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Agression dans l’affaire forêt de Kua : « Il est intolérable d’instrumentaliser des vandales en vue de camoufler des échecs politiques », dénonce Adama Sosso de l’UPC

Publié le lundi 27 mai 2019 à 20h41min

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Agression dans l’affaire forêt de Kua : « Il est intolérable d’instrumentaliser des vandales en vue de camoufler des échecs politiques », dénonce Adama Sosso de l’UPC

Au lendemain de l’affaire dite d’agression de membres du Mouvement pour la protection de la forêt de Kua à Bobo-Dioulasso, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a tenu ce lundi, 27 mai 2019 à Ouagadougou, une conférence de presse sur cette actualité pour dénoncer l’« instrumentalisation » et les dérives autour de la gestion de ce projet de construction d’hôpital.

Selon les conférenciers, le Mouvement pour la protection de la forêt de Kua est un regroupement constitué d’organisations de la société civile et de citoyens, tous opposés au déclassement partiel de la forêt de Kua. Le dimanche, 26 mai, ledit mouvement procédait ainsi au lancement de ses activités à travers une conférence de presse à Bobo-Dioulasso.

« A l’issue de la conférence de presse, des jeunes instrumentalisés, armés de fouets, de cordes et d’autres objets dangereux, ont agressé des responsables d’organisations de la société civile encore présents sur les lieux, détruit des chaises, endommagé des engins et ont projeté vandaliser des domiciles privés des responsables du mouvement dont celui de l’initiateur, le député Moussa Zerbo », lit-on dans la déclaration liminaire.

Il ressort également qu’après leur forfait, ces jeunes se sont rendus à la direction régionale de la télévision du Burkina où ils ont obligé des journalistes à interrompre leurs activités pour couvrir leur manifestation. « Ils se sont également rendus au cercle de débats « CNT », dans la zone commerciale, où ils ont menacé des leaders d’OSC. Alertée, la Compagnie républicaine de sécurité est allée sécuriser la résidence du député Moussa Zerbo et bien d’autres lieux », affirment les conférenciers.

Le parti « condamne fermement ces actes de vandalisme et regrette ces agissements rétrogrades et anti-démocratiques soutenus par des chapelles politiques tapis dans l’ombre ».

Adama Sosso (au micro) entouré d’autres responsables du parti

L’UPC dit témoigner son soutien à l’ensemble des membres du mouvement, dont l’objectif unique qui est communiqué, est de protéger l’environnement en s’opposant à la destruction de la forêt. Mouvement dont l’un des membres, Moussa Zerbo, est le président de la Commission du développement rural, de l’économie et des changements climatiques de l’Assemblée nationale.

« L’UPC rappelle aux tenants du pouvoir actuel que les libertés d’expression et d’association sont des droits constitutionnellement reconnus dans notre pays depuis des décennies. Par conséquent, il est intolérable d’instrumentaliser des vandales pour remettre en cause cette liberté en vue de camoufler des échecs politiques. Le parti invite les autorités administratives à l’impartialité dans la gestion de cette polémique et à jouer pleinement le rôle régalien qui est le leur dans le traitement et la protection des citoyens. En tout état de cause, l’UPC met en garde le pouvoir contre toute tentative d’étouffer la liberté d’expression de citoyens soucieux de protéger leur environnement et contre toute agression d’un député, quel que soit son bord politique », a invité le deuxième vice-président chargé des affaires politiques de l’UPC, Adama Sosso, principal animateur de la conférence.

Le « parti du lion » a, en outre, tenu à préciser qu’il soutient le projet de construction de l’hôpital en question à « Bobo-Dioulasso et nulle part ailleurs ». D’où son invite au gouvernement à « trouver rapidement un site consensuel » pour réaliser le projet pour le bonheur des populations bénéficiaires.

Sur cette question de forêt de Kua, l’UPC dit observer qu’il a fallu une opposition pour que le gouvernement revienne à une étude d’impact environnemental. Pour les responsables du parti, c’est « très grave qu’un projet d’une telle envergure » soit engagé sans une étude préalable, alors que le pays a ratifié des conventions en la matière.

Selon les conférenciers, le site de Kua « est apparu soudainement », le site initial datant de depuis 2013, situé à l’entrée de Bobo-Dioulasso. D’autres sites avaient également été identifiés. Pour eux, si des sites ont été annulés pour une question de nappe d’eau, tel sera également le cas pour Kua, si une étude sérieuse y est faite.

OHL
Lefaso.net

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