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PDAC 2019 : IAMGOLD célèbre sa présence au Burkina Faso

Publié le jeudi 14 mars 2019 à 16h45min

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PDAC 2019 : IAMGOLD célèbre sa présence au Burkina Faso

En marge de la convention annuelle de l’Association canadienne des prospecteurs et développeurs (ACPD ou PDAC en anglais) qui s’est tenue du 3 au 6 mars 2019, à Toronto au Canada, IAMGOLD a organisé « Burkina Day » un événement unique pour célébrer le Burkina Faso, où se trouve la mine d’or Essakane d’IAMGOLD.

« Burkina Day » a réuni les premiers dirigeants de la société IAMGOLD, une délégation gouvernementale conduite par le Ministre des Mines et des Carrières, M. Oumarou Idani, les ambassadeurs du Burkina et du Canada, des élus ainsi que des membres du Conseil d’administration d’IAMGOLD Essakane SA.

M.Steve Letwin, Président et Chef de la direction d’IAMGOLD dans son mot introductif a indiqué que « IAMGOLD s’est implanté au Burkina suite à l’acquisition du projet Essakane précédemment détenu par la société Orezone en février 2009 ». Depuis la dernière décennie, la société minière a été un contributeur majeur dans l’économie nationale burkinabè.

Steve Letwin President et chef de direction IAMGOLD Corporation

Sur la période 2010 - 2017, IAMGOLD Essakane SA a versé au Trésor burkinabè près de 283 milliards FCFA. En termes de fourniture locale, la mine s’approvisionne pour plus de 100 milliards FCFA par an auprès de 500 fournisseurs de biens et services installés au Burkina Faso. Essakane emploie directement plus de 2200 personnes dont 96% de burkinabè.

Poursuivant son propos, il a affirmé que la mine Essakane est une exploitation qui fait partie intégrante de l’entreprise et de la collectivité locale. Cela se reflète dans la solidité des relations d’IAMGOLD avec le Burkina Faso. « Je suis reconnaissant de la collaboration continue et des relations positives avec le gouvernement burkinabé. Nous espérons rester un acteur clé dans le développement du secteur minier du Burkina Faso pour les années à venir » selon Steve Letwin.

Il a terminé son propos sur ces mots : « Le Burkina Faso en tant que pays offre un potentiel de rendement important et devrait figurer sur la liste des destinations de tous les acteurs sophistiqués de l’industrie minière. Aujourd’hui, nous avons organisé cet événement spécial pour mettre en valeur le Burkina Faso. Nous sommes extrêmement fiers de notre présence de longue date au Burkina Faso ».

Oumarou Idani ministre des mines et des carrières du Burkina Faso

M. Oumarou Idani, Ministre des Mines et des Carrières du Burkina Faso quant à lui, a saisi l’occasion pour présenter le Burkina Faso sous son beau jour. Du haut de la tribune, il a tenu à rassurer les investisseurs que le Burkina Faso est un pays sûr. En ce qui concerne la situation sécuritaire, le ministre a affirmé que : « La situation que nous vivons est conjoncturelle. Le Burkina est un pays politiquement stable dont la démocratie qui est un exemple en Afrique se construit chaque jour davantage ».

Le Ministre des Mines et des Carrières se veut rassurant : « L’offensive lancée par les forces de défense et de sécurité au cours des dernières semaines a permis de donner des résultats encourageants ce qui augure une victoire certaine dans les mois à venir », a ajouté le ministre qui a invité les investisseurs à investir au Burkina Faso.

Photo de famille

Dans son propos, Oumarou Idani a aussi réaffirmé l’engagement politique du Burkina pour le secteur minier. Afin de concilier recherche de profit et durabilité, il a affirmé la nécessite de poursuivre les efforts pour établir un partenariat fort entre les parties prenantes. Le ministre burkinabè des mines et des carrières a aussi dépeint un cadre politique et institutionnel favorable à l’investissement en citant le Plan national de développement économique et social (PNDES) qui ambitionne faire du secteur minier un levier de développement, un Code minier garantissant un partenariat gagnant-gagnant qui prend en compte les intérêts des sociétés minières, du gouvernement et des populations, une stratégie minière bien élaborée qui s’appuie sur une vision et un cadre institutionnel propice à l’investissement.

