant de radiation et d’affectation.

Parlant d’intimidation, vous avez été en garde à vue…

Oui. Après notre conférence de presse, on m’appelle au camp CRS sur instruction de la haute hiérarchie. Ils m’ont dit que nous sommes allés tenir une conférence de presse sans autorisation. Pourtant, la loi est claire : le syndicat mène ses activités librement. Il n’y a pas de subordination entre le syndicat et la hiérarchie.

Et quand j’ai fini de m’expliquer, on me tend une demande d’explication écrite pour incitation à la violence, comportement attentatoire à l’éthique et à la morale du corps. Que j’ai tenu des propos blessants à l’encontre de la hiérarchie… Parce que j’ai un peu révélé les détournements qu’ils sont en train de faire.

Ensuite, on me dit d’entrer au violon. J’ai d’abord refusé mais les éléments m’ont dit de le faire. Et quand je suis entré, je n’ai même fait pas dix bonnes minutes. Les militants sont venus me dire de sortir, que je ne dois pas entrer dans cette salle de discipline à cause des propos tenus lors de la conférence de presse.

Car pour eux, ce sont des vérités que j’ai crachées pour prendre l’opinion nationale à témoin.
C’est aux environs de 18h que les choses ont débuté. À 20h, il y avait plus de 300 policiers qui étaient mobilisés pour exiger ma libération. Comme la hiérarchie a su que les éléments étaient déterminés et ont compris leur mode de fonctionnement, elle a décidé de suspendre la sanction.

Nous demandons à l’autorité d’intervenir le plus tôt possible pendant qu’il est temps, car le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs. Nous avons même interpellé le chef du gouvernement par des correspondances et jusqu’à présent, aucune réponse. Et c’est une bombe à retardement qui est là.

Propos recueillis par Issoufou Ouédraogo

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Vos commentaires

  • Le 7 juin 2019 à 02:31, par HSSM En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    Vraiment c’est dommage d’attendre une telle situation.

    Nous attendons la réponse de la hiérarchie pour trancher. Par contre, si ce que ce policier dit est vrai, On a besoin d’un grand nettoyage pour que ce pays puisse vraiment avancer.

    Seule la lutte libère (Cpt T.S)

    Merci

  • Le 7 juin 2019 à 03:18, par MonOpinion En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    Quelle est la couleur de tenue des policiers UNAPOL et celle des policiers APN ? Bleue d’une part et kaki de l’autre ? Par quoi les distingue t-on ?

    Chez les magistrats aussi il y a le Syndicat Autonome des Magistrats du Burkina (SAMAB), le Syndicat burkinabè des magistrats (SBM), Syndicat des Magistrats du Burkina (SMB). Pourtant on a pas 500 magistrats dans le pays et tous portent la meme tauge et ont les memes interets professionnels et moraux.

    A mon avis la Direction des libertes publiques doit mettre de l’ordre dans la delivrance des recepisses. Il faut un syndicat par corps de metier. Soit on est syndique et on y adhere soit on n’est pas syndique et on n’adhere pas.

    La multitude des syndicats dont certains et leurs militants ne remplissent pas une salle d’attente de Ministere ne doit pas continuer. Ca cree plus de problemes et desorganise le dialogue social. Et ca cree plus de problemes au gouvernement qui en a deja plus qu’assez. Le peuple aussi en a assez !

  • Le 7 juin 2019 à 05:31, par badini En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    tous mes soutiens aux opprimés. Qu’un adulte et de surcroit un supérieur hiérarchique vole impunément des jeunes de cette façon, c’est intolérable ; et cela à plusieurs reprises et à plusieurs niveaux ; c’est très vexant. La dignité humaine veut qu’on ne puisse pas demander aux jeunes se tolérer cela au nom de l’intérêt commun.

  • Le 7 juin 2019 à 06:20, par Indjaba En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    Juste prendre une loi pour interdire le syndicalisme dans la police et dans tout corps habillé de façon générale. Cela produira dans l’immédiat quelques remous mais pas de panique. Juste licencier quelques excités et le calme reviendra pour de bon dans la maison. On a juste besoin de 3 mois pour obtenir ce calme définitif. On est est fatigué de voir les gens exagérer et faire le malin. Injures envers la hiérarchie, manque de respect ,envers les patrons, indiscrétion etc . ça ne peut pas continuer. Qu’on soit au BF ou aux USA, le DG de la police gagnera toujours plus que les agents même si ce sont ces dernier qui vont au charbon.

