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Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

Publié le lundi 3 juin 2019 à 22h25min

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Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

Ce qui se passe dans cette affaire dite « construction d’un hôpital sur le site de la forêt de Kua » ressemble simplement à l’art de créer des problèmes là où il n’y en a pas, ou trouver des problèmes à des solutions. Et comme le dit la sagesse africaine, lorsque dans une famille, les enfants se battent autour d’un cadeau ‘’ordinaire’’ apporté par un étranger, cela ne peut, en aucun cas, être une fierté pour le chef de famille. L’hôpital qui sera construit à Bobo-Dioulasso, soit-il qualifié par certains « d’hôpital de référence », n’est pas hors de la portée du Burkina Faso. Ce qui se passe donc autour de ce projet est quand même honteux, dans le fond. Le Burkina n’est pas le seul pays où la Chine populaire est présente et investit ‘’lourdement’’.

Mais, l’on n’a jamais entendu qu’un tel « cadeau » a autant divisé les citoyens bénéficiaires. Le Niger voisin a inauguré, il y a quelques mois seulement, son hôpital de référence, situé à Maradi, à 650 km à l’Est de Niamey. C’est le fruit de la coopération entre la même Chine et le Niger. Mais cela s’est opéré sans palabres à n’en pas finir.

Au Burkina Faso, la controverse née autour du projet de construction de l’hôpital sur le site de la forêt de Kua, est en passe d’éclipser les problèmes fondamentaux que vivent les Burkinabè. Vivement que l’on revienne à l’essentiel !

Et pour cause, que les Chinois viennent construire une telle infrastructure pour le Burkina Faso, n’est même pas un motif de fierté (lorsqu’on sait que la santé est un élément indispensable pour un peuple), à plus forte raison s’adonner à un spectacle autour du projet. Car, si ce n’est le manque de volonté, l’on ne peut dire que le Burkina Faso, de 1960 à ce jour, n’est pas capable, de ses propres ressources, de s’ériger une telle infrastructure. Une dizaine d’années maintenant que le pays connaît un boom minier.

Aujourd’hui, une quinzaine de mines industrielles est exploitée, apprend-on. Donc, ce n’est ni un problème de ressources financières, ni une question de ressources humaines compétentes (pourquoi pas donc une politique volontariste de valorisation du capital humain, surtout dans ces secteurs vitaux du pays ?).

Alors, ce don devrait plutôt titiller la conscience de ces Burkinabè qui s’agitent de la mauvaise manière, à commencer par ces autorités qui offrent les ingrédients à un pourrissement de la situation nationale déjà éprouvée.

Combien sont-ils, les Burkinabè, qui, du fait des violences, sont déplacés à l’intérieur du pays, soumis à la faim, à la soif et à toutes sortes de souffrances, après l’abandon forcé de leur milieu de vie ? En début mars 2019 déjà, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) estimait à plus de 115 000 le nombre de personnes déplacées internes. Des milliers d’autres Burkinabè se sont vu contraints de fuir vers les pays voisins (notamment le Mali et le Ghana).

Combien sont-ils, à ce jour, les orphelins et veuves laissés par ces Forces de défense et de sécurité tombés en terrains hostiles, pour la défense de l’intégrité du territoire national et la sécurité des personnes et des biens ? Même des blessés du putsch de septembre 2015 traînent et souffrent encore en raison d’une mauvaise gestion de leur situation par l’autorité (à l’image de ce jeune soldat des sapeurs-pompiers qui, à la barre du tribunal militaire, indiquait porter toujours des balles dans la poitrine).

Que d’oubliés aujourd’hui ? C’est malheureux que face aux vrais problèmes qui rongent des Burkinabè, l’on décide de fermer les yeux pour s’adonner à des querelles qui n’ont, en principe, pas leur raison d’être ? N’est-ce pas une vraie politique de l’autruche ?

Et c’est dans cette misère à laquelle sont confrontés de milliers de Burkinabè, qui n’attendent que se manifeste l’élan de solidarité réelle et franche de leurs compatriotes, qu’on trouve des moyens colossaux pour instrumentaliser et organiser des marches et contre-marches, pour dire oui ou non à la construction de l’hôpital sur le site de la forêt de Kua.

