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Gestion de l’Eau : Le Consortium AEC-Eau Vive-AEM lance le projet GIRE

Publié le mercredi 27 mars 2019 à 12h00min

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Gestion de l’Eau : Le Consortium AEC-Eau Vive-AEM lance le projet GIRE

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet "Poursuivre et renforcer l’opérationnalisation de la GIRE intégrant les droits humains et le genre dans les espaces de compétence des Agences de l’Eau des Cascades (AEC) et du Mouhoun (AEM) au Burkina Faso", les Agences de l’eau des Cascades (AEC) et du Mouhoun (AEM) et l’ONG Eau Vive ont présenté leur document de projet aux autorités locales le mardi 26 mars 2019 à Bobo-Dioulasso afin de mieux les informer et outiller.

Dans le cadre de l’appui de l’Union européenne à la mise en œuvre du Programme national de gestion intégrée des ressources en eau (PNGIRE) du gouvernement burkinabé, un appel à projet visant le renforcement de l’opérationnalisation de la GIRE dans les espaces de compétence des 5 Agences de l’eau du Burkina a été lancé en mars 2018.

En vue de répondre à cet appel à projet de l’Union européenne, les deux Agences de l’eau des Cascades (AEC) et du Mouhoun (AEM) ont formé un consortium avec l’ONG Eau Vive et soumis un document de projet intitulé "Poursuivre et renforcer l’opérationnalisation de la GIRE intégrant les droits humains et le genre dans les espaces de compétence des Agences de l’eau des Cascades (AEC) et du Mouhoun (AEM) au Burkina Faso".

Ce document a été validé par l’Union européenne et le projet sera exécuté dans les espaces de compétence des deux agences de l’eau avec pour objectif global de contribuer à une gestion durable et inclusive des ressources en eau dans les espaces de compétence des Agences de l’eau des Cascades et du Mouhoun.

C’est dans ce cadre que le consortium chargé de la mise en œuvre du projet a procédé au lancement officiel dudit projet sous la présidence du ministre de l’Eau et de l’assainissement et de l’Union européenne le mardi 26 mars 2019 à Bobo-Dioulasso.

L’objectif de cette activité est de présenter le projet aux autorités locales ainsi qu’aux différents acteurs (gouverneurs, représentants de commune, représentants du ministère de l’Eau et de l’assainissement, environnement, agriculture, ressources animales…) impliqués dans la GIRE au niveau des espaces de compétence des Agences de l’eau des Cascades et du Mouhoun.

Briac Deffobis représentant de l’Union Européenne

L’eau est une denrée précieuse qui a besoin d’une bonne gestion pour profiter à tous les usagers selon leurs besoins. Au niveau des Cascades et du Mouhoun, les populations vivent essentiellement de l’agriculture et de l’élévage. Outre les besoins agricoles, les ressources en eau sont soumises à de nombreuses pressions : développement anarchique de mines artisanales entrainant des risques accrus de pollution, occupation désorganisée des berges et ensablement des cours d’eau.
De façon spécifique, la desserte en eau potable dans les Cascades est de 57%, la classant à la 10e place sur les 13 régions. Cette situation engendre des conditions de vie difficiles auxquelles les différents acteurs locaux ont du mal à faire face.

Yongo Nignan Directeur Pays de Eau Vive.

Par ailleurs, le faible niveau de connaissance de la gestion intégrée des ressources en eau et l’approche fondée sur les droits humains et le genre ainsi que les capacités techniques et financières réduites constituent de grandes contraintes. C’est ainsi que Eau vive Internationale en consortium avec les Agences de l’eau des Cascades et du Mouhoun a élaboré un projet pour pallier ces insuffisances dans les deux régions.

Selon Moustapha Congo, Secrétaire permanent pour la Gestion intégrée des ressources en eau au ministère de l’Eau et de l’assainissement, il s’agit, « avec l’appui de l’Union européenne à ce consortium, de faire en sorte qu’au regard de l’état des lieux des ressources en eau, des différentes contraintes, des besoins, que l’on puisse amener l’ensemble des acteurs à une bonne utilisation des ressources en eau en termes de formation, d’action de protection et de préservation, de diffusion d’un certain nombre de textes pour permettre à l’usager local de mieux se conformer à la règlementation mais surtout dans son intérêt car si la ressource est bien protégée on peut l’utiliser. »

Le Directeur Pays de Eau Vive, Yongo Nignan, mentionne qu’il est question à travers cette activité, de montrer comment faire pour que tous les usagers des différentes agences trouvent leur compte et qu’il n’y ait pas de manque tout en déplorant la croissance des activités minières artisanales qui polluent l’eau.

Pour ce qui concerne l’approche de l’Union européenne, son représentant Briac Deffobis, souligne qu’elle est multidimensionnelle et s’appuie sur les priorités de l’Etat burkinabé en combinant modalité et aide budgétaire à travers un transfert direct au budget de l’Etat burkinabé pour appuyer les politiques publiques sur tout le territoire. C’est dans ce cadre que l’UE a appuyé le consortium Eau vive avec les agences de l’eau pour pouvoir accompagner les efforts sur la GIRE.

Moustapha Congo Secrétaire permanent pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau au Ministère de l’Eau et de l’Assainissement

Le projet a une durée de 42 mois qui s’étend de décembre 2018 à décembre 2022 avec comme activités la protection et la restauration des berges par la plantation d’arbres et la lutte contre les plantes envahissantes, la formation des orpailleurs artisanaux sur des procédé d’extraction aurifère plus respectueux de l’environnement, les actions de plaidoyers au niveau local et régional auprès des décideurs en vue d’une meilleure prise en compte des droits humains et du genre dans la gestion intégrée de la ressource en eau.

Haoua Touré
Lefaso.net

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