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Procès du putsch du CND : Me Jean Dégli taxe le bombardement du camp Naaba-Koom II « d’acte de vengeance »

Publié le mercredi 13 mars 2019 à 00h27min

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Procès du putsch du CND : Me Jean Dégli taxe le bombardement du camp Naaba-Koom II « d’acte de vengeance »

L’ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo a poursuivi son témoignage devant le tribunal militaire ce mardi 12 mars 2019. Avant de quitter la barre, le témoin s’est longuement entretenu avec les avocats de la défense dont Me Jean Dégli, avocat du général Gilbert Diendéré.

Après quelques mois d’absence, Me Jean Dégli, l’un des avocats du général Diendéré, fait son retour dans ce procès. Il s’est longuement entretenu avec le témoin en ce second jour d’audition. Dans le cours de ce dialogue, l’avocat a voulu savoir ce que le témoin voulait faire entendre en déclarant que les évènements qui se sont passés sont « une histoire dans l’histoire ».

L’ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo confirme ce que l’avocat pense avoir entendu car ces évènements font partie de l’histoire du pays. Pour lui, cette quatrième crise, qui est devenue un putsch par la suite, a été précédée par trois autres. Donc cela est une histoire dans l’histoire du Burkina.

Le témoin se souvient que lors de la réunion du 16 septembre 2015, il a été demandé au général Diendéré le motif de ces évènements, comment il a appris l’arrestation des autorités, où est-ce qu’il se trouvait lors de cette arrestation, quelle autre unité de l’armée a participé à l’arrestation des autorités ?

A cette dernière question, le témoin laisse entendre que le général Diendéré aurait rétorqué en son temps que ce sont des choses qu’on ne peut faire avec tout le monde car l’on ne connaît pas la position des uns et des autres.

Me Dégli revient à la charge, cette fois-ci pour faire une observation à l’endroit du parquet militaire. Il ne comprend pas pourquoi le ministère public, à chaque fois, demande la raison qui a poussé les hommes à aller chercher le général Diendéré au lieu de s’adresser au chef de corps du RSP.

L’avocat se demande pourquoi il en aurait été autrement puisque lors des précédentes crises, c’est le général Diendéré qui avait été appelé à la rescousse. Cela s’explique par le fait que son client, même étant sans commandement au moment des faits, était considéré par les éléments comme une autorité morale à même de trouver une solution.

Dans ses développements, l’avocat de Diendéré a qualifié le bombardement du camp Naaba Koom II, le 29 septembre 2015, « d’acte de vengeance » de la part de la hiérarchie militaire. « Cela s’apparente à de la haine », lance-t-il. Pour lui, après avoir rusé avec le général pendant des jours, la hiérarchie militaire a voulu montrer « patte blanche » au peuple burkinabè en bombardant le camp. Alors que le général avait décidé depuis le 21 septembre 2015 de rendre le pouvoir à la Transition.

Avant de quitter cette barre, le témoin Jean-Baptiste Ouédraogo a laissé entendre qu’il a été édifié par son passage devant la juridiction. L’audience reprend ce mercredi 13 mars 2019 avec un autre témoin.

Cliquez ici pour lire aussi : Procès du putsch du CND : L’intégralité de la déclaration liminaire de Jean Baptiste Ouedraogo

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 13 mars 2019 à 07:03, par LE VILAIN En réponse à : Procès du putsch du CND : Me Jean Dégli taxe le bombardement du camp Naaba-Koom II « d’acte de vengeance »

    Je suis parfaitement d’accord avec vous Maïtre Jean Dégli. Il faut les voir assis au plais juste pour se venger parce qu’ils se disaient soient promotionnaires ou doyen que ceux qui se trouvaient au RSP et selon leurs analyses au RSP il y a à manger que dans les autres casernes

  • Le 13 mars 2019 à 08:47, par Un Burkinabê En réponse à : Procès du putsch du CND : Me Jean Dégli taxe le bombardement du camp Naaba-Koom II « d’acte de vengeance »

