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Economie : La BCEAO note une résilience de l’économie burkinabè

Publié le jeudi 4 avril 2019 à 23h09min

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Economie : La BCEAO note une résilience de l’économie burkinabè

La direction nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) a fait le bilan de la première session trimestrielle de l’année 2019 des banques et établissements financiers du Burkina Faso. Ce 4 avril 2019, à Ouagadougou, elle a présenté les points qui ont été abordés au cours de cette rencontre et proposé des pistes pour pallier les risques de pénurie de petites coupures.

A l’issue de la première session trimestrielle qui a eu lieu entre les établissements bancaires et financiers et la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), le bilan fait état d’une évolution de la situation économique, en dépit d’un contexte sécuritaire difficile. En effet, le Produit intérieur brut (PIB), qui représente la valeur des biens et services produits par des agents économiques résidant dans le pays, est estimé à 6,6% en 2018, contre 6,3% en 2017.

En dépit de « cette résilience de l’économie burkinabè, le besoin de renforcement des structures de gouvernance et la poursuite de l’amélioration du climat des affaires » restent des préoccupations soulevées par la direction nationale des banques.

Le secteur bancaire est rentable

Aussi, il est à noter une consolidation du secteur bancaire et de la microfinance, avec la création de deux nouvelles structures bancaires. Au total, quinze banques et quatre établissements financiers à caractère bancaire opèrent au Burkina Faso et sont tous solvables. Pour ainsi dire que le secteur bancaire est rentable. Un des acquis engrangés étant une progression des encours de dépôt et de crédit, respectivement à hauteur de 4,8% et de 5,5% entre 2017 et 2018.

Au sortir de cette session, la direction nationale de la BCEAO a adopté quelques dispositions. Elle a annoncé des mesures palliatives aux éventuelles pénuries de petites coupures que sont les billets de 1 000 et 500 F CFA et les autres pièces monétaires. Le programme est déjà mis en place depuis la mi-février et concerne certaines structures commerciales comme les pharmacies, les grandes surfaces, le Trésor, les boulangeries et La Poste.

Du reste, Adama Sankara, directeur de l’agence principale de la direction nationale de la BCEAO, a expliqué que les cas de pénurie sont le résultat d’un développement des activités par rapport au volume des pièces qui sont injectées sur le marché et qui ne sont pas retournées à la banque centrale.

Et les pièces lisses ?

Au cours de la rencontre, la direction a insisté sur l’usage des pièces monétaires lisses ou des billets mutilés qui sont souvent rejetés dans certains lieux de commerce. Elle a alors réaffirmé sa disposition à les échanger. Des guichets de rechange seront également installés avec le concours des autres établissements financiers pour renforcer le mécanisme, a soutenu Adama Sankara.

Aussi, elle a opéré une relecture de la loi pour permettre un assouplissement du processus d’affacturage. L’affacturage est une technique qui permet à un créancier de transférer tout ou une partie de sa créance à une personne, généralement un établissement de crédit, qui lui règle tout ou une partie de la créance transférée, moyennant une commission. Ce système a l’avantage de réduire des risques de liquidité.

Tout compte fait, la direction nationale de la BCEAO a interpellé les structures bancaires à soutenir tous les compartiments de l’économie burkinabè.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 5 avril 2019 à 07:16, par Konkona En réponse à : Economie : La BCEAO note une résilience de l’économie burkinabè