Et ce, avec en toile de fond, une promotion à peine déguisée de l’incivisme car, lorsque des pères de famille, sensés donner certaines leçons de vivre en société, tiennent publiquement (devant micros et caméras), des propos du genre « celui qui est garçon et qui ne veut pas que l’hôpital soit construit en ce lieu n’a qu’à venir… », l’on peut manquer réellement de mots pour qualifier la profondeur du mal qui secoue le pays.

Quel autre combat vaut-il encore la peine d’être âprement mené que celui visant à créer la solidarité dans ce contexte où le vivre-ensemble est mis à rude épreuve ? Solidarité, intégrité, esprit de sacrifice, esprit de discernement.., toutes ces valeurs sont aujourd’hui, plus que jamais, attendues des Burkinabè. A commencer par ceux qui les dirigent.

C’est, du reste, ce message du vivre-ensemble qui est clamé à travers les discours des autorités. Il est donc difficile de comprendre qu’au même moment, ceux-là qui devraient être les premiers à emboucher la même trompette se comportent de sorte à semer les germes de la division.

Il faut vite se ressaisir et faire en sorte que l’Etat organise la solidarité à l’échelle nationale pour justifier sa raison même d’être et pour permettre aux individus, aux Burkinabè, de sentir qu’ils appartiennent à la nation. Cela va résoudre beaucoup de problèmes à la fois. Car, l’impression générale aujourd’hui, c’est que c’est le gouvernement, lui-même, qui est ‘’en partie’’ à la base de toute cette chienlit.

Oumar L. Ouédraogo
(oumarpro226@gmail.com)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 3 juin 2019 à 13:57, par bobo En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Tout a fait Omar, mais ils vont t-insulter juste parce que tu dis ce qui est. Mais on a l’habitude.
    Je ne suis pas surpris vu le modus opreandus des gouvernants. J’aimerais tout de me connaitre l’identité de celui qui a lancé la fameuse phrase :
    « celui qui est garçon et qui ne veut pas que l’hôpital soit construit en ce lieu n’a qu’à venir… » J’espere qu’il ne s’agit pas encore du Ministre des Etrangers aux Affaires pas claires, car il m’avait beaucoup deçu apres sa sortie maladroite lors de la visite de la foret Kua.

  • Le 3 juin 2019 à 13:58, par ODANO En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Bonjour M. OUEDRAOGO,

    Merci pour cette réflexion dont le contenu est limpide et suffisamment interpellateur. Le pays est réellement au bord du chaos. Faut-il regretter les 30 et 31 octobre 2014. Tout ça pour ça !?

  • Le 3 juin 2019 à 14:04, par Ouedraogo Moussa En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Grand merci pour cette reflexion qui prouve qu’il y a encore des Burkinabe lucides. Il faut que le Gouvernement commence a gouverner ce pays de maniere responsable. Mais quelle idee de declasser une foret dans un pays sahelien pour y construire une infrastructure !!!

  • Le 3 juin 2019 à 14:07, par bado ghislain En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Analyse très pertinente de votre part ! c’est vraiment très triste de constater un tel etat de fait mais malheureusement le mal est deja consommé.
    Le comportemnt des citoyens moi personnellement ne m’attriste pas mais plutot celui de nos autorités jusqu’a voir le ministère des affaires Etrangère tenir des propos d’homme de la rue au lieu de chercher la cohésion.
    il est impératif aujourd’hui qu’on évite de ramener tout à la politique si nous avons un minimum de sens de la responsabilité. Le Burkina n’a pas commencé avec nous et ne doit donc pas s’arreter avec nous.

