C’est sous le thème « Contribution des communautés dans la prévention des conflits communautaires » que le Centre diocésain de communication (CDC), à travers la Radio Notre-Dame du Sahel (RNDS), a convié les différentes communautés qui vivent à Ouahigouya à la réflexion. Ainsi, le temps d’un weekend, les ressortissants de pays étrangers (Côte d’Ivoire, Mali, Togo), du Kadiogo, du Bam, de l’Oubritenga, du Sourou, du Nayala, de la Sissili, du Boulkiemdé et les différentes ethnies issues des quatre provinces de la région du Nord, se sont retrouvés pour consolider le vivre-ensemble.

Promouvoir la tolérance et la coopération entre les communautés

Pour le directeur de la RNDS, abbé Victor Ouédraogo, l’initiative de la Journée des communautés remonte à 2002. L’objectif qui sous-tend cet événement est, d’une part, de promouvoir le vivre-ensemble, la construction de la paix et, d’autre part, valoriser la parenté à plaisanterie. Selon le prêtre, il est important de trouver des éléments catalyseurs qui puissent unir et aider les uns et les autres à vivre en harmonie dans un monde devenu planétaire.

Abbé Victor Ouédraogo Directeur de la radio

Au cours du repas communautaire, abbé Hyacinthe Ouédraogo, au nom de l’évêque du diocèse de Ouahigouya, a remercié les partenaires de la radio qui ont accompagné l’initiative, puis a rendu hommage à toutes les communautés qui s’évertuent depuis la première édition à consolider la paix, le mieux vivre-ensemble. Le porte-parole de Mgr Justin Kientéga a invité les communautés à continuer cette bonne collaboration qui est déjà une façon de vivre le dialogue, la tolérance et la coopération, car « ni personne, ni aucune religion ne peut construire toute seule la paix ».

Une journée de partage et de réflexion

Musique et danses des différentes communautés, vente et dégustation de mets locaux et de boissons traditionnelles, échanges entre les communautés dans la cour de la radio. Telles sont les activités qui ont permis aux communautés de mieux faire connaissance en cette journée dominicale.

Les organisateurs ont souligné que cette 4e édition se tient dans un contexte particulier marqué par des affrontements intercommunautaires. Cette situation a fait de Ouahigouya une terre d’accueil pour environ 500 déplacés venus d’Arbinda.
« Je suis heureux car les communautés se sont impliquées dans l’organisation. J’ai constaté l’engouement, la forte mobilisation et des innovations telles que le match de gala, la visite des communautés au roi du Yatenga », s’est réjoui abbé Victor Ouédraogo.

Yann NIKIEMA
Lefaso.net