    Toute chose égale par ailleurs...donc l’arrestation des authorités de la Transition et le coup d’Etat étaient alors de la vengeance aussi. Il faut éviter de raconter des choses qui n’ont pas de sens scientifique. Vengeance pour vengeance ça voudrait insinuer que votre client de Gal était bel et bien le commenditaire du coup car voulait se venger des authorités de la Transition. Le procès est même fini car à travers l’avocat de la Défence tout est enfin clair.
    Le Gal voulait se venger de ... et a utilisé le rsp pour exécuter le coup d’Etat. Malheureusement aussi stratège qu’il soit il n’avait jamais anticipé sur la réaction du peuple (dont les syndicats - grève générale et illimitée) et le patriotisme des jeunes officiers des garnisons de l’intérieur du pays. Ceux-ci avaient dit "nous viendrons désarmer le rsp sans effusion de sang". La suite nous la connaissons : c’était la débâcle et le plus craint a semble t-il pleuré devant l’ambassade des USA lorsque les portes lui sont restées fermées. Heureusement que l’Eglise catholique connait Dieu Le Père.

    • Le 13 mars 2019 à 12:47, par Zot En réponse à : Procès du putsch du CND : Me Jean Dégli taxe le bombardement du camp Naaba-Koom II « d’acte de vengeance »

      Pardon il faut enlever les syndicats dans cette histoire car je ne vois pas ce que leurs contributions a pu apporter. Grève générale, même si il n’y avait pas grève qui pouvait aller au travail avec ces tirs du rsp ? Tout le mérite reviens aux jeunes qui se sont mobilisés dès les premières heures pour sortir dans la rue et s’opposer aux rsp car sans leur action même les boys n’allaient pas descendre sur Ouaga. Le comportement des syndicats c’est comme la hiérarchie militaire. Voilà des gens qui n’ont pas participé à l’insurrection et vue qu’ils étaient en perte de vitesse devant l’histoire ont voulu se rattraper dans cette histoire de coup d’état et de quelle manière même ?

  • Le 13 mars 2019 à 09:23, par Mogdrekindé En réponse à : Procès du putsch du CND : Me Jean Dégli taxe le bombardement du camp Naaba-Koom II « d’acte de vengeance »

    Cet Avocat du nom de "Me Dégli ou Décli" semble n’avoir absolument rien compris au témoignage de SEM le Président JBO. Est-ce encore une forme nouvelle de distraction qu’il tente auprès du Tribunal pour distraire ses membres ou est-ce qu’il croit vraiment à ce qu’il dit ? En qualifiant le bombardement de Naba Koom II d’acte de vengeance, il aurait dû se poser un certain nombre de questions desquelles il pouvait avoir réponses ses propres incompréhensions, voire inepties.

    En effet,
    - La situation s’étant déclenchée depuis le 15 Septembre et qui a nécessité les réunions des 16 et 17 Septembre de la Hiérarchie Militaire sur exigences du Général Diendéré, exigence qui dans la réalité n’était que ce qu’on appelle généralement dans la Société civile "Blaguer tuer" (le Général Diendéré et son RSP acquis ayant posé d’abord l’acte avant de mettre la Hiérarchie Militaire pour, exiger son/l’acceptation du "Fait accompli"), il devrait chercher à comprendre pourquoi son client n’a pas répondu aux recommandations de la Hiérarchie Militaire qui étaient d’arrêter son/leur Action et de libérer le Président Kafando et son Gouvernement par eux arrêtés et internés ?
    - A suivre les débats, on constate des déclarations de l’inculpé lui-même, que dès que les Boys des Régiments Extérieurs en branle pour la Capitale, une option avait été par eux (Diendéré et ses éléments du RSP) prise de contrer ces derniers en déplacement pour Ouagadougou ; ceci, simplement parce que s’estimant en position de force par rapport aux autres Régiments objets de "désarmements subtils" de sa part pour ne concentrer les capacités d’actions qu’entre les mains de sa Milice (RSP), il n’avait cure de personne ; c’est-à-dire qu’il n’avait aucune considération pour ses Camarades d’Armes et plus précisément le CEMGA que composent les Officiers Supérieurs les plus élevés de notre Armée. Il les a pour mieux comprendre, multiplier ceux-ci ainsi que les autres Corps Militaires par "0". Me Déclic devrait se convaincre que son client avait bel et bien organisé son action de la même manière qu’il a faite le 15 Octobre 1987 pour tuer Thomas Sankara et plus tard en tuant les deux (02) autres pères de la Révolution que furent le Commandant J.B. LINGANI et Henri ZONGO.
    - Enfin, il devra se demander pourquoi et quelle idée il (son client) avait en tête lorsque les ultimatums étaient lancés à lui et ses éléments de Déposer les Armes, il s’est refusé de respecter ?