  • Le 3 juin 2019 à 14:25, par KTK En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Vraiment triste. mais malheureusement c’est la réalité. Comment expliquer une telle situation avec des mots simples même à un enfant pour qu’il comprenne ???!!!
    On a déjà une richesse qui est la forêt. Au lieu de la préserver par tous les moyens et même la renforcer, on veut plutôt déclasser une partie pour construire un hôpital avec toutes les conséquences que cela pourra induire. Et pourtant on peut avoir et la forêt, et l’hôpital si on décide de construire l’hôpital sur un site déjà identifié.
    Soit c’est moi qui ne comprends pas, soit on ne nous dit pas tout. Je suis tout a fait d’accord avec l’auteur de cet article pour dire que c’est vraiment une "HONTE" Nationale pour trop de bruit pour une question qui me semble simple à résoudre

  • Le 3 juin 2019 à 14:33, par la vérité En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Bonne réflexion. En tout cas le gouvernement devrait revoir sa copie. J’ai l’impression que le gouvernement même cherche des problèmes où il n’ y a en pas. D’au tant plus que les chinois sont prêts à investir dans un autre endroit, je ne vois pas en effet la raison de la polémique.

  • Le 3 juin 2019 à 14:39, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    - Moi ce qui me peine à Bobo-Dioulasso c’est quand certains malappris qui ignorent même leur propre situation s’en pressent de traiter les autres d’étrangers comme ils l’ont fait il n’y a pas longtemps avec le Député Moussa Zerbo. Voilà des voyous instrumentalisés par des ignorants MPPisses pour encore prononcer ces forfaitures et menacer d’incendier un domicile ! Pour moi ces gens ignorent royalement qu’à Bobo-Dioulasso il y a très peu d’autochtones purs et ils sont tous d’ailleurs de vieux bobos qui se rechauffent aux feux de tiges de sorgho le soir et le matin !! Les cours de Bobo-Dioulasso sont pleines de petit ’’étrangers’’ mossis qui grouillent partout ! Les femmes et filles sont enceintées là-bas par les étrangers et ils racontent leur vie là-bas en traitant les autres d’étrangers.

    Par Kôrô Yamyélé

    • Le 5 juin 2019 à 13:09, par un fils de Bobo En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

      Mon frère je vous ai lu à plusieurs reprises sur le net. Là permettez moi de vous dire que je ne suis pas d’accord avec votre point de vue sur la situation de la dite foret de Kua. Je vous cite des projets à Bobo qui ont défrayé la chronique que ce soit avant la création du MPP ou après sa création en janvier 2014 :
      - l’université Nazi Boni de Nasso est construite dans une partie de la foret. A l’époque, les autochtones se sont opposés mais en vain. Il a fallu la persévérance de personnes ressources comme Mgr Anselme Sanou pour calmer la situation et l’université a été construite sur le site.
      - l’usine CIMASSO : le projet a connu le même problème. Certains avaient même pu manœuvrer pour opposer la chefferie coutumière à ce projet, soit disant à cause d’une certaine nappe phréatique. Quand les chefs ont compris la combine, ils ont adhéré au projet et aujourd’hui l’usine construite sur le site querellé fonctionne aujourd’hui et aide à résorber le chômage des jeunes à Bobo.
      - la piste d’atterrissage de l’aéroport de Bobo selon des indiscrétions serait la plus longue du Burkina. Elle a été prolongée par Feu Félix Houphouët Boigny, mais les autres infrastructures n’ont pas suivi (tours de contrôle, aérogare) car l’Etat a abandonné la suite du projet.
      Par contre, à Ouagadougou, des projets destructeurs de la flore sont exécutés par le même Etat sans qu’une mouche ne bronche ;
      - la réalisation du mini échangeur route Hôtel Silmandé, de la route passant devant l’hôpital Yalgado. Combien d’arbres de la foret du bois ont été terrassés ? Ou étaient ceux qui aboient aujourd’hui sur tous les toits ?
      - l’extension de l’université Pr Joseph Ki-Zerbo a grignoté dans cette même forêt du coté de la faculté de Médecine. Ou étaient ces OSC et personnes dites averties qui crient actuellement au scandale ?
      - mieux, les personnes averties vous diront que les actuels sites des barrages de Tanghin étaient une forêt dense détruite avant les indépendances pour construire des barrages dans le but d’alimenter Ouaga en eau de boisson.
      Tous ces exemples pour dire qu’à mon humble avis, il y a des officines (politiques, ethniques, économiques, etc) qui s’opposent à tout projet structurant pour, la ville de Bobo-Dioulasso. Toutes les principales industries qui jadis faisaient le fleuron de l’industrie qui étaient à Bobo ont fermé une à une à cause de ces lobbies. Quand les autochtones de Bobo ont ouvert les yeux et compris cela, c’est normal qu’ils aient une telle réaction. Mais Bobo est entrain de revenir (en témoigne les multiples projets en cours d’exécution) et cela ne plait pas à certains. Feu Salif Diallo qui avait compris la situation avait dit aux fils de Bobo ceci "Personne ne viendra construire Bobo-Dioulasso à la place des fils de Bobo". C’est grâce à lui et certaines personnes ressources (Chef des Bobo madarè, hommes politiques) que le barrage de Samandéni a pu voir le jour. Ce barrage a fait déguerpir plusieurs villages et fait arracher plusieurs milliers de pieds d’arbres ! Pourquoi les OSC et autres chiens aboyant n’ont pas levé le petit doigt ? C’est vrai qu’ils ont manœuvrer pour créer des blocages du projet sans pouvoir l’arrêter ! En rappel, avant les indépendances, Bobo avait été pressentie pour être la capitale de la Haute Volta. Si le MPP œuvre pour la reconstruction de Bobo-Dioulasso, c’est un pain béni pour les fils de Bobo ! Par contre, tout parti politique, OSC ou personne ressource qui va s’opposer au développement de Bobo-Dioulasso pour des intentions inavouées et inavouables, aura sur sa route les braves fils de Sya !
      - 