Oumar Toguyeni vice-president IAMGOLD Afrique de l’Ouest

Le Canada est un partenaire privilégié du Burkina Faso. IAMGOLD Essakane SA représente environ 30% de plus de 1700 milliards FCFA d’investissements directs effectués par des entreprises minières canadiennes au Burkina. Dans son allocution, le Représentant du gouvernement canadien, l’Ambassadeur Edmond Wega a souligné l’importance de la présence des sociétés canadiennes dans le secteur minier Burkina.

« Le Canada est le premier investisseur direct étranger au Burkina Faso » soutient-il. « Il y a une forte présence canadienne dans le secteur minier burkinabè et ce à tous les niveaux de la chaîne de valeur : études géologiques, exploration, forage, fournitures minière et exploitation de mines. A ce jour, quatre des douze mines d’or du Burkina Faso sont canadiennes, l’unique mine de zinc du pays est canadienne et trois des 8 projets miniers du pays sont développés par des entreprises canadiennes » a mentionné l’ambassadeur du Canada au Burkina Faso.

A.I

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Vos commentaires

  • Le 15 mars 2019 à 07:52, par Un Burkinabê En réponse à : PDAC 2019 : IAMGOLD célèbre sa présence au Burkina Faso

    Je suis un peu sceptique lorsqu’on déclare que la mine s’approvisionne pour plus de 100 milliards FCFA par an auprès de 500 fournisseurs de biens et services installés au Burkina Faso. Essakane emploie directement plus de 2200 personnes dont 96% de burkinabè.
    1- Les fournisseurs de biens et services sont ils des entreprises à Capitaux Burkinabê ? Il ne faut pas confondre les entreprises de droit Burkinabê (elles rapatrient leurs sous dans leurs pays d’origine) et celles à capitaux burkinabê (tout l’argent appartient aux Burkinabê). Il faudra que nos authorités ouvrent l’oeil et le bon. Nous voulons que soit favorisé les entreprises à capitaux burkinabê (c’est elles qui boosteront notre économie).
    2- Parmi les emplois burkinabê combien pourcent sont des décideurs (vrais décideurs et non des "window-show" ? Il est temps que nos authorités ouvrent vraiment l’oeil pour faire changer les choses dans ce pays. Dans toutes ces entreprises minières le Burkinabê le mieux placé dans les sphères décisionnelles occupe le 5è niveau. A part Oumar Toguyeni aucun autre Burkinabê n’a un pouvoir decisionnel dans les dizaines de sociétés minières installées au Burkina. Même pas à Orezone ni Teranga et encore moins à Endeavour ou Nordgold.
    3- Les 4% des employés sont des Expats. je suppose. Est ce que le Burkina leur exige des permis de travail ? Le permis de travail est également une source d’entrée d’argent pour notre pays. Est ce que ces expats. forment ils des nationaux pour que ceux-ci les remplacent dans un delais raisonnable ? Il faut que notre Etat soit responsable sur ce domaine. Beaucoup d’expats. travaillent dans notre pays sans permis de travail. Aucune vérification s’il n’ya pas quelqu’un à l’intérieur du Burkina ou même de la diaspora Burkinabê capable d’occuper le même poste.
    4- La société Orezone a vendu Essakane à Iamgold après l’avoir acquis des mains de Goldfields. Combien de francs cfa le Burkina a t-il encaissé dans cette transaction ? Sur ce vollet "Transactions des ressources minières de notre pays" il ya beaucoup à dire. Il ya beaucoup d’argent à prendre là-bas mais notre pays est à la traine. Toutes les mines (12 mines) et les projets avancés (6-8 en construction) aucune n’a été découverte par ses propriètaires actuels. Toutes ces mines autant qu’elles sont ont été acquises par le biais des acquisitions. Celà n’est pas mauvais c’est même la practique mondiale. Là où il ya problème c’est que je doute fort si le Burkina obtient des taxes sur ces transactions (normalement 15-20% de taxes sur le bénéfice ou valeur de vente ?). Ces gens font du business sur les ressources minières du Burkina sans que nous ne gagnions un seul copeck ! Ces genres de transactions se passent généralement en dehors du pays. Tout ce qu’on nous dit c’est que telle société a racheté telle autre. Il va falloir que notre Etat ouvre bien les yeux sur ces pratiques qui sont en fait équivalent à "Mr Ouédraogo vend sa parcelle (nu ou avec investissements) à une autre personne. Est ce qu’il peut faire cette transaction hors du Burkina ? Est ce qu’il peut le faire sans payer des taxes à l’Etat Burkinabê ?".
    Monsieur le Ministre des Mines c’est sur les questions sus posées que vous devrez vous battre et non aller vos montrer au PDAC.

