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Conflit foncier : « Le retrait d’un site au profit d’une confession religieuse est une injustice qui porte les germes d’une crise », CDAIP

Publié le jeudi 23 mai 2019 à 10h17min

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Conflit foncier : « Le retrait d’un site au profit d’une confession religieuse est une injustice qui porte les germes d’une crise », CDAIP

La Coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de l’ex- arrondissement de Sig-Nonghin a animé une conférence de presse dénonçant « la tentative d’accaparement du site maraichage sur la rive du barrage jouxtant l’échangeur du Nord par le pasteur Kouma Kaboré, afin d’étendre son église ». Une situation condamnée par le CDAIP pour qui ce sont des manœuvres « visant à les déposséder de leurs moyens de production ».

L’Eglise des Assemblées de Dieu « Viim Kuilga » a été accusée de tentative d’accaparement d’un site de maraichage le 23 mai 2019. Selon les conférenciers, le 14 mai 2019, les maraichers, une centaine ont reçu de la part d’un huissier de justice une sommation de libérer les lieux. Une sommation qui fait suite à la requête de l’Eglise des Assemblées de Dieu-Burkina Faso « Viim Kuilga ».

Pour les conférenciers, en date du 12 novembre 2018, un arrêté avait attribué au pasteur Kouma Kaboré un terrain d’une superficie de 8772 mètres carrés. Mais ce dernier, au lieu de se contenter de son terrain, a informé les maraichers que leurs champs étaient devenus sa propriété, et qu’ils devaient quitter les lieux. Suite à une protestation des maraichers, le pasteur aurait proposé aux maraichers la cession de leurs terres contre une somme de 1.000.000 de F CFA. Une offre déclinée par les maraichers qui préfèrent garder leurs terres. Les maraichers ont également saisi « le maire de l’arrondissement n°3, mais ils ont été abandonnés à leur triste sort face à un puissant pasteur qui veut les déguerpir », selon les conférenciers.

Ils exigent désormais, « une identification et l’aménagement d’un site pour la réinstallation des maraichers, le dédommagement conséquent pour compensation de production et perturbation d’activités et le dédommagement conséquent de tous les puits et arbres appartenant aux maraichers ». Ils ont jugé que « le retrait d’un site au profit d’une confession religieuse est une injustice qui porte les germes d’une crise », car le maraichage est pour eux une activité leur permettant de se prendre en charge.

Edouard K. Samboé
samboeedouard@gmail.com
Lefaso.net

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