  • Le 3 juin 2019 à 14:47, par Ali Millogo En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Cette histoire de vouloir déclasser une portion de la forêt classée de Kua illustre parfaitement la maladresse, l’ignorance et l’incompétence des gouvernants actuels.
    Que vont-il dire maintenant aux autres partenaires du Burkina qui accompagne le pays pour restaurer et mieux gérer les forêts ??
    Par ailleurs, que prévoit le SDAU de la ville de Bobo concernant les infrastructures publiques de l’envergure d’un hôpital de référence ? C’est prévu pour être dans une forêt classée ??!!!

  • Le 3 juin 2019 à 14:50, par Ali Millogo En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Cette histoire de vouloir déclasser une portion de la forêt classée de Kua illustre parfaitement la maladresse, l’ignorance et l’incompétence des gouvernants actuels.
    Que vont-il dire maintenant aux autres partenaires du Burkina qui accompagne le pays pour restaurer et mieux gérer les forêts ??
    Par ailleurs, que prévoit le SDAU de la ville de Bobo concernant les infrastructures publiques de l’envergure d’un hôpital de référence ? C’est prévu pour être dans une forêt classée ??!!!

  • Le 3 juin 2019 à 15:25, par Kpierou En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    L’internaute Koro Yamyele me déçoit de plus en plus par ses interventions.... Dans cet article, il cherche à attiser le feu en parlant d’étrangers et en n’ayant aucun égard pour les autres. Quand on n’a rien de positif à ajouter au débat, vaut mieux se taire.
    Avec tout le respect que je vous dois.

  • Le 3 juin 2019 à 15:43, par BARRO En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Bonsoir je viens pour vous partager mon avis sur la de classification de la forêt de kua. J’invite à venir voir physiquement la forêt. Je vous assure que la forêt n’est que de nom. Ça fait bientôt trois ans que je pars avec des producteurs pour leur formation pratiques à travers la levée des champs. Ce qui connaisse bien Bobo-Dioulasso je sais pas où l’on s’orientera et ne pas tomber sur une réserve d’eau douce ou de forêt. L’ université Nazi Boni est construit où ? C’est une partie de le forêt de Nasso qui a été occupée.

    • Le 3 juin 2019 à 18:57, par Un Burkinabê En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

      Nazi Boni est le temple du savoir. Ce n’est pas 16 hectares.