    Voyez-vous cher Maître DECLIC, vous même délirez et n’aviez absolument rien compris de ce qui s’est réellement passé entre ces militaires et, votre obstination de ne rien voir (même si elle fait partie de votre stratégie de Défense) ne vous amènera nulle part autre que la condamnation de celui-ci. Vous lui faites à travers de telles inepties et élucubrations, plus de mal que de bien. Et dans tout çà, après avoir encaissé d’énormes sommes d’argent en Honoraires. Mais bon ! le peuple s’en fout puisqu’il s’ait et s’agira d’Argents mal acquis.

  • Le 13 mars 2019 à 11:00, par Amadoum En réponse à : Procès du putsch du CND : Me Jean Dégli taxe le bombardement du camp Naaba-Koom II « d’acte de vengeance »

    Quelle histoire dans quelle histoire ?
    Que cette expression soit dite par le president Ouedraogo ou le general Diendere, il ne faut pas que le peuple lui donne plus de poids. Notre histoire, comme l’histoire de toute autre nation, est comme un long fleuve. Elle fait son petit bonhomme de chemin, avec des bas et des hauts. Que d’aucuns veillent y voir plus, n’a aucun sens.

  • Le 13 mars 2019 à 11:42, par morlam En réponse à : Procès du putsch du CND : Me Jean Dégli taxe le bombardement du camp Naaba-Koom II « d’acte de vengeance »

    Arrêtez cette farce de procès. Nous savons maintenant que tout ce long procès n’a pas permis de connaitre la vérité des faits.
    - Qui a ordonné l’arrestation des autorités de la Transition ? On ne connaît pas, sinon qu’on spécule là dessus.
    - pourquoi la hiérarchie militaire ne donne pas la même version des faits ? On ne sait pas. Sinon que chacun dit quelque chose pour sauver sa tête.
    - pourquoi des témoins clés et acteurs en même temps n’ont pas été entendus même par commission rogatoire ? Cas de Isaac Zida, ancien premier ministre. On ne sait pas.
    - la hiérarchie militaire n’a t-elle pas joué un rôle trouble en pensant à des postes juteux ?
    Le plus important est que tout le Burkina Faso sorte gagnant de ce procès à défaut d’avoir été satisfait.

  • Le 13 mars 2019 à 12:08, par HUG En réponse à : Procès du putsch du CND : Me Jean Dégli taxe le bombardement du camp Naaba-Koom II « d’acte de vengeance »

    Tout va se savoir, je réaffirme ce que j’avais dit auparavant : la hiérarchie militaire a plier l"échine face à julbert pour deux raisons :
    - soit ils accepté le coup d’état en ayant peur de julbert et ses acolytes du RSP ; ce qui est de la haute trahison
    - soit ils ont cautionné le coup d’Etat. Quant à ceux qui défendent aveuglement la hiérarchie militaire de grâce n’insulter pas les gens car c’est l’arme de l’homme sans arguments envoyez des arguments pour convaincre les gens.
    Que dites vous des dires de l’avocat de julbert qui dit que le général avait décidé de remettre le pouvoir à la transition le 21 septembre 2015.

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