Créée en 1995 sous l’initiative de 15 femmes, AKAFEM/BF compte présentement environ deux mille (2000) membres répartis dans 17 groupements féminins dans trois provinces (Yatenga, Kadiogo, Sanmatenga). L’un des objectifs fixés par cette association est de réduire à court terme et d’éradiquer à long terme, l’analphabétisme dont le taux est de 70 %. Depuis sa création, l’association a déjà, à son actif, des cercles d’alphabétisation-formation, des projets d’élevage, des sites anti-érosifs, des banques de céréales, des écoles, des ponts, etc.

Par ailleurs, elle s’investit dans la communication pour le changement de comportement sur les maux qui sapent l’épanouissement de ses membres parmi lesquels le VIH-Sida, l’excision, etc. Pour la campagne 2005, AKAFEM a ouvert 5 cercles Reflect niveau I et 3 de niveau II dans le Yatenga, 2 cercles Reflect niveau II, 1 centre multi-domaine niveau I et niveau II dans le Kadiogo. En outre, la coordonnatrice de AKAFEM, Mme Hamsétou Madeleine Ouédraogo a ouvert sur fonds propres, un centre au profit d’un groupement féminin dans la commune de Ouahigouya.

Comme perspectives, elle compte entre autres, recycler les anciens facilitateurs, former ses membres en droit, en citoyenneté, genre et développement, lutte contre le VIH-Sida. Elle entend aussi mettre en place une bibliothèque et un fonds d’appui à l’élaboration de livrets de post-alpha.

Elle est à la recherche de moyens financiers pour l’établissement d’actes de naissance et cartes d’identité pour les trois quarts de ses membres qui n’en possèdent pas. Dans le même ordre d’idée, elle souhaite organiser un concours du meilleur dessin sur l’environnement au profit des élèves relevant de ses zones d’intervention, du meilleur récital en langue nationale mooré sur le bien-fondé de l’alphabétisation et la scolarisation des enfants et particulièrement, celle de la petite fille. "Ne dit-on pas qu’aucun pays ne peut prétendre à un décollage économique si son taux d’alphabétisation n’atteint pas 40 %. Or notre pays a un taux de 28 % dont 20 % de femmes.

Cette situation nous interpelle à investir pleinement dans l’alphabétisation pour le développement de notre pays", a noté le haut-commissaire Ernest Thiombiano. Il a salué le dévouement et l’abnégation du partenaire Programme alphabétisation/formation de la Coopération suisse qui soutient le gouvernement burkinabè et des associations dont AKAFEM dans la lutte contre l’analphabétisme. Joignant l’utile à l’agréable, AKAFEM a remis du matériel à ses membres.

Charles OUEDRAOGO (charles_ouedraogo@yahoo.fr)
Sidwaya