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4e championnat ouest-africain de Yoseikan Budo : Un art martial à la conquête du Burkina

Publié le mardi 9 août 2005 à 06h54min

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Après les trois premiers championnats qui se sont déroulés à Dakar, Ouagadougou, capitale du Burkina Faso a eu l’honneur d’être l’hôte du 4e championnat ouest-africain du Yoseikan Budo, un nouvel art martial qui est en train de s’implanter. 65 combattants en provenance des pays membres de l’UEMOA ont rivalisé dans cet art, le 7 août 2005.

La Maison du peuple de Ouagadougou a été dans l’après-midi du dimanche 7 août le temple des arts martiaux. En effet, le Yoseikan Budo est certes nouveau en Afrique subsaharien mais a des origines anciennes. Cet art a été créé en 1924 par le Japonais maître Minoru Mochizuki. A sa mort, son fils maître Hiroo Mochizuki poursuivra l’œuvre de son père. Le Yoseikan Budo est un art martial global, basé sur le mouvement ondulatoire.

C’est une spécialité qui synthétise les techniques des autres arts martiaux tels le judo, le karaté, le taekwondo...en alliant souplesse, force et dextérité avec aussi des envolées de jambes. On se souvient que pendant la nuit des arts martiaux de la Fête des sports 2005, au Centre cultuel français Georges- Méliès, maître Mocey et ses élèves avaient fait une démonstration en Yoseikan Budo qui avait séduit. Ce dernier avait même laissé entendre qu’un championnat était en vue à Ouagadougou.

Maître Jean Balima, un Burkinabè, fonctionnaire international au siège de la BCEAO à Dakar est le précurseur dans l’initiation du nouvel art en Afrique subsaharienne via les agences BCEAO dans les différents pays. Il était en personne là pendant le championnat. Pendant près de trois heures Béninois, Burkinabè, Ivoiriens, Bissau-guinéens (première participation), Nigériens, Sénégalais et Togolais se sont mesurés. Avant les combats, plusieurs démonstrations ont été faites.

Il y a eu des katas avec arme blanche ou mains nues, le ken-mouss, immobilisation, projections, du kendo (sabre en bois), randoris (assauts libres), les techniques d’ensemble codifiées, maniement du munchaku, etc.

Les combats proprement dits ont concerné plusieurs catégories, en individuel comme en équipe, en filles comme garçons. Les combats se pratiquent avec des protections en casques, gants, protège-pieds et plastrons. A l’arrivée c’est le Sénégal qui est le grand vainqueur de ce 4e championnat. Normal car le Sénégal est beaucoup en avance par rapport aux autres pays. Le Yoseikan Budo se pratique depuis 1994 et dans quatre régions du Sénégal, c’est en fait la patrie-mère de la discipline en Afrique de l’Ouest.

Il appartient aux autres Yoseikan Budokan de beaucoup travailler pour rattraper le Sénégal. Le championnat s’est déroulé en présence de M. Salif Caboré, conseiller technique, représentant le ministre des Sports et des Loisirs. L’extension du Yoseikan Budo aux pays de l’UEMOA au-delà de son aspect sportif vise des objectifs intégrationnistes et le brassage de la jeunesse. Maître Jean Balima, directeur technique de l’Union africaine du Yoseikan et maître Mocey se sont dit satisfaits : "Nous avons constaté un bon niveau chez les pratiquants du Burkina, cela nous réjouit et nous permet de voir que le chemin est tracé pour que le Yoseikan Budo puisse vraiment se développer au Burkina Faso.

Le niveau d’ensemble est monté parce qu’au début, les ateliers étaient limités, parce que la technique n’était pas la même dans tous les pays et là nous avons augmenté de 2 points, ce qui est bien, vraiment nous sommes satisfaits". Le championnat a pris fin par la remise de médailles et de coupes aux équipes méritantes. Les propos tenus ci-dessus sont flatteurs pour le Burkina qui a réussi a avoir une seule médaille d’or et 4e au classement général. Il faut maintenant espérer que la tenue de ce championnat augmente le nombre de pratiquants du Yoseikan Budo et la qualité surtout.

Barthélemy KABORE
Sidwaya

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