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26e Journée de la liberté de la presse : « Le défi majeur est de préserver l’Etat de droit et le vivre-ensemble démocratique », déclare Boureima Ouédraogo

Publié le vendredi 3 mai 2019 à 23h10min

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26e Journée de la liberté de la presse : « Le défi majeur est de préserver l’Etat de droit et le vivre-ensemble démocratique », déclare Boureima Ouédraogo

Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays, a commémoré la 26e Journée mondiale de la liberté de la presse, ce vendredi 3 mai 2019. A cette occasion, le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) a présenté son rapport sur l’état de la liberté de la presse 2018 au Burkina Faso. Ce rapport est suivi d’une étude sur les médias et les conflits intercommunautaires.

La célébration de cette 26e Journée mondiale de la liberté de la presse intervient dans un contexte mondial de dégradation de la liberté de la presse, selon l’ONG Reporters sans frontières (RSF). Cette dégradation se manifeste entre autres par la « haine des journalistes, les attaques contre les reporters d’investigation, la censure, notamment sur Internet et les réseaux sociaux, les pressions économiques et judiciaires ».

Dans ce contexte, l’Afrique a enregistré des évolutions significatives, en termes de liberté de la presse. Le Burkina Faso est le cinquième pays à réaliser le meilleur classement du continent en 2019. Ce progrès notable rappelle les défis auxquels le Burkina doit faire face. Selon le président du pilotage du Comité de Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ), Boureima Ouédraogo, « le défi majeur est ici de préserver l’Etat de droit et le vivre-ensemble démocratique ».

Ainsi, le thème retenu par l’UNESCO pour cette 26e Journée mondiale de la liberté de la presse est : « Rôle des médias dans les élections et la démocratie ». Fidèle à sa stratégie d’adapter chaque fois le thème international à l’actualité nationale, le CNP-NZ a choisi comme thème : « Médias et élections dans un contexte de crise sécuritaire et communautaire au Burkina Faso ».

Boureima Ouédraogo (au milieu) remettant un exemplaire du rapport au président du CSC (à droite)

« Le CNP-NZ veut à travers ce choix sensibiliser et interpeller la communauté nationale et particulièrement les professionnels des médias et les acteurs à tous les niveaux sur la sensibilité du contexte national en cette période préélectorale », a déclaré Boureima Ouédraogo.
Quant au président du Conseil supérieur de la communication (CSC), par ailleurs parrain de cette Journée, Mathias Tankoano, il a affirmé que le sous-thème du CNP-NZ de cette année est « une invite à la réflexion et à l’action ».

Médias et conflits au Burkina

Comme à l’accoutumée, le CNP-NZ a présenté son rapport sur l’état de la liberté de la presse au Burkina Faso. Pour l’année 2018, il ressort que tous les indicateurs donnent une « situation plutôt bonne » pour les cinq objectifs qui sont : protection et maintien de la liberté d’expression et de la presse ; promotion d’un journalisme professionnel satisfaisant aux normes de qualité ; offre d’informations objectives, fiables et diversifiées aux citoyens ; gestion viable des entreprises de presse ; et préservation et défense des intérêts professionnels. La moyenne globale de 2018 est de 2,68 contre 2,64 en 2017.

« En clair, le contexte d’exercice de la liberté de la presse n’a pas été des plus reluisants au cours de la période allant du deuxième trimestre de 2018 à celle du premier trimestre de 2019. (…) Pour la prévention de la liberté de parole et des intérêts professionnels des médias et des journalistes, les organisations professionnelles gagneraient à mieux se structurer afin d’être à la hauteur des défis qui sont les leurs (Ndlr) », dit le rapport.

Ce rapport est suivi d’une étude sur les médias et conflits intercommunautaires. « Médias et conflits intercommunautaires : vecteurs ou acteurs sensibles ? » C’est autour de cette problématique que l’étude a été menée. Trois conflits intercommunautaires ont été retenus pour l’étude. Il s’agit des conflits Koglweogo-population de Tialgo (18-19 mai 2017), Koglweogo-Dozos à Karangasso Vigué (12 septembre 2018) et Koglweogo-Peulhs à Yirgou (1er-2 janvier 2019).

Le rapport contient 137 pages

De ces trois conflits, le rapport indique que la presse burkinabè est « responsable, même si, parfois, par imprudence, elle s’illustre comme un instrument-relais de mots et de chiffres distillés par des acteurs gagnés par l’émotion ».

Selon Dr Koffi Amétépé, cette étude a couvert la période de mai 2018 à avril 2019.
Au cours de cette cérémonie, les concours Prix Norbert Zongo du journalisme d’investigation et de la Meilleure journaliste du Burkina 2019 ont été lancés.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

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