    • Le 3 juin 2019 à 23:25, par sontez En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

      Il ne s’agit pas de savoir si la foret est luxuriante ou pas. Il se trouve qu’elle est classée et que on peu toujour lui rendre son lustre d’antan. On peux a la fois avoir l’hopital et la foret.
      A moins que les resources naturelles de son sous sol aient été bradé pour un hosto et que par rapport a cela on Barry ne veux pas relocaliser ce soit disant hopital.
      Nous avons tout autan besoin de l’hopital que de la foret Kua ; et cela est possible. Laissez tomber l’hisoitre de la foret n’existe que de nom ; on s’enfout de cela , parce qu’une fois l’hopitale construite a Kua elle n’existera tout simplement plus meme pas de nom. Car nos politichiens se la partegerons goulument.

  • Le 3 juin 2019 à 16:49, par Badisak En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Mr OUEDRAOGO, je pense qu’il n’y a pas meilleure façon de qualifier cette situation qui empoisonne la vie de la nation depuis un certain temps. Comment la construction d’un hôpital qui doit venir soulager les souffrances de nos populations peut-il devenir un enjeu politique pour des politicien véreux. A l’analyse, il y a manifestement des gens qui n’ont pas intérêt à ce que l’hôpital se construise à Bobo ; l’histoire de forêt classée me semble en réalité un alibis pour les pourfendeurs de la réalisation de l’infrastructure pour justifier leur agissements. Pour quelqu’un comme moi, qui connait dans quel état de dénuement se trouve la ville de Sya en termes d’infrastructures et qui a séjourné avec un malade et vécu les réalités du seul hôpital digne de nom de cette grande ville, le déclassement de la forêt ne peut pas constituer un problème qui freine le projet de construction de cet hôpital de référence qui ne peut que soulager les populations de Bobo, de tout l’Ouest et d’ailleurs. On a coutume de dire que la santé n’a pas de prix, mais la forêt a un prix. Le vieux SAWADOGO a fait pousser une forêt sur un sol aride dans le Centre nord avec très peu de moyens ; donc on peut reconstituer une forêt si l’on y met les moyens appropriés et une bonne dose de volonté, mais une vie humaine, lorsqu’elle est perdue, c’est définitif. Seul Dieu sait combien de vies sont perdues par manque d’infrastructures de soins adéquats. A-t-on une idée des arbres qui seront abattus sur le tracé de l’autoroute Abidjan-Ouaga dont les travaux sont partiellement lancés entre Ouaga et Bobo ? Quelle comparaison avec les quelques hectares à prélever dans la forêt de Kua pour réaliser une infrastructure d’intérêt noble et national. Entre nous, quelle est la partie de Bobo qui ne comporte pas d’arbres ? A l’intention de ceux qui ne le savent pas, toutes les routes nationales et pistes rurales qui se construisent à travers le pays, donnent lieu à des destruction de forêts, mais personne n’en fait un problème. En attendant, les politiciens véreux doivent trouver un autre terrain pour mener leurs bagarres stériles et laisser l’hôpital se construire pour le grand bonheur de nos populations du grand Ouest qui n’ont pour le moment que cet espoir que leur offre le peuple chinois, pour mieux prendre en charge leurs problèmes de santé.
    Il faut aussi avoir le courage de dire que ce régime a toujours brillé par son incapacité à faire face à ses responsabilités dans la gouvernance du pays et l’on assiste à une gestion par tâtonnement des affaires de l’État. Cela ne m’étonne pas personnellement, car je ne m’attendais pas à mieux d’un pouvoir dont les premiers responsables ont joué les rôles de premier plan et restés complices de la gestion mafieuse du pays durant 27 ans par un régime chassé du pouvoir par un insurrection populaire. C’est pas de leur faute, il n’ont jamais été à l’école des bonnes pratiques en termes de gouvernance. Les burkinabè doivent comprendre que lorsqu’on parle de changement, c’est tout le système qu’il faut changer et non seulement la tête.

