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Santé : 160 agents bénéficient d’une formation sur la nutrition pédiatrique

Publié le jeudi 4 avril 2019 à 23h13min

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Santé : 160 agents bénéficient d’une formation sur la nutrition pédiatrique

Du 1er au 4 avril 2019, 160 attachés de santé pédiatriques et sages-femmes ont pris part au Cours africain de nutrition pédiatrique. Un cours initié par l’Institut Nestlé nutrition Afrique en collaboration avec la Société burkinabè de pédiatrie (SOBUPED) et l’Association burkinabè des sages-femmes et maïeuticiens (ABSF). Ce jeudi 4 avril, ils ont reçu leurs attestations de fin de formation.

En 2009, 330 000 enfants au Burkina Faso souffraient de malnutrition aiguë et plus d’un million, de malnutrition chronique, soit un taux de 11,3% de malnutrition aiguë et 35,1% de malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans. Conséquence, ces enfants souffrent de troubles de croissance, entraînant des problèmes lors de leur développement physique et cognitif, car ils sont plus fragiles. L’autre conséquence, c’est l’impact sur l’acquisition scolaire.

C’est donc dans le souci de contribuer à l’amélioration des indicateurs sur la nutrition au Burkina Faso, que l’Institut Nestlé nutrition Afrique en collaboration avec la Société burkinabè de pédiatrie (SOBUPED) et l’Association burkinabè des sages-femmes et maïeuticiens (ABSF) ont tenu du 1er au 4 avril 2019, la première édition du Cours africain de nutrition pédiatrique (CANUP) au profit de 160 attachés de santé pédiatriques et sages-femmes. Le CANUP est un programme qui vise à développer les connaissances des professionnels de la santé dans le domaine de la nutrition pédiatrique.

Durant ces quatre jours, les participants ont été formés sur plusieurs thématiques entrant dans le cadre de la nutrition pédiatrique, pour qu’en retour, ils puissent mieux conseiller les parents sur les pratiques et comportements alimentaires à adopter pour répondre aux besoins nutritionnels spécifiques de l’enfant. En effet, comme l’a souligné le Pr Yé Diarra, présidente de la SOBUPED, les 1000 premiers jours de vie de l’enfant sont déterminants pour son développement. Il est donc important que les enfants bénéficient de leur conception à la naissance et jusqu’à l’âge de 2 ans d’une alimentation adéquate et adaptée qui favorisera leur croissance. Pour ce faire, les pédiatres, ainsi que les sages-femmes et infirmiers doivent être « formés pour parler le même langage et renforcer leurs compétences dans le domaine de l’alimentation de la mère et de l’enfant. » Car, dit-elle, « notre santé se trouve dans notre assiette, surtout chez l’enfant. »

Pr Yé Diarra, présidente de la SOBUPED

Propos appuyés par Sévérin Somda, directeur du département nutrition à Nestlé Burkina, qui a par ailleurs exprimé la joie de Nestlé d’accompagner les professionnels de la santé. Cet accompagnement se traduit par diverses activités, notamment la formation d’une cinquantaine de pédiatres burkinabè à l’Université de Boston sur la prise en charge nutritionnelle du nourrisson. Ce sont ces pédiatres en retour qui ont formé les 160 paramédicaux ayant pris part à la présente formation. « Nous nous engageons à continuer à encourager ce genre de formations continues des professionnels de la santé pour faire fléchir la courbe de la malnutrition au Burkina Faso », a affirmé M.Somda.

Sévérin Somda, directeur du département nutrition à Nestlé Burkina

Une initiative à saluer…

Ella Compaoré, représentant la ministre de la Santé à la cérémonie de clôture de la 1re édition du CANUP, a salué l’initiative. Elle a relevé que le CANUP s’inscrit en droite ligne de la stratégie que développe actuellement le ministère de la Santé dans le cadre du PNDES, notamment, le renforcement et le développement du capital humain. « Si nous arrivons à former, à mieux outiller les agents de santé, je pense que nous aurons une bonne prise en charge des mères et des enfants sur le terrain et donc nous allons avoir aussi une bonne prévention de la malnutrition. Et du coup, nous aurons un couple mère-enfant qui se sentirait mieux. On aura des parents qui auront une très bonne information sur la nutrition, des enfants qui seraient bien alimentés à la maison et des indicateurs de la nutrition qui seraient améliorés », a-t-elle signifié.

Ella Comaporé, représentante de la ministre de la femme

Pour que cette formation ait un impact plus large, elle a exhorté les bénéficiaires à transmettre à leur tour ce qu’ils ont appris à leurs collègues qui n’ont pu bénéficier de la formation.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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