  • Le 7 juin 2019 à 07:30, par SIDBALA En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    Que DIEU vous aide dans votre lutte qui est noble . Les gens n’aiment pas la vérité car dire la vérité et on vous traque . Les revendications sont légitimes et le droit doit être dit. Les uns sont exposés à tous les dangers alors que d’autres sont dans les bureaux climatisés et se la coulent douce il faut que ça s’arrête. Il y a beaucoup de cadres qui n’ont pas encore compris le Burkina post insurrectionnel.

    • Le 7 juin 2019 à 11:06, par Un Burkinabê En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

      SIDBALA, il faut revoir votre raisonnement. On ne devient pas Chef comme on se claque les doigts. La Hiérarchie est aussi passé par la troupe et ses difficulties. Ce qu’il faut plutôt exiger c’est la probité des Burkinabê. Les Chefs sont à l’image de la troupe. Combien d’agents de la troupe font-ils des exactions ? A t-on besoin qu’ils soient sanctionnés par la Hiérarchie avant qu’ils ne changent ? Il faut que les Africains arrêtent de toujours pointer le doigt sur l’autre. APN et UNAPOL doivent exiger que les policiers de la troupe changent. Si la troupe est intègre et correcte elle aura plus de chance d’avoir des Chefs intègres.

  • Le 7 juin 2019 à 07:34, par Le Vigilent En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    Si les faits sot avérés, vous mériteriez notre soutien. Votre action rentre dans le cadre du slogan « Plus rien ne sera comme avant ». Bousculons tous ceux qui sont réticents aux changements tant souhaités par les insurgés.
    N’acceptons plus qu’on nous « BOUFFE « . Nos yeux sont maintenant ouverts et c’est un devoir pour chacun de dénoncer toute injustice qu’il nous sera donné de constater tout en évitant les calomnies.
    Il faut que dans le subconscient du burkinabé, les postes « JUTEUX » soient remplacés par des postes de « RESPONSABILITÉ ».

  • Le 7 juin 2019 à 07:48, par le truan En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    Indiscipline
    Excès de zèle
    En ces temps de troubles vous qui avez jugé servir la patrie vous vous laisser manipuler et vous agissez de la sorte. Avec ça vous voulez qu’on vous confie des missions très importantes

  • Le 7 juin 2019 à 07:48, par kap En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    Peut on soutenir un mouvement clandestin sans en être membre ? Dans un corps comme la police peut on donner des équipement des guerre s’ il y a à l’intérieur un mouvement clandestin ?

  • Le 7 juin 2019 à 07:49, par fraoco En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    il n y a pas de subordination entre le syndicat et la hiérarchie. Voilà toute la bêtise humaine. A vouloir copier la démocratie de l’Europe nous en sommes arrivé a une situation ou un assistant de police sans aucun respect pour sa hiérarchie, ni la déontologie du métier des corps habillés tient un langage pareil. Pour des gents formés au maintien de l’ordre et à la sécurité intérieure. Vite il faut supprimé tous les syndicats des corps habillé pendant qu’il est temps Car la discipline jadis maitre mot dans ce milieu entrain de périr.

  • Le 7 juin 2019 à 08:06, par Kpièrou En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    Pourquoi le syndicalisme ? Parce que la gouvernance et le patronat ne respectent pas les travailleurs. Quand les responsables syndicaux sont politisés et pris en otage (corrompus) par le sommet alors d’autres syndicats surgissent pour la défense de la base des travailleurs. C’est ainsi que je comprends le phénomène.
    Mais l’histoire doit nous instruire et "si je savais" vient toujours après, il ne prend jamais le devant. Dans notre pays nous avons le dossier des militaires radiés qui reste toujours un os à avaler. ce dossier nourrit la crise sociale et sécuritaire. Nous demandons aux autorités de ne plus ajouter un dossier similaire....
    Si ce qui est dit dans l’article est vrai, on voit des fuites des responsabilités parce qu’il y a des couvertures de personnes mais cela ne saurait durer indéfiniment. Quand ça pourrit, on est obligé d’assainir l’espace sinon personne ne peut respirer.

