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Burkina : « De la nécessité de (re)penser notre idéal commun national »

Publié le lundi 11 mars 2019 à 10h34min

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Burkina : « De la nécessité de (re)penser notre idéal commun national »

Dans l’article ci-dessous, l’auteur pose la problématique « de la nécessité de la construction d’un idéal commun national et de la « fabrique » du citoyen pour la consolidation de la cohésion sociale » au Burkina.

Pour lever les équivoques, nous entendons par « idéal commun » le projet national pensé par les gouvernants, partagé par l’ensemble des groupes sociaux du pays et qui catalyse le désir de vivre ensemble. La « fabrique » du citoyen renvoie au processus par lequel les institutions forment un individu de manière à ce qu’il pense et agisse conformément à cet idéal commun.

Deux raisons justifient la rédaction de cet article.

D’une part, nous voulons comprendre ce qui peut faire que chaque Burkinabè se sente comme tel et se dépense pour sa patrie à quelque niveau qu’il soit. Après un siècle d’existence de notre pays, certains faits interpellent la nécessité de (re)penser notre idéal commun national, pour qu’il soit intériorisé dans nos imaginaires et inculqué à nos enfants.

D’autre part, les conflits inter-communautaires ouverts ou larvés ravivent le débat sur le vivre-ensemble. Certes, il y a une tradition qui voudrait qu’on ne creuse pas trop cette question, mais qu’on privilégie la préservation de la concorde, fut-elle de façade. Mais, à force de nous en émouvoir plus qu’on en cherche les ressorts, le risque est que le mal vivre-ensemble prenne corps, s’enracine et devienne difficile à décrisper ; surtout que ces conflits, sporadiques en apparence, peuvent avoir des racines profondes. Or, la cohésion sociale, en plus d’être le socle du développement, est un rempart contre toute forme d’extrémisme.

Souscrivant à ce principe politiquement correct, nous analysons les facteurs perturbateurs de la cohésion sociale dans un Etat post-colonial fictif et identifions les leviers d’actions pour un vivre-ensemble pacifique au Burkina Faso, car nous partageons l’idée que la connaissance fine d’un problème détermine l’efficacité des réponses.

Dans le même esprit, l’emploi du terme « ethnie » se démarque du sens clivant qu’on lui prête souvent car on devrait être fiers de son origine ethnique sans l’opposer aux autres. Du reste, l’ethnie n’est pas un groupe homogène étanche par rapport aux autres groupes. Sans verser dans un constructivisme excessif, on peut admettre que « le sentiment ethnique peut exister, l’ethnie, elle, n’en existe pas pour autant » (AMSELLE J.-L. & M’BOKOLO E., 1985, repris par COPANS J., 2008 : p 67).

La réflexion s’appesantit sur deux principaux facteurs perturbateurs à savoir les faiblesses de l’Etat post-colonial en matière de construction d’un idéal commun national (I) et ses corollaires de prégnance des micro-identités (II). De ces facteurs, transparaissent des implications pour la consolidation d’un projet national dans le contexte burkinabè (III).  

I. Les insuffisances de l’Etat (post-colonial) dans la construction d’un idéal national

En Afrique Noire, les liens sociaux primaires sont basés sur la parenté biologique et la parenté élective (parenté à plaisanterie, alliance à plaisanterie, etc.) avec comme référents identitaires unificateurs les mythes et l’histoire (AKINDES F., 2003 : pp 11-13). Ces liens structurent le « nous » et le « eux ». En général, les référents du « nous » se limitent à la famille, au lignage, au village, etc. C’est ce que traduit l’expression « citoyenneté communautaire » propre à MARIE A. (1997 : p 88), une sorte d’identité ethnique, lignagère, villageoise, etc.

