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Burkina-Canada : Neuf jeunes Canadiens et Burkinabè en stage dans le Passoré et dans le Zondoma

Publié le jeudi 11 août 2005 à 08h09min

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L’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC) et le Centre d’études canadien et de Coopération internationale, en collaboration avec l’Association solidarité entraide mutuelle au Sahel (SEMUS) basée à Yako, et l’Association solidarité communautaire pour le développement intégré du Sahel (ASCDIS) basée à Gourcy ont organisé tout le mois de juillet durant au profit de neuf (9) jeunes Canadiens et Burkinabè un stage d’études dans les provinces du Passoré et du Zandoma.

La restitution des travaux de ce stage international coordonné par Angèle Touchette, directrice régionale Afrique de l’Ouest de l’EUMC a eu lieu le 3 août dernier respectivement à Yako et à Gourcy.

Ce stage d’études qui a regroupé un mois durant dans le Passoré et dans le Zondoma, quatre (4) Burkinabè et cinq (5) Canadiens veut servir de cadre d’initiation pour ces jeunes à la coopération internationale par la réalisation de recherches de terrain et également une occasion d’échanges culturels entre le Canada et le Burkina.

Répartis en sous-groupes, ces stagiaires encadrés par Mme Millogo Marie-Claire, se sont engagés à trouver des réponses à travers des enquêtes de terrain, à des questions, à des préoccupations de l’heure de la SEMUS et de l’ASCDIS intervenant respectivement dans la lutte contre le Sida et dans la protection de l’environnement.

Trois thèmes d’études ont ainsi retenu l’attention des stagiaires. Il s’agit tout d’abord des raisons de la non fréquentation des hommes des activités de dépistages de la SEMUS. Ensuite des causes de la faible affluence de la population dans le centre de dépistage volontaire de Gourcy. Il s’agit enfin de faire ressortir les facteurs qui expliquent le fort taux de perdition des plants après les campagnes de reboisement dans la zone de Gourcy.

Il est ressorti au cours de la session de restitution des résultats que la peur de la stigmatisation, de l’exclusion, la peur de perdre sa dignité, son autorité, son statut social et surtout que la SEMUS n’avait seulement que des femmes conseillères en counselling dans son centre de dépistage expliquent la non fréquentation de ses activités de dépistage. Ces raisons évoquées sont également valables pour le centre de dépistage volontaire de Gourcy.

Pour minimiser ces différents facteurs qui ne militent pas en faveur de la lutte contre cette pandémie, les stagiaires ont fait quelques suggestions à la SEMUS pour corriger son tir. Il s’agit de recruter aussi dans son centre de dépistage des hommes conseillers. Il faut aussi améliorer la qualité de prise en charge et de façon permanente organiser des campagnes de sensibilisation mobiles, ont souligné Kelsey Toner et Dah Zéphirin qui ont étudié le thème sur la non fréquentation des hommes des activités de dépistages de la SEMUS.

Le thème sur les causes du taux élevé de perdition des plants après les activités de reboisement a été présenté par trois étudiantes : Suzanne Brooks, Melissa Truman et Monique Ilboudo. Selon elles, des facteurs comme la non maîtrise de la technique de plantation par beaucoup de personnes, la pauvreté des sols utilisés pour les reboisements, le manque d’eau dans la région, le non suivi des plants après la plantation expliquent en grande partie le fort taux de perdition des plants dans la zone de Gourcy. Des études ont montré que sur 100 plants seulement, deux (2) vivront dans la zone. Elles ont suggéré à l’Association solidarité communautaire pour le développement intégré du Sahel (ASCDIS) créée en 1997, véritable artisan de la protection de l’environnement dans le Zondoma de former ses membres à la technique de plantation et d’utiliser la technique de demi-lune et celle de la tranchée pour juguler le problème de manque d’eau.

Grâce à ces études, des pistes nouvelles sont dégagées en matière de lutte contre le VIH/Sida et en matière de sauvegarde de l’environnement dans le Nord. Ces résultats vont permettre à n’en pas douter à la SEMUS créée en 1991 et engagée dans la lutte contre le Sida depuis 2000 et à l’ASCDIS dirigée par El hadj Seydou Compaoré de renforcer leurs capacités opérationnelles.

Un documentaire de 26 mn sur les activités de la SEMUS a été aussi réalisé par les stagiaires.

Bélibi Francis YARO
AIB/Yako

Sidwaya

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