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Liberté de la presse : Le Burkina Faso en progression

Publié le vendredi 19 avril 2019 à 11h26min

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Liberté de la presse : Le Burkina Faso en progression

Reporters sans frontières a donné le résultat du classement mondial de la liberté de la presse 2019. Le Burkina Faso est 36 ème sur 180 pays, avec un score de 24,53. Une position non négligeable comparativement au classement de 2018, malgré la situation sécuritaire précaire.

Dans le classement mondial de la liberté de la presse 2019, l’association internationale, Reporters Sans frontières (RSF), en se basant sur les performances en matière de pluralisme, d’indépendance des médias, d’environnement et d’autocensure, de cadre légal, de transparence et de la qualité des infrastructures soutenant la production de l’information, a classé le Burkina Faso à la 36ème place sur 180 pays, avec un score de 24,53.

Les pays africains en tête de ce classement sont la Namibie, 23ème place, le Cap-Vert 25ème et le Ghana 27ème. Le Burkina Faso devient ainsi le premier pays d’Afrique francophone à occuper la 36ème position, suivi du Sénégal 49ème. Le Niger(66e), le Togo(76e), le Mali (112e), la Côte d’Ivoire(71e) et le Benin (96e), voisins du Burkina Faso, sont loin derrière. La France occupe la 32ème position, derrière le Ghana. En 2018, le pays de Thomas Sankara occupait la 41ème place sur 180 pays, contre un score de 23,33, et en 2017, c’était le 42ème, avec un score de 23,85.

La Norvège conserve pour la troisième année consécutive sa place de premier, tandis que la Finlande retrouve sa deuxième position depuis 2017, au détriment des Pays-Bas (4è). Au titre des bonnes nouvelles sur le continent africain, l’Ethiopie (110e) et la Gambie (92e) qui progressent significativement. Cela, à cause du changement de régime a permis à l’Ethiopie de vider ses prisons des journalistes et une alternance politique qui a permis à la Gambie d’afficher l’une des hausses les plus importantes du classement.

Ceci dénote à quel point les alternances politiques peuvent radicalement changer l’environnement de travail des journalistes et de quelle façon l’écosystème politique d’un État influence directement la situation de la liberté de la presse. Le dernier pays est le Turkménistan derrière la Corée du Nord, l’Erythrée, la Chine, le Vietnam et la Syrie.

Pour RSF, « l’édition 2019 du classement mondial de la liberté de la presse montre que la haine des journalistes a dégénéré en violence, laquelle est facteur d’une montée de la peur. Le nombre de pays considérés comme sûrs, où les journalistes peuvent exercer leur métier en toute sécurité, continue de se réduire, tandis que les régimes autoritaires renforcent leur emprise sur les médias. »

Au nombre de ces difficultés des journalistes figurent les menaces, les insultes et les agressions des journalistes dans de nombreux pays et des conditions de vie précaire. Mais aussi, les procédures engagées contre les journalistes d’investigation, les menaces de peines d’emprisonnement et des intimidations multiformes dès lors que leur travail lève le voile sur des pratiques ou des affaires véreuses.

E.K.S
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 19 avril 2019 à 11:33, par Sage En réponse à : Liberté de la presse : Le Burkina Faso en progression

    C’est très bien. Mais quel lien peut-on en faire avec le développement économique ?
    Un système conduit par un dictateur éclairé n’est pas préférable à notre stade de développement, qu’une liberté qui tend plus vers le libertinage où fait et dit ce qui lui passe par la tête ?

  • Le 19 avril 2019 à 11:43, par la vérité En réponse à : Liberté de la presse : Le Burkina Faso en progression

    A y voir de près ce classement ne m’étonne pas. Il y a la liberté d’expression au pays si bien que certains confondent liberté et anarchie.
    Pour consolider cette liberté, il faut une large sensibilisation de la population sur le civisme.

  • Le 19 avril 2019 à 11:52, par Moi En réponse à : Liberté de la presse : Le Burkina Faso en progression

    Reporter sans frontière nous juge en progression ET VOUS ETES CONTENTS. Au Burkina, il vous ont plus forcer à pratiquer la liberté de mettre à nue vos problèmes, donner les positions de vos troupes au combat mais aussi et surtout êtres arrogants dénigreurs etc ; et etc.
    Regarder tous les pays qui n’ont pas la même couleur que l’occident, soit l’occident est jaloux d’eux cas dans lequel il ne peuvent rien militairement ou qu’ils sont obligés de se plier pour avoir de l’argent (pétrole) ou qu’il y entretiennent des guerre qu’ils ont provoqué.
    Cette carte parle d’elle même : Soit vous faites comme nous on dit ou vous êtes classé comme ennemi et bombardable à tout moment. Cela nous ramène au fait qu’ils ont foncièrement mauvais.

  • Le 19 avril 2019 à 13:04, par Messoh En réponse à : Liberté de la presse : Le Burkina Faso en progression

    Félicitation pour la nation, nos autorités et nos informateurs.

  • Le 19 avril 2019 à 14:00, par Indjaba En réponse à : Liberté de la presse : Le Burkina Faso en progression

    Naim Touré et sa poétesse ne sont pas d’accord . pour eux c’est fiafiafia et aucune liberté d’expression. Pour des pays qui se cherchent comme le notre, un classement prouve une pagaille et une faible autorité de l’État .

  • Le 19 avril 2019 à 15:09, par dosso En réponse à : Liberté de la presse : Le Burkina Faso en progression

    Quand un classement arrange le Burkina, tout le monde est content, quand un classement n’arrange pas le Burkina, tout le monde cri au trucage des données ou à la non considération de certaines données. Pauvre Burkina, avec des gens constamment aigris.

  • Le 19 avril 2019 à 16:53, par caca En réponse à : Liberté de la presse : Le Burkina Faso en progression

    Ce classement est bon à prendre et faire mieux encorde dans notre vivre ensemble. Les sujets de sociétés ne doivent plus être tabou. La multiplicité que nous formons comme burkinabé doit nous amener à dire la vérité dans le respect de l’autre avec ironie. Nous devons abolir toute forme de la pensée unique et accepter la diversité et la différence. La liberté d’expression doit être accompagner de la liberté de conscience et du choix. Un burkinabé doit être capable de choisir librement et en bonne conscience de ce choix.

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