    • Le 7 juin 2019 à 11:20, par Un Burkinabê En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

      Kpièrou, il faut arrêter cette façon de penser. Le policier même avec le droit de grève n’est pas n’importe quel fonctionnaire. Ils sont pour la plus part des OPJ et protégés par une loi spécifique. A quel moment la Hiérarchie devrait considérer un subordonné comme syndicaliste ou comme un policier standard. Si pendant ces activités de syndicalisme le policier est blessé (moralement) doit on toujours le garder dans la troupe ? Un agent de sécurité doit toujours être apte et l’aptitude commence par celle de son mental, de son moral. Tout ce qu’ils revendiquent devrait être plutôt contrôler par notre Représentation Nationale si notre pays était un pays normal. Pourquoi l’Assemblée Nationale ne somme t-il pas l’Executif à doter la Police de moyens adéquats. Dans les normes si un policier meure sur le champ des opérations par manque de moyens de protection et de combat le Ministre doit être poursuivi et partant tout le Gouvernement.

      • Le 7 juin 2019 à 20:39, par Kpièrou En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

        D’accord, internaute Un Burkinabè. C’est en raison de tous ces dysfonctionnements aussi de l’Assemblée qui devrait protéger les corps habillés que le syndicalisme est né en leur sein. Quand on parle des autorités même l’Assemblée fait partie.
        Tout pourrit et nos députés n’interpellent personne alors chaque corps bouge....

        • Le 8 juin 2019 à 02:29, par Un Burkinabê En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

          Je ne pense pas que le Syndicalisme soit la solution. Je vous garantie que ce que le pouvoir de RMCK est entrain de faire est comme miner le terrain. Ces revendications tout azimuth (et supportés par vous autres) qui sont entrain d’être acceptés seront difficiles à tenir et soutenir par le prochain pouvoir. Rappelez vous que ce sont les mêmes personnes qui font la politique (du ventre) et le syndicalisme (du ventre) depuis les dernières 30ans. Ils ne font que changer de partis et les partis & syndicats de sigles. J’ai bien peur car même si l’Opposition arrivait au pouvoir en 2020 (ce que beaucoup d’internautes souhaitent) elle sera face aux mêmes réalités. Les acquis sous RMCK ne seront pas revisés même si ce nouveau pouvoir luttait globalement contre la vie chère. J’ai déjà donné des pistes de solutions sur ce forum. Espérons qu’elles seront au moins étudiées.

  • Le 7 juin 2019 à 08:26, par SAWADOGO En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    c’est décevant d’entendre de tel comportement venant de la hiérarchie policière vous des homme de loi qui s’adonne a des pratique condamnable sans vos consciences ne gronde ? vraiment le ministre doit prendre ses responsabilités contre cette hiérarchie pourrit qui ne fait que décourager nos frères dévoués pour sauver la nation qui déjà sur un pied avec ces attaques terroristes a répétition. ceux la même qui risque leur vie ne bénéficie pas de leur frais de mission mais c’est le soit disant hiérarchie irresponsable qui fait la fête avec ce pognon . vraiment si j’ était policier je n’allait bouger d’un iota pour une quelconque mission quoi qu’il advienne.

  • Le 7 juin 2019 à 08:46, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    - Voilà ! Lui il peut être un responsable de syndicat et réclamer et on lui donnera raison parce qu’il ressemble à quelqu’un qui a faim. Pas comme mon frère et parent Bassolma Bazié qui est bien brillant lui !