  • Le 3 juin 2019 à 17:05, par Le Tigre En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Monsieur le Président du Faso quelque soit les résultats de l’étude d’impacte environnementale qui précédera la construction de cet hôpital de référence ne permettez pas qu’on construise une telle infrastructure sur un terrain contesté. L’analyse à laquelle nous réagissons est digne d’un conseiller apolitique de votre excellence. La Chine ne connait peut être pas nos coutumes mais vous,vous en savez quelque chose.
    Excellence, l’Université Ouaga2 construit à goanguin tarde à être occupée non pour des raisons matériels ou techniques mais la véritable raison réside dans la manière dont les terres ont été occupées. En tout état de cause la Chine évolue avec sa culture et nous aussi nous devons évolué avec la notre.Au-delà de toute considération politique, Koua est et restera une bénédiction pour le Burkina Faso. Faites fi de nos petites colères car la terre, elle qui a vu tous ce monde naitre nous parle et nul n’échappera à sa colère. Utilisez votre coté apolitique dans la décision à prendre, car ce qui se passe est loin d’une vitalité de notre démocratie, ce sont les germes d’un conflit sans fin qu’on va semer.

  • Le 3 juin 2019 à 17:10, par sheiky En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Au début de cette affaire, j’avais juste posté un commentaire interrogateur sur ce déclassement. SI j’avais su l’ampleur que prendrait cette affaire, je n’aurai jamais réagi. Le burkinabé risque de battre des records sur beaucoup de plan et de la mauvaise manière. Le pire est que nos médias sont très lus à l’extérieur, donc beaucoup de personnes savent ce qui s’y passe. Notre fierté nationale de BURKINABE est en train d’être galvaudée au fur et à mesure. Insécurité, justice, corruption.
    On est loin d’être mauvais, mais à l’allure ou vont les choses, c’est très inquiétant.

  • Le 3 juin 2019 à 20:03, par Sheiky En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Pour l’internaute "BARRO", j’avoue que je pensais que le gouvernement avait autorisé ce déclassement pour les raisons objectives que vous invoquez et en toute connaissance de cause. Mais à la longue, on se rend compte que les fruits n’ont pas été à la hauteur des fleurs. Trop d’amateurisme et de nullité dans la gestion de ce dossier.
    Désolé pour notre cher Rock, mais les couleuvres ne passent plus.
    En termes de.prospectives, on reste également sur notre faim. Si il faut se fier aux opposants alimentaires type Ablassé (que j’ai pourtant admiré pendant des années). On est mal barré au Faso et encore pour un bon moment.
    Que Dieu veille sur nous

  • Le 4 juin 2019 à 07:56, par ROLAND En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    il y as peut être des parcelles en bordures de la foret de kua qui prendrai de la valeur si l hôpital se construisais sur le site de la foret a creusé

  • Le 4 juin 2019 à 09:32, par Lopes En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Comment voulez que l’on appelle celui qui quitte de chez lui pour venir vivre à Bobo ? Y a t-il un autre mot français ? Donc un étranger est un étranger. Si ça fache, qu’il retourne chez lui et. Il ne sera plus étranger. Ayez le courage de reconnaître l’hospitalité des Bobos, chez lesquels ont confie une Mairie à un étranger. Cela est impoosible au plateau. Arrêtez ce qui peut devenir de la quinine pour vous demain. Je n’ai pas encore vu un bobo migrer vers le Nord.

  • Le 4 juin 2019 à 12:05, par Mamair En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Vous aumoins vous savez lire entre les lignes. J’ai parfois honte d’être burkinabè. Si j’avais le choix je préfèrerais être simplement voltaïque.

  • Le 4 juin 2019 à 14:22, par Traore Vincent En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Ton message est claire et limpide. Les Burkinabè ont d’énormes problèmes. Au lieu de chercher des solutions, ce gouvernement passe son temps a nous divertir. Les attentes du peuple post insurrectionnel sont loin d’etre satisfaits. Terrorisme.chômage des jeunes, corruption grandissante. Au lieu de s’attaquer réellement a ça, s c’est divertir le peuple avec des problèmes qui n ’ont ni queue ni tête. Nos dirigeants actuelles nous décoivent énormément

  • Le 4 juin 2019 à 16:05, par Coulibaly En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Il fallait être sur le terrain pour savoir objectivement l’enjeu de la construction d’un tel hôpital.personnellement je n’ai pas été mais sachons que ça soit au nord ou au sud à l’ouest ou à l’est la terre est unique au monde et la nature est oui nous calme sa prophétie.alors au delà de nos aspirations économiques politiques ou quoi que ce soit nous avons intérêt à savoir que nous sommes semblables car on est tous humains mais différents car chacun de nous est un singleton.si la construction d’un tel hôpital divisé n’oublions.pas que tout le monde n’a pas été pour rock
    Mercimais il est.president.allons donc au suffrage dans cette localité et on verra puisque c’est le colon qui nous a appris la démocratie au dépend de tout.

