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Région du Sahel : Echanges autour de la participation citoyenne à la lutte contre l’extrémisme violent

Publié le vendredi 5 avril 2019 à 10h15min

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Région du Sahel : Echanges autour de la participation citoyenne à la lutte contre l’extrémisme violent

L’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) a organisé un symposium sur la sécurité dans la région du Sahel, le jeudi 4 avril 2019 à Dori. La rencontre, placée sous le thème « La participation citoyenne à la sécurité : une condition indispensable pour réussir la lutte contre l’extrémiste violent au Sahel », a connu la participation de plus de 80 personnes venues des quatre provinces de la région du Sahel.

Au Burkina Faso, ces deux dernières années ont été marquées par la montée des attaques terroristes. Le 3e trimestre de l’année 2018 s’est particulièrement caractérisé par une flambée d’attentats qui ont plongé le pays dans une psychose et endeuillé des familles. La région du Sahel est la plus touchée par ces actes ignobles. Un climat de peur et de méfiance au sein des communautés locales s’est vite installé, affectant du même coup le lien de confiance entre les populations civiles et les Forces de défense et de sécurité (FDS).

Ce symposium sur la sécurité, organisé par l’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori), et qui a réuni les FDS, les chefs d’institution et les représentants des communautés de la région du Sahel, a pour objectif d’amener ces acteurs a une plus grande participation à la lutte contre l’extrémisme violent. La rencontre avait aussi pour but de mobiliser les femmes et les jeunes à agir en faveur d’une coexistence pacifique dans le Sahel.

Les participants à la rencontre

A cet effet, les participants ont eu droit à deux communications. La première a porté sur les déterminants de la radicalisation chez les jeunes et les femmes. Elle a été animée par Ismaël Diallo et un ancien député. La deuxième communication, elle, a été présentée par Evariste Stéphane Somé, chef de corps du 11e Régiment d’infanterie commando (RIC) de Dori, et a porté sur « Que revêt la notion de coopération civilo-militaire dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent au Sahel et quelles synergies avec les forces de de défense et de sécurité ? ».

Ces deux communications ont donné lieu à des travaux de groupes au cours desquels les participants ont mieux cerné les entraves à la collaboration entre civils et FDS et proposé des pistes de solutions pour une meilleure synergie d’action pour venir à bout de l’extrémisme violent dans le Sahel. Parmi les solutions proposées par les participants, l’on peut énumérer la sensibilisation des jeunes de la région à participer aux recrutements militaires car il est ressorti des communications qu’il y a un faible taux de ressortissants du Sahel dans l’armée burkinabè, l’intensification des activités socioculturelles entre FDS et populations, le bannissement de la justice privée au profit de la justice légale…

François Paul Ramdé, coordonnateur de l’UFC-Dori

Pour François Paul Ramdé, coordonnateur de l’UFC-Dori, pour endiguer l’extrémisme violent et la radicalisation, des actions concertées sont nécessaires et primordiales. Selon lui, l’UFC-Dori fait de la sécurité son cheval de bataille, dans le cadre du projet « Acting together for a peaceful coexistence in the Sahel », soutenu par l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique. Et Réné Nana, conseiller technique du gouverneur de la région du Sahel, patron de la rencontre, d’ajouter que la participation citoyenne et responsable contre l’extrémisme violent peut se faire à tous les niveaux.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Daoula Bagnon
Correspondant à Dori

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Vos commentaires

  • Le 5 avril 2019 à 18:02, par Peuple insurgé En réponse à : Région du Sahel : Echanges autour de la participation citoyenne à la lutte contre l’extrémisme violent

    Il faut plus de maturité et de bonne gouvernance pour vaincre l’extrémisme violent. Les burkinabé sont friands de perdiems. Toutes les occasions sont bonnes pour se faire des sous, même quand l’heure est aussi grave.
    Moi je pense que les solutions sont nationales, pas besoin de bailleurs de fonds :
    1. L’éducation et la formation pour tous les enfants burkinabé ; obligatoire avec poursuite judiciaires pour les parents qui refusent.
    2. Développement des régions périphériques du Burkina (Est, Sahel, Nord, Ouest, Sud et Sud Ouest) en mettant en place des infrastructures (hydrauliques agricole et pastorale, routes, marchés, Energie). Vous pouvez compter le nombre de barrages dans la région du Sahel au bout des doigts (pas sûr dans une simple commune rurale du centre du Burkina Faso). Nous ne pouvons pas tout concentrer à Ouaga et Bobo et prétendre lutter contre l’extrémisme ;
    3. Protection des productions nationales face à la fraude massive
    4. Une gouvernance vertueuse : tolérance zéro pour la corruption, le racket, surtout le racket en zone sahélienne et dans les campagnes, où certains fonctionnaires s’enrichissent sur le dos des pays analphabètes (ça ce n’est un secret pour personne). Ceux qui connaissent le Sahel savent de quoi je parle.
    5. Restaurer l’autorité de l’état en faisant respecter la loi dans toute sa rigueur, quelque soit le lieu et les acteurs impliqués.

    INGNORANCE + PAUVRETE + ABUS = RADICALISATION.
    Chers compatriotes, osons inventer l’avenir. Les solutions faciles là ne sont pas des solutions. C’est un peu d’argent pour distraire les nègres et les empêcher de mener des réflexions stratégiques.

  • Le 6 avril 2019 à 07:08, par Pathe Diallo En réponse à : Région du Sahel : Echanges autour de la participation citoyenne à la lutte contre l’extrémisme violent

    Je partage totalement le point de vue précèdent de « peuple insurge ». Je suis du Sahel et je sais de quoi je parle. Vous pouvez aller dans tout le sahel demander aux populations que représente pour elles le pouvoir de l’Etat c’est à dire les autorités civiles et militaires, sans l’ombre d’un doute les gens vous parlerons des abus, du racket de la torture etc...très peu reconnaitront le bien apporté par l’administration publique. Parlant des barrages comme il l’a dit si l’on prend l’exemple de la province du Seno sauf erreur de ma part il n’y a que 2 barrages celui de Yacouta et celui de Seytenga a la frontière du Niger !

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