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Confidences du week end : L’évêque de Dédougou braqué

Publié le lundi 8 août 2005 à 08h26min

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Dans la soirée du mardi 2 août 2005, alors qu’il se rendait dans son village natal (Wakara), le nouvel évêque de Dédougou, Jude Bicaba, a été victime d’un braquage sur le tronçon Wahabou-Bagassi, non loin d’un site aurifère.

Selon nos sources, les malfrats qui avaient déjà arrêté un car de transport ont, à l’aide d’une torche (lampe électrique) et à la manière des policiers, demandé à l’évêque de s’arrêter. Ce dernier, qui était à bord de sa Mercedes 190 et était conduit par son neveu, avait évidemment cru avoir affaire à la police et tomba ainsi dans le piège des braqueurs qui le dépouillèrent de tous ses biens.

Jude Bicaba qui revenait de Rome avait sur lui non seulement des objets de grande valeur, mais aussi des documents de grande importance qu’il a ramenés de la capitale italienne et qui devaient lui permettre de préparer son ordination prévue pour le 1er octobre prochain. Les malfrats sans scrupules ont emporté valises, argent, portables et autres objets de valeur, laissant l’homme de Dieu et son compagnon dans une situation d’extrême détresse.

Lire aussi : Mgr Jude Bicaba : 2ème évêque de Dédougou


Braquage aux environs de Koupéla : un bandit abattu par des CRS

Dans la nuit du samedi 6 août, sur la route de Koupéla, aux environs de 20h, deux cars des compagnies de transport en commun STMB
(60 places) et ZST ont été attaqués par des bandits à près de 30 km de cette ville. Le car de la STMB en provenance de Fada, et celui de la compagnie ZST en provenance également de Fada, étaient heureusement escortés par des CRS. Suite à des échanges de tirs, un bandit a été abattu. A la STMB, on indique qu’il n’ y a eu ni mort ni blessé du côté des passagers. Le car de la compagnie est rentré hier en gare à 11h10. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.


Insécurité : un secrétaire de greffe tué à Bobo

L’insécurité dans les villes a de nouveau fait une victime au Burkina. Cette fois, c’est dans la famille de la justice qu’elle a frappé. En effet, Mady Bargo, secrétaire de greffe, a perdu la vie dans une attaque à main armée dans la nuit du 3 août 2005 au quartier Colma de Bobo, alors qu’il rentrait chez lui. En sa mémoire, ses collègues qui se sont retrouvés à Ouaga le 6 août pour le congrès constitutif du Syndicat national des greffiers de justice (SNGJ), ont observé une minute de silence et de prières avant le début des travaux.


Insécurité : Norbert Tiendrébéogo rend le pouvoir responsable

Se prononçant sur l’héritage révolutionnaire assumé et actualisé, le président du Front des Forces sociales (FFS) a dit ceci lors de sa dernière conférence de presse : "Nous n’avons jamais dit que tout ce qui s’est passé sous la Révolution démocratique et populaire (RDP) était beau et parfait. Il y a eu des erreurs, certes, et Thomas Sankara lui-même ne cessait de le répéter.

Mais l’essentiel est de reconnaître ses erreurs et de pouvoir les corriger. Mais nous pensons qu’il y a eu tellement de belles choses qui se sont opérées en 4 ans de lutte et c’est pour nous un devoir, en tant que patriotes, de nous approprier ces réalisations pour les transformer en de meilleures réussites". A propos de l’aide extérieure, il affirme que pratiquement 2/3 de cette aide "vont dans les poches d’une minorité qui se construit des châteaux".

Par ailleurs, depuis qu’il a été blanchi dans l’affaire du putsch manqué et après avoir repris du service, "il a été nommé deux fois dans son service". Norbert Tiendrébéogo n’a pas la même conception de la banque de l’habitat. Si l’on se réfère à son programme de gouvernement, elle ne sera pas construite à coût de milliards de F CFA. "On n’est pas obligé de construire des étages pour faire cela. Elle peut être logée dans les guichets des banques déjà existantes. On pourrait ainsi économiser des milliards de F CFA".

Pour le patron du FFS, la responsabilité du régime est engagée à 100¨% dans l’insécurité que connaît le Burkina. "On ne peut pas être soi-même le premier acteur de l’insécurité en envoyant des commandos du Conseil de l’Entente liquider des gens, en envoyant des commandos trucider Thomas Sankara et ses camarades, et brûler Norbert Zongo, ses camarades de route, et refuser d’admettre qu’on est le premier complice, le premier acteur de l’insécurité". C’est également parce que le " régime actuel est incapable de donner à la jeunesse le droit au bien-être que plein de jeunes sont jetés dans la nature et qu’ils deviennent des bandits de grands chemins" .


