LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Facilitation des procédures douanières : Savoir anticiper pour gagner en temps et en argent

Publié le mercredi 22 mai 2019 à 22h30min

PARTAGER :                          
Facilitation des procédures douanières : Savoir anticiper pour gagner en temps et en argent

La Direction générale des douanes a animé une conférence de presse à son siège à Ouagadougou ce mardi 21 mai 2019. Au menu des échanges, le mécanisme de décisions anticipées et l’étude du temps nécessaire à la mainlevée.

Le Directeur général des Douanes, Adama Sawadogo et ses collaborateurs étaient face à la presse ce mardi 21 mai 2019 pour parler principalement de deux sujets. A savoir le mécanisme de décisions anticipées et des résultats de l’étude du temps nécessaire à la mainlevée. Ce second point est inscrit en grand caractère dans l’axe 2 du plan stratégique de la Direction générale des douanes qui est : « mobilisation des recettes douanières et facilitation des échanges ».

C’est donc dans ce cadre que la douane burkinabè avec l’appui de ses partenaires a conduit cette étude pour mesurer le temps nécessaire qui s’écoule entre la date d’entrée des camions transportant les marchandises dans l’enceinte du bureau des douanes de Ouaga route et de leur sortie physique dudit bureau.

Cette étude réalisée par l’administration des douanes en collaboration avec ses partenaires traditionnels de la chaine douane, suivant la méthodologie proposée par l’Organisation mondiale des douanes (OMD), a duré 11 mois (courant 2018) et a donné des résultats qui permettront de fluidifier le fret. Par exemple, le temps moyen nécessaire pour l’entrée et la sortie des marchandises dans le bureau des douanes de Ouaga route est de 5 jours, 2 heures et 5 minutes.

Cette première expérience, selon le Directeur général des douanes, a permis de tirer principalement deux enseignements à savoir la redondance/lourdeur dans les procédures (près de 87 étapes à franchir à chaque importation) et l’identification de procédures informelles gouvernant le quotidien des opérateurs. L’objectif fixé par le principal concerné de l’étude est de ramener le temps moyen de mainlevée à Ouaga route à 1 jour d’ici cinq ans.

Le second point abordé lors de cette conférence de presse par les gabelous a concerné les décisions anticipées (D.A). La D.A est une des mesures de la facilitation des échanges instaurées par l’article 3 de l’Accord de facilitation des échanges (AFE) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ratifié par le Burkina le 21 septembre 2018. Qu’est-ce qu’une décision anticipée ?

La décision anticipée (D.A) est une décision écrite communiquée par les services douaniers compétents à un requérant suite à sa demande avant l’importation ou l’exportation d’une marchandise et qui indique le traitement que l’administration douanière accordera à la marchandise au moment de l’importation ou de l’exportation en ce qui concerne son classement tarifaire ou son origine.

« Ce mécanisme a été conçu pour faire face aux coûts élevés des transactions commerciales supportés par les entreprises qui manquent souvent de moyens et de capacités pour répondre à des règles douanières complexes », a laissé entendre le DG Adama Sawadogo.

Celui qui veut par exemple importer du riz, grâce à la décision anticipée peut déjà dédouaner sa marchandise depuis la commande, sous réserve de vérification des services de douanes à l’arrivée de la marchandise pour s’assurer de la conformité. Cette solution permet d’anticiper, ce qui évite que la marchandise ne dure dans les bureaux de douanes. Donc le commerçant évite une perte en temps et en argent.

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Gaoua : L’ONG MERCY CORPS dresse le bilan de son projet PILAND