Ils étaient encore nombreux ces fans du Noble art à la Maison du peuple pour assister à de beaux combats entre pugilistes burkinabè, nigérians et togolais. Mme Dyna Jolly Drabo, promotrice de boxe professionnelle, n’a pas lésiné sur les moyens. Autant de sponsors dont Telecel Faso ont contribué à la réussite du premier gala de Dynolly promotion.
La soirée était belle avec la participation des artistes musiciens Djata, Rickson et Zougnazaguemda.

Alexis Kaboré, jeune boxeur dans la catégorie Coq, a un avenir prometteur. Il l’a prouvé lors de son duel contre le Nigérian Rufus Adebayo, ex-champion d’Afrique. Après un premier round d’observation, le pugiliste burkinabè se déchaîne à la deuxième reprise. Ses coups font souffrir le Nigérian qui tente de résister. Au cours de la septième reprise, Rufus Adebayo très touché au visage, se fait soigner. Il ne pourra poursuivre le combat sur décision du docteur Liliou. Ainsi Alexis Kaboré est déclaré vainqueur par arrêt sur blessure à la septième reprise. Il a reçu des primes d’encouragement.

Le boxeur burkinabè dans la catégorie des Moyens, Boniface Kaboré, avait raison de monter sur le ring très confiant. Son adversaire, Soulemen Alani du Nigeria en a eu pour son compte. Dès la première reprise, le Nigérian est allé deux fois au tapis. La seconde fois, il ne bougera pas du tapis et il est compté jusqu’à terme, tellement il a reçu de terribles coups. Le public est débout pour saluer le K O, le seul de la soirée de l’avant-dernier combat.

Dans la catégorie des super Welters, Irissa Kaboré du Burkina Faso laisse durer le plaisir devant Joe Blachie du Nigeria à la première reprise. C’est à la seconde reprise que le Burkinabè, par sa technique et ses frappes méchantes, oblige le manager du Nigerian à jeter l’éponge.

Sou Toké du Burkina Faso a été meilleur face à Codjo Gbossou du Togo. Après avoir donné des inquiétudes au public, il surclasse son adversaire pendant les derniers moments du combat. Son défaut est qu’il n’enchaîne pas ses coups au bon moment. C’est le seul boxeur qui a gagné son combat à la limite (8e reprise), en dehors du duel des dames.

Ebadini Sama (Burkina Faso) a déçu plus d’un spectateur à la Maison du peuple. On le croyait l’un des espoirs de la boxe burkinabè mais a été l’ombre de lui-même contre Charlemagne Agbetoney du Nigeria. Le Nigérian compté au premier round se ressaisit par la suite en attaquant d’abord le premier. Ses coups font souffrir le Burkinabè qui a du mal à s’organiser. Ce scénario dure jusqu’à la quatrième reprise où Ebadini Sama est compté après avoir reçu un bon direct du Nigérian. Voyant son prochain dans de mauvais draps, Jean-Pierre Maillet jette l’éponge sur le tapis.

En lever de rideaux, Dtiger Gifty du Nigeria était aux prises avec Namely Emilia du Ghana dans un combat féminin de quatre reprises de deux minutes chacune. De sérieux coups pleuvaient de part et d’autre. Mais au terme du combat, c’est Dtiger Gifty qui a été déclarée vainqueur aux points. La Ghanéenne qui avait au départ un bon palmarès avec 18 combats, 18 victoires, venait de perdre pour la première fois.

Fernand KOUDA
Sidwaya Sport