Exportation de graines de coton : un "deal" mafieux

Une histoire digne d’un film mafieux sur l’exportation d’un produit vient de se dérouler au Burkina. Un homme d’affaires bien connu de la place exporte dix mille tonnes de graines de coton d’une valeur de 450 millions de F CFA. Une marchandise qui, en réalité, n’a jamais existé, mais les 450 millions de F CFA ont été virés sur le compte de l’exportateur à Ecobank via la BCEAO. Dans cette affaire, l’exportateur était en règle, en termes de documents.
Mais il s’agit ici d’une fausse déclaration d’exportation. L’homme possédait en plus la facture fournisseurs de la Sofitex plus le point central de vente entre la Sofitex et lui.

A Ecobank, l’opération a été régulière dans la forme puisqu’il y a un fond de dossier, notamment l’engagement de change et le titre d’exportation cautionné par ladite banque. Une fausse affaire d’exportation de graines de coton d’une valeur de 450 millions de F CFA qui ressemble bien à du blanchiment d’argent qui ne dit pas son nom.


TGI : des entrepreneurs traînent le pas

"Just Info", semestriel d’information du ministère de la Justice, vient de paraître. Dans son numéro 002 du mois de juin, le journal consacre un long éditorial à la construction des tribunaux de grande instance (TGI). Envisagée dès les années 90, la construction des TGI s’inscrit dans le cadre du plan d’action national pour la réforme de la justice (PANR-J).

Dans cette optique, furent lancés en 1998, des chantiers de construction des TGI de Manga, Bogandé, Tougan et Kongoussi. Selon l’éditorial, jusqu’à présent, seul le chantier de Bogandé est achevé. Que s’est-il passé ? Les responsabilités semblent partagées. Du côté des entrepreneurs, le journal fait remarquer que certains d’entre eux traînent le pas et n’honorent pas leurs engagements.

Plus grave, les factures de certains entrepreneurs auraient été réglées à hauteur de 98% alors que le niveau d’exécution de leur chantier n’a pas atteint 14%. Certains entrepreneurs se payeraient même le luxe de s’offrir des vacances en Europe avec l’argent destiné à la mise en place des infrastructures.

Et ce n’est pas tout. Des entrepreneurs coupables de délit d’initiés, sachant à l’avance l’imminence d’une inspection de leur chantier par le ministère de tutelle, se dépêchent de déposer quelques sacs de ciment, de maigres tas de sable et de gravillon avec un effectif d’ouvriers qui, manifestement, est insuffisant pour l’envergure d’un tel chantier. Cependant, dans un souci de transparence, l’éditorial s’en prend également à l’administration publique qui n’est pas exempte de toute critique, à en croire les entrepreneurs.

Ces derniers en effet reprochent aux services compétents, l’absence de rigueur dans le règlement régulier des factures, mais également dans le suivi et l’évaluation de l’exécution des travaux sans oublier les lourdeurs dans le traitement des factures. Toutes choses qui entraînent le renchérissement des prix des matériaux de construction.
L’intérêt de cet article, c’est qu’il lève un coin de voile dans ce département alors que des cas semblables existent ailleurs. Mais combien de services acceptent-il de les porter à la connaissance de l’opinion publique ?


Grave accident sur l’avenue Kadiogo

Une femme a eu la jambe amputée sur place suite à un accident survenu dans la nuit du vendredi 5 août . Elle a été percuté par un véhicule qui roulait, selon des témoins, à vive allure. La voiture aurait cogné au total six personnes avant de s’arrêter. Le bras d’une des victimes aurait été fracturé, affirment des passants qui ont observé la scène.


Sitarail : le train s’est tu

Sous le titre, "Côte d’Ivoire, le train ne siffle plus", Jeune Afrique, l’Intelligent, dans son n°2325 du 31 juillet 2005, révèle que la circulation des trains voyageurs de la compagnie Sitarail entre Abidjan et Ouaga est interdite jusqu’à nouvel ordre. Ainsi en a décidé, selon le journal, l’état-major des Forces armées nationales de côte d’Ivoire (FANCI) qui l’a signifié aux dirigeants de la société, prétextant les récents événements d’Anyama, d’Azaguié et d’Agboville.
Sitarail a donc été contrainte d’annuler dix trains sur le parcours Abidjan-Ouaga.


BLOC-NOTES

* Ouverture simultanée au CRPA de Banfora et à l’ENEP de Fada de sessions de formation pédagogique sur l’étude du milieu organisées par le Syndicat national des enseignants africains du Burkina (SNEA-B). Clôture le 13 août.

*Remise à 17h à l’ancien Institut burkinabè des arts et métiers (IBAM) sur le campus de l’Université de Ouaga de matériel informatique à l’Association des étudiants et anciens étudiants de l’Institut génie de l’environnement et du développement durable. Donatrice : Association pour la formation de réseaux Internet commis à l’éducation et au développement de l’Université (AFRIC’EDU).

Le Pays

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