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 7 juin 2019 à 08:49, par HUG En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    Soutien à vous mais il faut les fonctionnaires sont plus réalistes. Vous policier aviez un statut particulier où vous êtes très bien payé. Mais le hic c’est que un statut particulier concerne les conditions de vie et de travail mais quand l’Etat donne l’argent on oublie les conditions de travail ? sinon comment comprendre que c’est maintenant que vous demandez du matériel pour défendre les civils ? Vous devriez commencé à demander des meilleures conditions de travail avant de penser aux meilleures conditions de vie mais la plupart des syndicats de pays privilégient les conditions de vie au détriment des conditions de travail et quand ce chauffe on revient encore avec des mouvements d’humeur a ne pas finir

  • Le 7 juin 2019 à 09:15, par la vérité En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    Si ce qui est dit est avéré alors ceux qui ont bouffé l’argent doivent être sanctionnés. Il faut arrêter de sucer les autres sous prétexte qu’on est responsable. Le Vrai Responsable est celui qui est intègre et juste envers ses collaborateurs.
    Si par contre, on prouve que les faits ne sont pas avérés alors ceux qui ont tenu ces propos doivent être attaqués en justice pour diffamation et sanctionné comme il se doit.
    Chacun doit savoir qu’il doit être juste envers les autres : pas de place au despotisme ni à la calomnie. C’est comme cela que plus rien ne sera comme avant.

  • Le 7 juin 2019 à 09:20, par Le patriote "le vrai" En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    Donc en fin de compte toute la police est gangrenée par la corruption. Du haut de la hiérarchie à la troupe. Oh ! Mon Dieu !!! Où va rentrer le bas peuple. En haut on triche, en bas en coin de rue on coince le pauvre automobiliste ou charretier pour soutirer son argent ! Et dites-vous bien, ces policiers ne réclament que 10 000 Frs ou rien. Où allons dans ce pays. Y-a lieu de mettre de l’ordre dans les rangs Monsieur le ministre de la sécurité. Badger toute la police avec nom, prénom, matricule et service d’origine. De cette façon on pourra reconnaitre les prédateurs dans les rangs. Celui qui sort sans son badge écopera d’un blâme jusqu’à la radiation.

  • Le 7 juin 2019 à 09:53, par warzat En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    Constat, après un mouvement, on prend des textes que l’on applique pas. On est gradé et donc mieux payé et on vole le peu qui revient à celui qui fait le job, du reste sans matériel adéquat. Patrons qui commandent de faux gilets pare-balles.
    Les paroles du frère policier sont clairs et justes, il n’ y a rien à redire. Un patron spoliateur de deniers qui reviennent à ses subordonnés. On comprend aisément certains mouvements tels que celui-ci. Ils n’ont pas de quoi nous défendre, et nous sommes les premiers à nous étonner qu’ils se cherchent au moindre pépin entrant dans le cadre de leur mission. Dotons les en matériel et sanctionnons les si le job n’est pas fait.

  • Le 7 juin 2019 à 10:27, par Pifo En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    Monsieur le SG de l’ANP j’avais honte quand je t’écoutais à votre conférence de presse, c’est tout sauf du syndicalisme. Je te suggère de te former d’aller à l’école du vrai syndicalisme. Tant pis à tes militants qui te suivront aveuglement

  • Le 7 juin 2019 à 10:56, par lemaitre En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    il faut bien à un certain moment qu’on est le courage de rapeller à nos autorités qu’ils ont échoué sur toute la ligne.
    ainsi l’État n’arrête de nommer les gens par affinité ou par choix politique on avancera guère.il faut qu’on nomme plutôt les gens par leur compétence et leur sens morale.sinon rien ne peut justifier que des ministres et DG construisent des châteaux et d’autres DG vont jusqu’à piller les sociétés sous les yeux des travailleurs et que l’État lui dans sa mission régalienne ferme les yeux et cautionne ses actes inciviques.il n’y a pas plus incivique qu’un État qui défend des responsables voleurs au détriment des vaillants travailleurs.

