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Sécurité sanitaire des aliments dans les marchés urbains informels : Une recherche s’intéresse à la question

Publié le dimanche 31 mars 2019 à 22h30min

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Sécurité sanitaire des aliments dans les marchés urbains informels : Une recherche s’intéresse à la question

Le Centre International de Recherche en élevage (ILRI) dont le siège est au Kenya a initié, ce jeudi 14 mars 2019, un atelier de lancement d’un projet sur la sécurité sanitaire des aliments à Ouagadougou. Ce projet financé par la Fondation Bill et Melinda Gates et le Département pour le Développement International des Royaumes Unis et cofinancé par le programme de recherche sur l’agriculture pour la nutrition et la santé du groupe CGIAR, vise à augmenter la capacité des acteurs des marchés, afin qu’ils puissent répondre à la demande, à travers l’adaptation des bonnes pratiques ou de technologies. Le projet est implémenté au Burkina Faso et en Ethiopie et ambitionne de développer une approche offre-demande dans les marchés urbains des dits pays afin de parvenir à une amélioration durable de la sécurité sanitaire des aliments, notamment celle de la viande de volaille et des légumes.

Dans les marchés, les commerçants doivent vendre des produits sains aux consommateurs. Les clients doivent aussi exiger des services de qualité, c’est-à-dire des produits exempts de dangers. Pourtant, ce n’est pas toujours le cas. Souvent, les aliments sont impropres, mais les clients prêtent peu d’attention à cet aspect. Or, cela a des conséquences néfastes sur la santé de l’homme. C’est pourquoi ILRI, en collaboration avec ses partenaires scientifiques nationaux et internationaux ont initié une recherche sur la question.

Selon le Dr Kristina Roesel, coordonnateur du projet (Burkina Faso et Ethiopie), l’objectif du projet est d’améliorer la sécurité sanitaire des aliments dans les marchés urbains informels. L’accent est mis sur la viande de volaille et les légumes. Pour Dr Roesel, le projet cherche à savoir si la demande du consommateur pourrait produire la même incitation pour la sécurité sanitaire des aliments dans les pays à faible revenu. Le projet vise à augmenter la capacité des acteurs des marchés à répondre à la demande. Cela, en passant par l’adaptation des bonnes pratiques d’hygiènes ou de technologies, et des régulateurs pour fournir un environnement favorable. L’idée est d’améliorer les conditions de vie des populations à travers la promotion de la sécurité sanitaire des produits d’élevage.

L’Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT) du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST) est un partenaire du présent projet. Selon le Dr Laurencia Songré, chercheur à l’IRSAT, cette initiative permettra d’améliorer la qualité sanitaire de la viande de volaille et des légumes dans les marchés grâce à l’adoption des bonnes pratiques d’hygiène. Elle a souligné que la présence des bactéries, virus et parasites pathogènes et les toxines sur les aliments sont à l’origine de plusieurs cas de maladies et de décès humains, constituant ainsi un frein au développement économique.

Les recherches permettront ainsi, selon le Dr Songré, à apporter des preuves scientifiques pour aider les décideurs à prendre des dispositions pour protéger les citoyens.

Cet atelier est le bienvenu, à en croire Lookman Taonsa, transformateur de volaille. Il est convaincu qu’à la sortie de la rencontre, il pourra apprendre à améliorer sa production et sa transformation, grâce à l’adoption de bonnes méthodes de gestion de son travail. Le projet, d’une durée de quatre ans, court jusqu’en 2022. Il a un coût global de 3.5 millions de dollars américain.

Dimitri Ouédraogo
Lefaso.net

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