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Faible engagement des femmes en politique : Les parlementaires du Caucus genre diagnostiquent les causes

Publié le mercredi 3 avril 2019 à 14h30min

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Faible engagement des femmes en politique : Les parlementaires du Caucus genre diagnostiquent les causes

Le 2 avril 2019 à Ouagadougou, les parlementaires du Caucus genre ont rencontré les états-majors des partis politiques. L’objectif était de plaider pour plus de positionnement des femmes sur les listes électorales, afin d’assurer l’accroissement du nombre de femmes compétentes en politique. Il a ainsi été question de relever les entraves à la promotion de la femme en politique, à travers un débat.

Dans l’objectif d’améliorer la qualité de la gouvernance locale et nationale au Burkina Faso, les femmes doivent s’engager en politique. C’est ce qui ressort du plaidoyer initié par les membres du Caucus genre devant les états-majors des partis politiques. Une sensibilisation qui vise à pousser les responsables des partis politiques à impliquer plus de femmes dans les instances de décisions politiques du Burkina Faso, en passant par l’inscription des femmes sur les listes électorales.

Cette initiative intervient à la suite d’un constat selon lequel, les femmes sont sous-représentées dans toutes les sphères de décisions politiques du Burkina Faso, malgré qu’elles représentent plus de la moitié de la population. Pour le Caucus genre, il est indéniable qu’il faut augmenter le nombre de femmes élues, afin d’améliorer la qualité et l’avancée de la démocratie.

Les difficultés qui entravent l’engagement politique des femmes

Plusieurs facteurs entravent la montée des femmes en politique. Au nombre de ces difficultés figurent le manque de vision ou d’agenda politique personnel, la méconnaissance des stratégies de marketing personnel, la croyance que la politique est pour les hommes, la peur de la violence politique et le manque d’intérêt pour la politique. Aussi sont citées les entraves telles que les charges familiales liées à la division sexuelle des tâches, l’opposition ou le faible soutien de la famille, les conflits conjugaux, les menaces de répudiation par le mari, la maternité et la prise en charge des enfants.

Mais aussi les faibles ressources financières, les perceptions négatives des femmes politiques, l’influence de la famille. Au niveau politique, le constat révèle un faible investissement dans la formation politique des militantes, l’inexistence de stratégie de recrutement de femmes compétentes, le harcèlement ou le chantage sexuel de la part des hommes et les conflits entre militantes pour les rares postes attribués aux femmes.

A cela viennent s’ajouter la faible représentation des femmes dans les états-majors des partis, la résistance des hommes à l’accès des femmes aux bons postes, le mauvais positionnement des femmes sur les listes électorales, l’appui financier insuffisant pour les candidates et le manque de formation et d’appui aux élues novices, tout comme le non-respect des promesses électoralistes faites aux femmes.

Un débat s’impose pour relever les défis

Pour assurer la participation des femmes en politique, les parlementaires ont décidé d’entrer en contact avec les leaders des partis politiques pour en débattre. L’objectif étant de lever les entraves à la promotion politique des femmes. Pour les tenants de la promotion des femmes en politique, la participation des femmes à la vie politique à de profonds impacts positifs et démocratiques sur les communautés, les organes parlementaires, les partis politiques et la vie des citoyens. Cela, à travers la prise en compte de la diversité des problèmes politiques et les types de solutions proposées.

Edouard K. Samboé
samboeedouard@gmail.com
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