  • Le 7 juin 2019 à 11:12, par LEBAOBAB En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    HONNETEMENT AIDER MOI A COMPRENDRE LA POLICE.
    J’AI VOULU ETRE DE CE CORP MAIS DIEU MERCI.
    EST CE LA POLICE LE SEUL CORPS HABILLE DANS CE PAYS. JE CROIS QU’IL Y’A :
    - LA DOUANE LES EAUX ET FORETS-LA GSP-LA POLICE MUNICIPALE-LA BNSP-LES MILITAIRES-LA GENDARMERIE.
    MAIS POUQUOI TOUS LES JOURS C’EST LA POLICE QUI GREVE-QUI EST TOUJOURS EN SIT-IN ? UN PEU DE RSPECT POUR LES AUTRES.
    SI TOUS LES CORPS HABILLES SE METTAIENT A GREVER TOUT AZIMUT COMME VOUS LE FAITE OU IRA CE PAYS SI CHER AUX BURKINABE.
    DE GRACE, TRAVAILLER DANS LE SILENCE ET VOS ACTES ET FAITS DE BRAVOUR PARLERONT POUR VOUS.
    SACHEZ QUE VOUS N’ETES PAS PLUS QUE LES AUTRES. UN PEU D’HUMILITE. DANS LA POLICE QUE J’AI CONNU C’EST LE RESPECT DU SUPERIEUR ET DU CITOYEN, LA DISCIPLINE. MAIS CES VALEURS AVEC CETTE GENERATION DE POLICIERS TANT A DISPARAITRE.
    IMITER LES AUTRES CORPS HABILLES. TRAVAILLER ET TRAVAILLER EN SILIENCE ET LE BENEFICE VIENDRA.
    RESPECTER VOS SUPERIEURS CAR CERTAINS SONT VOS PAPAS ET MAMANS. ETRE POLICIER C’EST ACCEPTER AUSSI SACRIFIER CERTAINS INTERETS. JE SUIS PARTANT POUR UN SEUL SYNDICAT A LA POLICE ET DANS LES AUTRES CORPS HABILLES.
    VIVE LE BURKINA FASO
    VIVE LA POLICE.

    • Le 7 juin 2019 à 15:12, par Le Vigilent En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

      BAOBAB, je suis d’accord avec toi que le policier, tout comme les autres corps militaires et paramilitaires, donnent travailler et agir dans la discrétion. Mais je ne puis m’empêcher de vous exprimer mon désaccord total quand vous dites que les membres de ces corps doivent travailler et encore travailler sans jamais exprimer leur désaccord avec les agissements de la hiérarchie. Ils ne devraient pas manifester bruyamment leur mécontentement et désaccord, mais trouver des canaux légaux et civilisés pour le faire. Et ces canaux, c’est la hiérarchie, ou même le législateur, qui doit les définir et veiller à ce qu’ils fonctionnent correctement dans le strict respect des droits et de la dignité des agents. Je pense que c’est l’absence de tels canaux, ou leur mauvais fonctionnement, qui favorise la création des syndicats et toutes les dérives que nous constatons tous, et condamnons. Même les animaux de trait réagissent, parfois très violemment, quand leurs propriétaires les poussent à bout ; ne parlons pas des êtres pensants comme les policiers et les éléments des autres corps habillés..

  • Le 7 juin 2019 à 11:21, par yat En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    Le patriote " le Vrai". A t’écouter tu es chômeur. A causa de cela tu es pardonnable. sinon tu comprendras qu’aucun travailleur Burkinabé n’acceptera d’aller en mission sans frais de mission. Surtout si c’est prévu et que c’est quelqu’un qui en profite.

  • Le 7 juin 2019 à 11:56, par Le réaliste En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    C’est vraiment désastreux pour un corps dont seule la discipline permet d’exercer la profession affirme qu’il n’y a pas de discipline entre un élément de ce corps syndiqué soit-il, avec ses supérieurs hiérarchiques.
    On comprend maintenant pour quoi aux carrefours à Ouagadougou et bien d’autres localités, les agents de ce corps prennent l’argent vis à vis avec les usagers sans crainte et toute honte bue.
    Il faut soit même donner l’exemple avant de demander aux chefs d’être justes.
    L’Etat a fait tellement de concessions si fait le policier est aujourd’hui le mieux payé de l’ensemble des composantes des corps habillés, pendant que la qualité du rendement diminue au jour le jour.
    Il faut tout de même que les policiers apprennent à être "REALISTES" car, leur comportement risque d’avoir des conséquences regrettables sur la police un jour.

  • Le 7 juin 2019 à 14:10, par mninda En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    Depuis le temps du DG TAPARGA LAZARE ,cette affaire de répartition des "SERVICES payés " et autres accusations de détournement à la Police nationale ont fait couler beaucoup d’encre et de salive au point d’emporter le DG qui a dû démissionner .

