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Projet SONGO LAM : Les partenaires de mise en œuvre accordent leurs violons

Publié le jeudi 23 mai 2019 à 12h28min

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Projet SONGO LAM : Les partenaires de mise en œuvre accordent leurs violons

Ce jeudi 23 mai 2019 s’est tenue à Ouagadougou l’atelier méthodologique du Projet de promotion de mécanismes durables pour un accès universel à l’assainissement dans les communes du Centre et du Centre-sud au Burkina Faso dénommé SONGO LAM. Le projet est porté par un consortium d’ONG conduit par Eau vive internationale et est financé à hauteur de 85% par l’Union européenne.

Dans les régions du Centre et du Centre-sud comme un peu partout ailleurs au Burkina Faso, les taux d’accès à l’assainissement ne sont guère reluisants. Dans ces deux régions, les taux sont respectivement de 43,2% et de 14,5%. A Nobéré, commune rurale de la région du Centre-sud, sur une population estimée à plus de 32 000 habitants, seulement 5 à 10% ont accès à l’assainissement, à en croire le maire Joseph Zoungrana.

Pour améliorer ces chiffres et permettre au plus grand nombre d’avoir accès à l’assainissement, les ONG Eau vive, IRC et OCADES/Caritas SED Manga réunies en consortium ont dans le cadre d’un appel à projet de l’Union européenne, soumis le Projet de promotion de mécanismes innovants et durables pour un accès universel à l’assainissement dans les communes rurales du Centre et du Centre-sud dénommé SONGO LAM. L’Union européenne dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’appui à la politique sectorielle Eau et assainissement (PAPS-EA) accorde en effet des subventions aux Organisations non gouvernementales, en vue de financer des activités d’assainissement en milieu rural et la promotion de l’Approche fondée sur les droits humains.

Yongo Nignan, directeur pays de Eau vive Burkina Faso, l’ONG chef de file du consortium qui met en oeuvre le projet SONGO LAM

Le projet SONGO LAM d’un coût global de 1 543 428 238 F CFA est financé à hauteur de 85% soit 1 311 914 000 F CFA par l’Union européenne et 15% par le consortium d’ONG soit 231 514 238 F CFA. Il est mis en œuvre au Centre dans les communes de Komki Ipala, Komsilga et Tanghin Dassouri et au Centre-sud dans les communes de Béré, Doulogo, Gombousgou, Nobéré, Tiébélé, Toécé, Zecco et Ziou.
Débuté en février 2019, SONGO LAM sera mis en œuvre sur une période de 42 mois et devrait contribuer à l’accès des populations de ces communes aux services d’assainissement en renforçant d’une part la situation des groupes cibles et des bénéficiaires et d’autre part en améliorant les capacités techniques et de gestion de ces groupes cibles.

« Au bout des quatre ans, nous souhaitons atteindre au moins 10 000 ménages par la réalisation d’ouvrages d’assainissement. Mais derrière tout ça, il s’agit surtout de faire en sorte que les communes concernées s’approprient les questions d’assainissement et soient en capacité de les gérer. Cela passe par des formations, des rencontres que nous allons organiser et qui réunissent les élus de toutes les communes pour qu’ils puissent s’approprier cette question et être en capacité plus tard d’être ceux-là qui vont aller chercher les fonds pour résoudre des problèmes que l’Etat ne peut pas toujours résoudre », explique Yongo Nignan, directeur pays de Eau vive Burkina Faso.

Et c’est pour s’assurer d’une mise en œuvre réussie du projet, que se tient le présent atelier méthodologique. C’est le lieu pour les communes bénéficiaires et les services déconcentrés de l’Etat de mieux s’approprier les modalités de mise en œuvre des activités du projet. Il s’agira entre autres de présenter la situation de l’assainissement familiale dans les communes cibles du projet, de présenter le rôle de chaque ONG et d’échanger avec les communes sur les enjeux du projet.

L’atelier sera aussi l’occasion de valider le projet de protocole à la maîtrise d’ouvrage communale entre Eau vive, chef de file du consortium d’ONG et les 11 communes cibles.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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