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Massacres intercommunautaires : « Ne nous trompons pas d’ennemis ou d’adversaires », interpelle le Tocsin

Publié le lundi 8 avril 2019 à 00h10min

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Massacres intercommunautaires : « Ne nous trompons pas d’ennemis ou d’adversaires », interpelle le  Tocsin

Le Tocsin sonne, dans cette déclaration, pour interpeller la conscience des Burkinabè sur les graves dérives liées aux violences intercommunautaires répétitives.

Après Yirgou, voici Aribinda, le Tocsin sonne à nouveau pour exprimer l’indignation générale des Burkinabè. Dans les deux cas, les massacres intercommunautaires font suite à des crimes odieux commis par des individus non identifiés, probablement, des terroristes aux visages hideux. Ils ont massacré des leaders d’opinion et des membres de leurs familles, d’un côté, un chef coutumier, de l’autre, un guide religieux musulman. Même leurs âges avancés, donc leur statut de grand-père ou de père, n’ont pas dissuadé leurs bourreaux.

La réplique des populations locales s’est traduite par des tentatives malheureuses et inacceptables de se rendre justice. Pire, leur furie mortifère a conduit à la mort de paisibles citoyens dont le seul « tort » a été d’appartenir au groupe ethnique des agresseurs présumés. Ainsi, à un mal innommable, s’est superposé un mal plus immonde ; comme si « pendant que la pluie nous bat, nous adoptons la fâcheuse attitude de nous battre entre nous ».

Par ces réactions morbides, à Yirgou hier, comme à Aribinda aujourd’hui, le pseudo remède a aggravé le mal. Le jeu des terroristes a été accompli. Les ennemis communs, que sont les terroristes, en plus d’avoir ôté des vies de leurs propres mains, sont arrivés à nous manipuler afin que nous nous exterminions et fragilisions notre vivre ensemble séculaire.

Le TOCSIN sonne pour condamner une fois de plus le terrorisme et rappeler les grands principes moraux, gages de paix, qui ont toujours sous-tendu notre Etat nation en continuelle construction.

Ne nous trompons pas d’ennemis ou d’adversaires. Refusons l’autoflagellation, les tueries fratricides. Arrêtons le cycle de violences intercommunautaires.
Renforçons notre appropriation de la laïcité. Soutenons le fait que la diversité culturelle et religieuse soit une grande richesse.

Prônons la cohésion nationale et le brassage des communautés de toutes natures. Ayons pour boussole, les grandes valeurs traditionnelles et religieuses de fraternité, d’unité, de tolérance et de solidarité. N’oublions pas que « la valeur humaine est la plus précieuse des richesses » et que le droit à la vie est le premier des droits.

Soutenons les actions hautement patriotiques et républicaines des Forces de défense et de sécurité visant à nous débarrasser de l’ogre terroriste.

Vive l’harmonie entre les communautés burkinabè. Vive notre chère patrie.
TOCSIN : Tous pour le Combat de la Solidarité et de l’Intégration.
Ouagadougou, le 05 avril 2019

Pour le Bureau Exécutif, le Président
et P/D le Vice-président

Pr. Moussa Willy BANTENGA

Chevalier de l’ordre des Palmes Académiques

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Vos commentaires

  • Le 7 avril 2019 à 13:04, par Moktar En réponse à : Massacres intercommunautaires : « Ne nous trompons pas d’ennemis ou d’adversaires », interpelle le Tocsin

    Au Mali comme au Burkina, derrière ces violences communautaires, il y a les objectifs voilés des uns de s’accaparer des terres des autres. Et les deux états semblent avoir pris parti. Le dernier communiqué du ministre de l’administration en dit quelque chose : c’est quoi les 30 morts dus aux violences communautaires et les 32 morts dus aux attaques terroristes ? Moi je comprends pas cette distinction.
    Il ne faut pas se voiler la face. Travaillons à être à la hauteur du défi auquel notre pays fait face.

  • Le 7 avril 2019 à 17:16, par Bigbalè En réponse à : Massacres intercommunautaires : « Ne nous trompons pas d’ennemis ou d’adversaires », interpelle le Tocsin

    Dites-nous si cette fois-ci c’est encore les Koglewéogo qui ont massacré un groupe ethnique ! Si, oui, nous attendons que les associations organisent encore des marches-meeting pour dénoncer ce qu’ils ont appelé "génocide" !! Nous disons que rien et rien ne pourra travestir, falsifier l’Hstoire de ce pays. Les complices de ces attaques terroristes quelque soit leur appartenance communautaire ou politique finiront par être démasquer et on verra si ils auront le courage de croiser le regard des parents de leurs victimes ou participer à nos cérémonies coutumières et religieuses !

  • Le 8 avril 2019 à 15:04, par Harouna En réponse à : Massacres intercommunautaires : « Ne nous trompons pas d’ennemis ou d’adversaires », interpelle le Tocsin

    Prof Batenga, merci à vous et au tocsin pour cette déclaration. Professeur dans cette déclaration vous ne condamnez pas l’ échec de votre parti politique le MPP . En tant professeur d’ Histoire à l’ UO, vous devez mettre en avant votre sens de l’ analyse historique et interpeller le gouvernement sur son silence coupable. Tous ces évènements malheureux, sinon tous ces genocides ( Yirgou, Kain, Arbinda..) sont le resultat de la mauvaise gouvernance de votre MPP. Malheur à tous ces professeurs d’ université qui ferment les yeux face à aux derives du gouvernement MPP.

  • Le 8 avril 2019 à 19:54, par SID PAWALEMDE En réponse à : Massacres intercommunautaires : « Ne nous trompons pas d’ennemis ou d’adversaires », interpelle le Tocsin

    Attention et attention à ce que vous dites. Au Burkina, il n’y a pas eu de massacres intercommunautaires ni à Yirgou ni à Kain et non plus à Arbinda. Dans ces trois localités on a fait que tuer des Djihadistes à la réplique des égorgés. Parce que le chef de Yirgou, tout comme à Arbinda et Kain, après avoir tué les personnes, les Djihadistes égorgent comme un mouton leurs victimes. Cette pratique n’est pas dans la culture Burkinabè. Ce que tout le monde doit savoir, est que dans les villages les uns et les autres savent qui fait quoi mais jusque là, personne ne veut dénoncer personne. Mais comme au lieu de continuer à s’attaquer aux FDS, ils s’attaquent aux leaders, alors les représailles sont nettes et fracassantes et c’est ça qui explique les tueries de Yirgou. En réalité à Yirgou, aucun Peulh n’a été tué mais ce sont des Diallo, Tamboura et Tall qui sont des Djihadistes qui ont été tués. Comprenez que ce ne sont pas des Peulhs qui ont été tués mais tout un foyer du Djihad qui a été nettoyé. Celui qui pense le contraire n’a qu’à tout simplement nous indiquer qui est Djihadiste et qui ne l’est pas. Les Koglwéogo doivent être maintenus, encadrés et encouragés à nettoyer les foyers du Djihad où qu’ils se trouvent. Gare à ceux qui soutiennent le Djihad en voulant dénoncer Yirgou ou Arbinda sinon nous allons nous affronter lors des prochaines marches dans les rues de Ouagadougou pro-djihad et anti djihad.

  • Le 8 avril 2019 à 20:19, par Zamer En réponse à : Massacres intercommunautaires : « Ne nous trompons pas d’ennemis ou d’adversaires », interpelle le Tocsin

    C’est bien de pondre des écrits en bon et même très non français pour évoquer des problèmes nés par et en des personnes qui sont a 200% illettrés,mais tout cela servira à amuser la galerie, hum vos semblables.

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