    Mais pourquoi, depuis lors, le gouvernement n’a pas requis l’ASCE-LC pour aller faire la lumière sur toutes ces affaires et situer clairement et le gouvernement et l’opinion nationale sur la réalité des faits ? Pourquoi d’ailleurs l’ASCE-LC ne s’auto saisit pas immédiatement ou n’intervient pas aussitôt pour faire rejaillir la lumière chaque fois que de graves accusations de détournement ou de mauvaise gestion sont portées, surtout par des syndicats contre un haut responsable ( Président d’institution, Ministre, DG, Maire ,Chefs de projet etc ) . Comme ça ,si les responsables qui ont été trainés dans la boue s’estiment diffamés ,ils portent plainte devant la justice contre les auteurs de leur diffamation.
    Cela ,c’est sur le plan judiciaire . Maintenant sur le plan administratif ,si des agents fussent-ils syndicalistes , se sont permis de salir leurs supérieurs sans fondement ,et que le contraire est prouvé par un contrôle de l’ASCE-LC ,alors , que ces agents soient traduits en Conseil de discipline et licencier purement et simplement selon la gravité de leur faute . En effet ,c’est devenu la mode . Tous les jours par voie de presse ,sur les réseaux sociaux ,certains burkinabè se croient tout permis ,y compris porter atteinte sciemment et impunément sans preuves ,à l’honneur et la dignité de leurs compatriotes . Il faut aussi que ces mauvaises pratiques s’arrêtent, car tout le monde a droit au respect ,et on ne saurait tolérer ,que des subalternes se permettent de tenir des propos qui affaiblissent gravement l’autorité de l’Etat et font le lit du désordre et de l’insubordination dans l’administration publique . Ibriga au boulot .

  • Le 7 juin 2019 à 15:04, par songdo En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    Mr le SG de L’APN tu as des gros yeux blancs brillant mais tu ne vois pas loin.Ce n’est pas parce que tu es syndicaliste qu’il faut insulter tes superieurs, un enfant qui ne respect pas ses parents est un enfant sans avenir. Ne te cache pas derrière le syndicalisme pour réglé tes comptes tu es encore jeune.Le syndicalisme comme la police prône la dicipline et le respect . Tu es appelé à être Directeur un jour .Demande pardon à ceux que tu as offensé et quitte dans çà.

  • Le 7 juin 2019 à 17:01, par pataamleukré En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    Je l’ai toujours répété,le changement doit concerner tout le monde.Tant que l’on continuera à penser que c’est l’autre seul qui doit changer, on avancera jamais.
    Les policiers doivent savoir que ce ne sont pas les chefs seuls qui sont pourris .Eux aussi spolient les usagers de la routes pour ensuite allez dépenser leur butin dans le maquis le plus proche.

  • Le 7 juin 2019 à 19:55, par Sacksida En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    Cest vraiment dommage de le dire, mais il faut une "Revolution Democratique et Sociale" qui aura pour objectif de soustraire notre pays de l’exploitation et de la domination des puissances exterieures, et pour defendre veritablement les interets de notre peuple. Ainsi, les classes administratives, bureaucrtiques et politiques qui developpent des detournements de nos deniers publics, des corruptions en millions et en milliards a grande echelle, des nepotismes, des favoritismes et toutes sortent des biens mal acquits sur le dos de notre peuple : C’est dire des ouvriers, des travailleurs du public et du privee, des petits commercants, des etudiants et des eleves, des artisants et de la majorite des paysans seront defendus et proteges. En effet, seulement dans ce cadre et d’une gouvernance vertueuse dans l’interet general du peuple que des questions d"injustice sociale et d’equite pourrait etre une realite concrete et non pas un pays ou des dirigeants politiques et administratives se sucre gracement au detriment du reste des citoyens dont des droits elementaires sont continuellement bafoues. Courage et Salut.

  • Le 7 juin 2019 à 21:14, par RV En réponse à : Alliance police nationale : « Le pire est à craindre avec la tension qui monte chaque jour dans les rangs » (Ousmane Ouédraogo, SG de l’APN)

    Il a porté des accusations très graves qui relèvent du pénal. Le procureur doit se saisir. Comment espérer gagner contre les terroristes si tout est corrompu ?! Ça fait peur ! Prions !

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