  • Le 15 mars 2019 à 09:42, par SIDPAYETE En réponse à : PDAC 2019 : IAMGOLD célèbre sa présence au Burkina Faso

    Un Burkinabè vous dites bien les choses. Mon constat est que au Ministère des Mines chacun cherche à placer Son ou Sa Protégé(e) par tous les moyens au lieu de défendre les intérêts du pays. Dans certaines mines des Burkinabè employé de cette manière tournent les pouces à longueur de journée. D’autres n’ont même pas de poste fixe mais son heureux de toucher un salaire en fin de mois. Alors, quand les responsables de ces mines qui emplois ces Protégés des gens du ministère ont un petit soucis y compris fiscal ou tout autre ils se retournent vers ces Bonzes du Ministère pour y trouver les moyens de contourner les textes au detriment du pays tout entier.

  • Le 15 mars 2019 à 11:08, par SIDPAYETE En réponse à : PDAC 2019 : IAMGOLD célèbre sa présence au Burkina Faso

    Un Burkinabè vous dites bien les choses. Mon constat est que au Ministère des Mines chacun cherche à placer Son ou Sa Protégé(e) par tous les moyens au lieu de défendre les intérêts du pays. Dans certaines mines des Burkinabè employé de cette manière tournent les pouces à longueur de journée. D’autres n’ont même pas de poste fixe mais son heureux de toucher un salaire en fin de mois. Alors, quand les responsables de ces mines qui emplois ces Protégés des gens du ministère ont un petit soucis y compris fiscal ou tout autre ils se retournent vers ces Bonzes du Ministère pour y trouver les moyens de contourner les textes au detriment du pays tout entier.

  • Le 15 mars 2019 à 11:09, par Un Burkinabê En réponse à : PDAC 2019 : IAMGOLD célèbre sa présence au Burkina Faso

    Voici comment le Burkina pourrait efficacement adresser les problèmes que j’ai soulevés.
    Sur le Point 1 : C’est du ressort de la Présidence du Faso, du 1er ministère, du ministère du Commerce et de celui des Finances. Quand vous prenez le domaine des forages miniers (représente plus de 50% des budgets d’exploration et de géologie minière) 99% des marchés sont octroyés aux compagnies de droit burkinabê mais toutes sont à capitaux étrangers. Concrètement parlé le pays ne gagne que les salaires de la main d’oeuvre burkinabê. Il ya très peu de société de forage minier à capitaux burkinabê. Cet état de fait est imputable au ministère du commerce et au fait qu’on n’a pas eu de visionnaire dans nos gouvernements sous l’ère Blaise Compaoré. La plupart de ces compagnies ont été soutenues par les banques de leur pays sous la présentation d’un simple contrat ou même intention de contrat. Au Burkina si des foreurs vont en banque pour des prêts de ce genre ils n’auront aucun fcfa. Il faut que l’Etat force les banques intallées au Burkina à prendre part au developpement du pays au lieu qu’elle dorment sur le liquide.

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