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Grande muraille verte : Chercheurs et gestionnaires du Sénégal et du Burkina Faso en réflexion à Ouagadougou

Publié le lundi 18 mars 2019 à 12h45min

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Grande muraille verte : Chercheurs et gestionnaires du Sénégal et du Burkina Faso en réflexion à Ouagadougou

Ce lundi 18 mars 2019 s’est ouvert à Ouagadougou un atelier d’échanges et de transfert de savoirs entre les chercheurs et les gestionnaires de la Grande muraille verte du Sénégal et du Burkina Faso. Deux jours durant, les participants devraient accorder leurs violons pour une synergie d’actions entre gestionnaires et chercheurs, en vue d’atteindre l’objectif de lutte contre la désertification assignée à la Grande muraille verte.

Pour assurer une mise en œuvre réussie de l’initiative Grande muraille verte (GMV), les pays membres se sont dotés de cadres institutionnels et ont entrepris des actions sur le terrain par l’entremise des gestionnaires de la Grande muraille verte et des chercheurs.

Au nombre de ces actions, les structures de la GMV travaillent à la gestion durable des terres, à la restauration des bases de production, à la création d’activités de développement économique local, etc. Les chercheurs, quant à eux, produisent des connaissances scientifiques et techniques dans plusieurs disciplines, permettant de mieux orienter les décisions d’aménagement et de gestion durable des ressources naturelles.

Comme le souligne Adama Doulkom, coordonnateur national de l’Initiative de la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel au Burkina Faso, il doit exister nécessairement une collaboration entre gestionnaires de la Grande muraille verte et chercheurs. Et cela, parce que les gestionnaires utilisent les résultats de la recherche pour planifier leurs actions sur le terrain ; et les chercheurs à leur tour peuvent accompagner les gestionnaires à la recherche de solutions pour faire face aux problèmes rencontrés sur le terrain. « Les chercheurs exploiteront les activités des gestionnaires comme des situations propres à générer de l’observation et des actions de recherche, notamment sur les changements et impacts qu’elles induisent. », précise Dr Kayabila Tougri, secrétaire général du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST).

Adama Doulkom, coordonnateur national de la grande muraille verte

Si la nécessité d’une collaboration entre ces deux communautés n’est donc pas à démontrer, force est de constater que les échanges entre elles sont plutôt réduits et chacune mène ses activités en parallèle sans vraie complémentarité.

C’est pour changer cet état de fait, que se tient l’atelier d’échanges et de transfert de savoirs entre les chercheurs et les gestionnaires de la Grande muraille verte du Sénégal et du Burkina Faso.

Ce sera l’occasion pour les chercheurs sénégalais, burkinabè et européens travaillant dans la zone où est mise en place la GMV, d’échanger, de manière à identifier comment mieux ou plus collaborer ensemble.

L’atelier se veut également un cadre de rencontre entre chercheurs et gestionnaires de l’Agence de la GMV sénégalaise et la coordination burkinabè de l’Initiative de la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS) pour échanger et partager leurs expériences et résultats respectifs ; et faire part de l’expérience acquise à l’occasion des recherches scientifiques conduites au Sénégal, où des activités sont engagées depuis 2009 dans la zone où opère l’Agence nationale de la Grande muraille verte, et voir dans quelle mesure l’expérience acquise au Sénégal peut être transférée aux actions GMV du Burkina.

Kayabila Tougri, SG du CNRST

Et enfin, ces deux jours de travaux devraient permettre d’identifier comment chercheurs et gestionnaires pourraient dans l’avenir travailler plus efficacement ensemble, quelles sont les questions que se posent désormais les gestionnaires et comment les scientifiques pourraient contribuer à leur apporter des réponses.
En rappel, l’Initiative de la Grande muraille verte est un engagement des chefs d’Etat pris en 2005 et qui vise à apporter des solutions à la question de la désertification et à l’insécurité alimentaire.

Il s’inscrit dans le Plan d’action du volet environnement du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique visant à développer une approche novatrice et inclusive, mettant en synergie les actions de lutte contre la désertification et des effets néfastes des changements climatiques, de restauration des terres, de conservation de la biodiversité, de développement des systèmes de productions agricole et pastorale aux fins de promouvoir la création des richesses au profit des populations.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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