    Monsieur le Ministre des Finances. Pardon ayez pitié du peuple burkinabé qui souffre réellement de la mauvaise gouvernance, des mensonges et dites au Président de la république la vérité sur la situation de notre pays. Les rapports qui vous sont faits ne reflètent pas la vérité sur la situation de notre pays,. C est triste de voir des personnes vêtus en costume-cravate s asseoir devant un micro et dire des choses pour plaire à un Président qui est sensé vouloir la vérité pour organiser au mieux et sortir le peuple de la misère. De quelle "résilience " parlent ces banquiers ? Blaise COMPAORE a été induit en erreur par de faux rapports et la fin de son régime a été tout autre que ce qu il avait souhaité. Pardon, ayez pitié de ce peuple. Rien ne va dans ce pays. Les gens souffrent réellement. Ces messieurs qui sont assis, est ce qu ils cherchent à connaître le pays réel ? Le Burkina n a pas besoin de ces rapports pour construire ce pays. Il suffit simplement d être avec le vrai peuple, l’écouter , travailler avec lui comme SANKARA le faisait et les maux qui minent le pays disparaîtront. On n a pas besoin que des costumes cravates viennent nous pourrir d avantage l air SVP. Honte à tous ceux qui mentent au peuple. Honneur au peuple, bénédictions au vaillant peuple du Burkina. Malheur à ceux qui baillonnent leur peuple. La patrie ou la mort, nous vaincrons.

    • Le 8 avril 2019 à 15:15, par AHmad En réponse à : Economie : La BCEAO note une résilience de l’économie burkinabè

      Mon frère, SANKARA sa fin a été comment ?
      il y a souvent du faux dans le vrai ! Blaise est resté avec le faux peuple il a pu fuir !
      SANKARA est allé avec le vrai peuple, il n’a pas pu fuir !
      Que Dieu sauve notre pays !

  • Le 5 avril 2019 à 08:23, par Zaamboo En réponse à : Economie : La BCEAO note une résilience de l’économie burkinabè

    Les banques ne peuvent que se porter bien. Avec 2 guichets on retient beaucoup de travailleurs burkinabés alignés qui attendent multiplier par plusieurs banques et pseudos banques et vive le chômage. Crédits tout azimuts 3 minimum par travailleurs vive alors les demandes d’ augmentation des salaires et vive les grèves.

  • Le 5 avril 2019 à 09:47, par Konkona En réponse à : Economie : La BCEAO note une résilience de l’économie burkinabè

    En termes de pillage et d’escroquerie, les banques au Burkina en sont championnes. Des biens immobiliers retirés, des taux de crédit trop élevés, des intérêts sur le capital trop au delà de la normale. Nos autorités sont au courant et font semblant de ne rien savoir. Pas pratiquement pas d accès aux crédits. On demande des garanties que le demandeur ne peut même rêver avoir. Un peuple travailleur mal gouverné et finalement qui travaille pour faire vivre les banques. Au lieu que ces messieurs devant le micro s attaquent à ces vols, ils nous font croire que l économie du Burkina tient bon. Sachez une chose, ce peuple du Burkina ne mourra pas. Dieu agira un jour. Malheur à ceux qui baillonnent leur peuple.

  • Le 5 avril 2019 à 20:03, par Buhler André En réponse à : Economie : La BCEAO note une résilience de l’économie burkinabè

    En tant que banquier suisse à la retraite, je ne peux qu’abonder dans le sens de ce qui a été déjà dit. Bien sûr que les banques burinabèes ne peuvent que se porter bien ! Ils ne rémunèrent pas les comptes, ils prélèves des agios élevès. Quand on sait que la trésorerie de ces banques est très bien rémunérée sur le marché monétaire, on ne voit pas comment elles ne pourraient pas s’enrichir toujours plus ! Les services ne sont pas efficients, les queues de clients sont interminables aux guichets car il n’y a pas assez de personnel, alors que le chômage est endémique dans ce pays. Quand on demande des améliorations au niveau des possibilités de transfert ou de paiements, on ne reçoit jamais de réponse ! Messieurs les banquiers burkinabès, réveillez-vous, nous sommes bien au 21ème siècle !!!