  • Le 4 juin 2019 à 19:47, par SID PAWALEMDE En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Cet hôpital peut être réalisé à 7 Km de Ouahigouya sur l’axe Ouahigouya-Titao car il y’a un espace dont la morphologie du sol supportera un tel complexe.

  • Le 4 juin 2019 à 22:17, par Oula Traore En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Transférer la construction de l’Hôpital de Référence de Bobo à Orodara, Province du Kénédougou.

    Trop de bruits sur cette affaire. Si l’entente est impossible, je suggère au gouvernement de construire cet Hôpital à Orodara à 75 km de Bobo, direction Ouest.

    Le climat y est doux, formidable. Ville située sur une nappe phréatique intarissable. De la bonne eau en quantité. Un paysage extraordinaire que d’aucun appellent "la Suisse de l’Afrique".

    Enfin, Bobolais, Bobolaises, sachez que si on détruit une partie de la forêt pour construire l ‘Hopital, on pourra toujours reboiser et avoir un hôpital dans un micro-climat bon pour le séjour et la guérison des malades. Réfléchissez un peu.

    Le climat contribuera à la guérison rapide des malades.

  • Le 5 juin 2019 à 12:17, par Forestier En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Je propose simplement que pour couper court. On fasse une loi. Toute personne qui coupe une forêt de X hectares, replanté une autre forêt de même dimension juste à côté. Ou alors paie une amende à un fonds des eaux et forêts qui va recruter une entreprise spécialisée pour la reconstruction en se basant par exemple sur le cas du prix Nobel Savadogo.
    Autre chose, le koro yamyele me déçoit de plus en plus avec ses remarques xénophobes. Ce n’est pas burkinabè. Ce n’est pas comme ça.

  • Le 5 juin 2019 à 17:39, par anderson En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Personnellement, ce n’est la faut à personne. C’est le résultat de la démocratie et d’une liberté d’expression non contrôlées. Nous sommes victimes de ça. Personne ne respecte l’autorité. Dans le Burkina d’aujourd’hui, même si tu as de belles idées, la haine, la jalousie, l’hypocrisie font qu’on voit du mal partout dans ces idées. Pour moi il faudra, nous avons besoin de gérer le pays d’un main de fer sinon on est mal barré comme à la l’époque de la révolution.

  • Le 6 juin 2019 à 08:07, par Bado Joseph En réponse à : Controverse autour de la forêt de Kua : La honte nationale !

    Pensez-vous que ceux qui disent que l’hôpital ne doit pas être installé à kua sont-ils majoritaires ou plus légitimes que nous qui voulons l’implantation de l’hôpital sur les 16ha de kua ? Je dis non et non.
    Quand on est arrivé à ces contradictions, c’est parce-que certains dans leur engagement se substituent à l’exécutif et pour tant ils ont bien des canaux propices pour mener le débat de façon responsable et respectable.
    Quand on décide d’utiliser des canaux qui ne sont pas propices, c’est bien normal qu’on derange l’ordre normal du fonctionnement de la cité.
    Un législateur qui va jusqu’à créer une association avec des citoyens pour se faire entendre sans passer par les canaux propices, c’est bien normal qu’il ne soit pas compris. Et la conséquence c’est la division des citoyens de la cité. Je ne pense pas que c’est pour zéro que le Premier ministre et son gouvernement rend compte à l’Assemblée nationale et je pense que chaque entité devait jouer pleinement son rôle pour l’équilibre sociale, la cohésion et la préservation du vivre ensemble. Je passe.

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