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Appui au processus Vérité, justice et réconciliation : Un bilan satisfaisant après deux ans de mise en œuvre

Publié le mercredi 3 avril 2019 à 18h29min

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Appui au processus Vérité, justice et réconciliation : Un bilan satisfaisant après deux ans de mise en œuvre

Financé par le Fonds de consolidation de la paix, le projet d’Appui au processus de Vérité, justice et réconciliation nationale a clos ses activités en décembre 2018. Pour marquer d’une pierre blanche l’évènement, le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) a organisé une session, le mercredi 3 avril 2019 à Ouagadougou, avec pour objectif de souligner le travail réalisé, apprécier le niveau de la mise en œuvre des engagements pris, échanger sur les leçons tirées mais surtout jeter les bases du plan d’action 2019. La cérémonie a été présidée par le président de l’institution, Bazomboué Léandre Bassolé.

Entamé timidement en 2017 du fait du contexte logistique et organisationnel insuffisants du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN), le projet d’Appui au processus de Vérité, justice et réconciliation nationale a connu sa vitesse de croisière le 13 mars 2018, et ce, avec la signature effective du Plan de travail annuel et de la remise du matériel informatique. « Avons-nous, à ce stade, atteint les résultats escomptés ? Quels sont les contraintes qui ont émaillé la vie de ce projet ? Est-il toujours pertinent ? Quelles en sont les perspectives pour les jours et mois à venir ?

Avons-nous réussi à tenir le pari de la théorie du changement du projet formulé comme suit « Si le HCRUN dispose des capacités nécessaires pour remplir son mandat, en impliquant les populations, les victimes et les institutions étatiques au processus qui sera engagé pour réconcilier, alors l’institution pourra entamer un processus crédible et légitime de vérité et de justice, qui va contribuer à la réconciliation nationale ? ».

C’est à autant de questions que le HCRUN et ses partenaires vont tenter d’apporter des réponses, car la problématique de la réconciliation au Burkina Faso nécessite la conjugaison de tous les efforts pour mettre notre pays à l’abri des pièges et des périls qui pourraient le menacer.

Dans son intervention, le président du HCRUN a fait la genèse de l’institution et préciser ses attributions principales. « Il est né sur la recommandation de la Commission pour la réconciliation nationale et les réformes (CRNR), qui avait été créée sous la transition, dès janvier 2015, et qui elle-même s’est inspirée des situations difficiles que notre pays traversait. La mission du HCRUN est centrée autour de la réconciliation nationale, de la cohésion sociale pour faire en sorte que le Burkinabè retrouve le goût du vivre avec son prochain et qu’ainsi nous puissions retrouver la paix sociale, gage de tout projet de développement », a expliqué Bazomboué Léandre Bassolé. Afin d’atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés en 2017, des projets qualifiés de « plus porteurs » ont été définis de concert avec le PNUD. Au nombre desquels des activités de sensibilisation, la formation des conseillers et l’ouverture du HCRUN à toutes les institutions et organisations.

Bilan des activités

Malgré des difficultés rencontrées, il y a de quoi être satisfait des résultats. M. Bassolé a notamment cité les séances de travail avec les plateformes des médias et celui avec l’association des victimes. Une tournée dans neuf régions sur les treize que compte le pays pour parler des missions et du fonctionnement du HCRUN est aussi un acquis qu’il a énuméré. Il y a aussi l’engouement des organisations de la société civile, des partis politiques, d’associations autour du thème de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale.

« Nous espérons que cela ouvre des opportunités de franche collaboration de travail en synergie qui fait en sorte que chacun apportera sa pierre à la construction de cette réconciliation et de la cohésion sociale », a vivement souhaité le président du HCRUN, tout en traduisant sa reconnaissance au Système des Nations Unies pour sa disponibilité et son engagement sans faille.

Perspectives

Pour l’année nouvelle, le HCRUN ambitionne de poursuivre ses interventions susceptibles de renforcer la cohésion sociale et de conduire les Burkinabè à valoriser leurs différences. « Suite aux évènements douloureux survenus au village de Yirgou, nous ne sommes pas restés les bras croisés. Dans les jours à venir, nous reviendrons à vous pour partager quelques sujets autour desquels nous avons travaillé, parce que nous avons été en mission conjointe avec la Commission des droits humains (…) », a déclaré M. Bassolé.

En rappel, il faut signaler que la responsabilité de la mise en œuvre du projet, au sein du Système des Nations Unies (NU), revenait au PNUD et au Bureau du Haut-commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme (HCDH).

Opia Mensah Kumah

Des partenaires réaffirment leur engagement

La présente cérémonie marque la clôture d’un projet mais pas la fin du partenariat, rassure le représentant résident du PNUD, Opia Mensah Kumah : « Les Nations-Unies restent engagées à accompagner le Burkina Faso à réaliser ses objectifs à court, moyen et long terme. C’est pour cela que même arrivé à terme du financement PBF, le PNUD a cherché à mobiliser quelques fonds pour assurer la poursuite des activités les plus essentielles du projet, tout en cherchant à mobiliser d’autres ressources pour assurer la continuité et l’élargissement du projet ».

Mais ce n’est pas tout. « Le secrétaire général des Nations-Unies a fait sienne a nécessité d’accompagner tous les pays du monde à atteindre les ODD d’ici à 2030. Le Burkina Faso est parmi les trois pays choisis à travers le monde pour conduire la phase pilote de l’initiative Promotion de paix durable. Les Nations-Unies, à travers leur secrétaire général, veulent accompagner ce pays à ne pas tomber dans des difficultés qu’il ne peut pas maîtriser. Elles reconnaissent que le pays vit une période difficile actuellement en matière de sécurité. Qu’il y a même une crise humanitaire qui se dessine à l’horizon », a-t-il conclu.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 4 avril 2019 à 08:49, par maan ne sugri En réponse à : Appui au processus Vérité, justice et réconciliation : Un bilan satisfaisant après deux ans de mise en œuvre

    Quel genre d’appréciation pour parler de bilan satisfaisant. Vous êtes dans une logique de PPO c-à -d la Planification Par Objectif et non dans la logique de Gestion Axée sur les Résultats "la GAR".
    Quel genre d’impact votre fonds, vos actions ont eu un bilan satisfaisant. L’essentiel n’est plus d’avoir atteint vos résultats escomptés mais plutôt un impact positif. En quoi votre intervention a jugule ́les différends, le meilleur vivre ensemble. Sachez que cette manière de se chatouiller pour rire n’est plus payant car les effets et les impacts de vos actions sont invisibles et non constatables. Donc ne vous en orguillissez pas de ce bilan qui ne refleche pas le bilan plutôt macabre vécu par les burkinabés. Que Dieu sauve notre pays des calculs théoriques, inefficaces et inefficients. Car les chiffres atteints ne veulent rien dire si des effets et impacts clairs et constatables ne sont pas établis.
    Seigneur eclaire tous les acteurs de la vie sociale et donne leur le courage de ne pas badigeonner la vraie situation vécue par le Burkina Faso. Rien ne surprend Dieu, rien ne trouble Dieu, rien n’étonne Dieu, le mensonge n’existe pas chez Dieu.

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