Sidwaya : (S). : Comment est venu le concept de "Showbiz Awards" ?

Yves Châtelin : (Y.C.). : Le "Showbiz Awards" est né du constat qu’aujourd’hui le showbiz est une industrie un peu partout dans le monde. Le Burkina Faso actuellement est une plaque tournante dans ce domaine dans la sous-région. Et si c’est le cas, cela veut dire qu’il y a des hommes, des femmes, des structures qui travaillent au développement du showbiz. Artistes productions s’est interrogée alors : pourquoi ne pas encourager toutes ces personnes physiques ou morales ? L’idée a germé il y a de cela un (1) an et aujourd’hui elle est en cours de réalisation.

S. : On est tenté de penser que c’est un Kundé bis. N’est-ce pas ?

Y.C. : Pas tout à fait. C’est vrai qu’il y a déjà des cérémonies de récompenses qui sont organisées ici au Burkina Faso, mais nous ne sommes pas dans le même registre. La cérémonie à laquelle vous faites allusion est une cérémonie des trophées de la musique essentiellement. Pour le showbiz Awards il s’agit de trophées du showbiz. E qui dit showbiz, dit les différents maillons à l’intérieur de ce domaine. Nous avons à la fois la musique, le cinéma, les médias, la communication, le stylisme, autant de métiers que nous regroupons dans notre cérémonie. Cela n’a rien à voir avec les cérémonies qui existent déjà. Si je peux ainsi m’exprimer, c’est même inédit parce que nulle part ailleurs vous trouverez une cérémonie qui regroupe tous les maillons auxquels je fais allusion.

S. : Quels sont les objectifs visés à travers le "Showbiz Awards" ?

Y.C. : C’est dans un premier temps la valorisation de ce métier, le showbiz. Pendant longtemps et même aujourd’hui, le showbiz est sujet à des préjugés, à des connotations diverses alors que cela ne devrait pas l’être. Prenons le cas de la musique, du cinéma, de la communication. Ce sont des métiers qui font rêver aujourd’hui. Or d’aucuns pensent que lorsque quelqu’un se met à faire de la musique, c’est parce qu’il n’a rien à faire, nous, nous disons qu’il faut redorer le blason de ces corps de métier dans un premier temps. Ensuite, nous comptons travailler dans le sens de la professionnalisation du métier. Aujourd’hui il faut de plus en plus de la rigueur avec la globalisation. Il faut alors travailler de manière professionnelle.

Cette cérémonie, nous comptons à travers elle retrouver toute la crème du showbiz. Nous visons la solidarité, l’entraide dans ce corps de métier-là.

S. : Quand et où aura lieu la 1re édition ?

Y.C. : La 1re édition va se dérouler le vendredi 26 août 2005 à partir de 20 h au Sofitel Ouaga 2000. L’événement est placé sous le haut parrainage du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme. Ce sera non seulement une cérémonie de remise de trophées mais aussi une cérémonie riche en sons et en spectacles. Il y aura des prestations d’artistes, un défilé de mode, un cocktail. Nous avons insisté pour avoir le cadre prestigieux du Sofitel Ouaga 2000 car le showbiz est un métier qui fait rêver, il faut donc réunir toutes les conditions pour que l’événement soit à la hauteur, à l’image de ce qu’est le showbiz. Nous avons également pris des dispositions pour que le prix d’entrée soit à la hauteur de ceux qui vont faire le déplacement. Le prix est fixé à 10 000 F CFA par personne. Tous ceux qui viendront, pourront participer à une tombola qui permettra à l’heureux gagnant d’avoir un billet d’avion Ouaga-Paris-Ouaga.

S. : En parlant de trophées, quelles sont les catégories concernées ?

Y.C. : Nous avons onze (11) prix au total soit huit (8) prix principaux et trois de spéciaux. Pour les principaux, nous avons une chanson préférée du public, meilleur animateur d’émission culturelle radio, meilleur présentateur d’émission culturelle télé, meilleur acteur cinéma, meilleur promoteur de spectacle, meilleure structure de production audiovisuelle, meilleure structure de production musicale, meilleur styliste. Tous ces prix tiennent compte de l’année artistique 2004-2005. Quant aux prix spéciaux, nous avons, le prix spécial annonceur, la personnalité showbiz, l’ambassadeur du showbiz.

S. : Pour cette première édition, les trophées seront-ils accompagnés d’espèces sonnantes ?

Y.C. : Ce serait l’idéal. Nous n’avons pas encore tout arrêté. Nos sommes toujours en train de voir avec les partenaires pour que cela le soit. Bientôt, nous serons mieux situés.

S. : A combien estimez-vous le budget de cette première édition ?

Y.C. : Au moment où nous élaborions le projet de Showbiz Awards, nous étions à une trentaine de millions. Compte tenu de l’expérience que nous avons sur le terrain, nous nous sommes dit qu’ils fallait le revoir à la baisse. Pour une première édition, nous avons arrêté alors le budget de l’organisation à 11 millions de francs CFA. Toujours dans la recherche de partenaires pour le sponsoring de l’événement, nous sommes en train de courir à quelques jours de l’événement. Nous n’avons pas encore bouclé le budget, mais tout se déroule bien au niveau de l’organisation avec l’aide des partenaires que nous avons.

S. : Ce genre de manifestation intéresse le public quand il y a un plateau d’artistes alléchant.

Quel est le plateau que vous proposez ?

Y.C. : Nous sommes partis du fait qu’il faut soutenir le showbiz au Burkina Faso. Dans cette optique, nous allons avec un plateau d’artistes essentiellement nationaux. Il n’y aura pas d’artistes internationaux mais ce sera les grandes tendances du moment. Il faut souligner que dans la catégorie chanson préférée du public, nous aurons trois nominés et ceux-ci seront dans la salle ce jour. La chanson préférée du public sera évidemment interprétée ce jour. Nous allons avec les artistes qui marchent fort en ce moment. Nos artistes sont à mesure d’offrir un bon spectacle. Il n’y aura pas du play-back à 100%, ce sera un spectacle acoustique.

Entretien réalisé par Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)
Sidwaya