  • Le 5 avril 2019 à 20:33, par Leigw En réponse à : Economie : La BCEAO note une résilience de l’économie burkinabè

    Chers Citoyens du Burkina Faso,
    Je crois sincèrement que nous, Burkinabé, devons nous arrêter pour un instant et réfléchir à qui nous sommes. Je me souviens très bien d’avoir grandi dans la ville de Bobo Dsso, où coexistaient des gens de tous les horizons aux antécédents divers. À cette époque, tout le monde se respectait comme des Hommes et des Burkinabé. La religion n’était pas un problème ni ethnie. Pendant les fêtes religieuses, les familles respectaient les croyances religieuses de leurs voisins. Tous les enfants étaient impatients de passer leurs vacances, que ce soit à Noël ou à Ramanda. Mais aujourd’hui, quelque chose a terriblement mal tourné. La première chose que nous devons nous poser la question en tant que Burkinabé est la suivante : qu’ est-il arrivé ? La deuxième question est : A qui nous faisons plaisir ? La troisième question est : qu’est-ce que nous avons comme ressources et qui nous distrait ? Nous n’avons jamais eu ce genre de comportement au Burkina Faso dans le passé. Ce qui m’a surpris, c’est la présence de tant d’ONG au Burkina Faso. Je pense que nous devons avoir le compte complet de toutes les ONG du pays et ensuite faire une évaluation des travaux ou des services qu’elles fournissent. Chaque ONG doit déclarer ses taxes annuelles avec les exemptions fiscales nécessaires. Je voudrais être clair. Je ne préconise pas que les ONG paient des taxes, mais elles doivent les déclarer leur fonds pour montrer toutes leurs dépenses et leurs revenus (dons reçus de toute organisation interne ou externe). En outre, les ONG doivent déposer un rapport d’avancement de leurs activités afin que les autorités sachent quelle activité fonctionne bien et quelle ne fonctioou non. Je pense que chaque nouvelle ONG devrait avoir un délai de grâce de trois à cinq ans renouvelable en fonction de l’efficacité de ses travaux. Si après trois ou cinq ans, leurs travaux ne peuvent produire aucun résultat substantiel, cette ONG ne devrait pas être autorisée à fonctionner car cela créerait des distractions dans le pays. Une autre observation que j’ai faite est le nombre de colloques ou de réunions sans résultats concrets. Nous au Burkina Faso, nous aimons trop parler et à la fin, il n’y a pas de résultat dans ce dont nous avons parlé. Nous sommes trop distraits par l’art du langage au lieu de l’art des résultats réels et tangibles. Nous devrions penser à des vrais résultats et non à des faux résultats. Le véritable objectif de notre pays devrait être de développer nos secteurs agricole et agroalimentaire. Nous devrions sensibiliser nos populations de l’importance de consommer ce qui est cultivé au Burkina Faso. Les médias doivent être les meilleurs partenaires du gouvernement pour promouvoir le système alimentaire régional. Nous devrions comprendre que personne au monde ne viendra nous sauver car ils sont aussi lá pour leurs interêts.
    Merci.
    Ls

    • Le 7 avril 2019 à 07:11, par Kouda En réponse à : Economie : La BCEAO note une résilience de l’économie burkinabè

      Cher (chère) Leigw,
      S’il y a quelque chose qui peut me tuer, ce sont bien les concours d’art oratoire. Du grand n’importe quoi.
      Si quelqu’un parle de développement personnel à l’Est, je prends la direction de l’Ouest.
      Rien qu’une perte de temps au Faso.
      L’art oratoire et le développement personnel batis sur du vide ne nous mèneront qu’à notre perte.
      Concernant les ONG/OSC, leur création est libre et garantie par la liberté de regroupement. Par contre, la loi punit les détournements de biens, les abus de biens sociaux... si ces actes venaient à être posés par des membres d’une ONG/OSC.
      Moi, je suis contre le fait que l’argent public national soit donné à des ONG/OSC inutiles.

  • Le 10 avril 2019 à 08:41, par YAWOTO En réponse à : Economie : La BCEAO note une résilience de l’économie burkinabè

    Il vaut mieux se passer d’une banque au Burkina tant qu’on peut. De vrais arnaqueurs en toute légalité ; vous prenez un prêt avec un taux d’intérêt élevé, vous gagnez de l’argent et vous venez pour rembourser et on vous fait payer quand même une partie des intérêts futurs sous forme de pénalités de paiement anticipée, et cette escroquerie est légalement acceptée, à tous les coup, la banque gagne beaucoup et le client le grand perdant. Comment les banques peuvent ne pas bien se porter.

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