Avec la colonisation, des Etats multi-ethniques ont été créés suivant « l’arbitraire des partages coloniaux et des découpages administratifs » (BALANDIER G., 2001 : p 21). Il en a résulté un regroupement arbitraire des groupes ethniques dans un même pays ou le partage de ceux-ci entre plusieurs pays (ANNAN-YAO E., 2003). Dès lors, une injonction tacite était faite à ces Etats, à travers leurs appareils et attributs, de faire évoluer les liens sociaux primaires vers des liens sociaux citoyens. Certes, l’identité nationale repose sur des faits objectifs, mais elle se fonde aussi sur des faits objectivés structurant un imaginaire social catalyseur d’une mémoire collective et d’une conscience nationale.

Mais, de fait, l’Etat post-colonial n’a pas pu réguler le champ social et faire en sorte que les individus transcendent les micro-identités au profit d’une identité trans-ethnique. Au contraire, certains antagonismes communautaires, parfois antérieurs à la colonisation, ont été exacerbés par les élites politiques. Il ne s’agissait pas de faire table rase de ces micro-identités, mais d’éviter qu’elles soient manipulées et aboutissent à des polarisations ethniques car l’ethnie en soi n’est pas un obstacle à l’intégration nationale.

L’État lui-même était perçu comme un tremplin de captation de rente pour les élites (AKINDES F., op. cit. : p 21) et ‘‘servi’’ comme tel. Tout au moins, les textes institutifs de l’identité nationale (constitution, code de nationalité, etc.) n’ont pas été suffisamment appropriés par les populations. Du moins, ces identités formelles ne coïncident pas toujours avec l’imaginaire des populations. Parfois, il était (est) difficile de trouver des référents identitaires unificateurs. C’est toute la complexité de la construction de l’identité nationale puisqu’elle concerne les mentalités ; elle ne se décrète pas non plus. C’est ainsi que l’ethnie, le village, le lignage, la région, etc. demeurent des référents identitaires majeurs.

Il faut aussi ajouter des replis identitaires exacerbés par les crises économiques et politiques (AKINDES F., op. cit. : p 22 ; MARIE A., op. cit. : p 47). Ce repli sur ce qui devrait être des « anciens nous » est tributaire d’un déficit de l’État auquel il échoit le rôle d’éveil de conscience de l’existence d’une entité supra-ethnique et, partant, la formation d’un sentiment d’appartenance à celle-ci. Il en résulte une méconnaissance mutuelle des groupes sociaux. 

II. Des groupes ethniques qui, trop souvent, ne se connaissent pas suffisamment

Au regard de la capacité des populations à s’unir dans des situations difficiles, à l’inverse de la rapidité avec laquelle le vivre-ensemble se détériore par moment et parfois des délits de faciès, nous présumons que le problème se situe dans la méconnaissance mutuelle des groupes sociaux du pays ; chacun ne connaissant l’autre que par des étiquettes « stigmatogènes ».

En effet, chaque groupe ethnique se fait une représentation des autres groupes ethniques, du moins ceux dont il a conscience de l’existence. On pourrait parler d’une sorte de caractériologie des groupes ethniques basée sur des caractéristiques rarement avérées, donc supposées. Mais avec le brassage culturel et l’ouverture d’esprit qui en découle, il est anachronique de penser ainsi.

La prégnance des stéréotypes et des préjugés pourrait s’expliquer par l’insuffisance de cadres de différenciation du « nous » et du « eux », à même de façonner un « nous » trans-ethnique. C’est ainsi que les individus les intériorisent par le mécanisme de la socialisation primaire ou par l’influence du milieu social. Ainsi se reproduisent les stéréotypes et les préjugés, donnant lieu à des amalgames, des dérives envers tel ou tel groupe ethnique et in fine une crise de confiance. Habituellement, une personne inconnue éveille la méfiance, des soupçons ; on lui prête des caractères à dominance négative. C’est de là que vient la stigmatisation. C’est également les stéréotypes qui font l’objet de manipulations politiques et électoralistes.

Or, au contact des autres groupes, on réalise que les étiquettes « stigmatogènes » sont socialement élaborées, donc pas avérées ; qui plus est, un individu ne saurait être le prototype de sa communauté. De même, un comportement isolé ne saurait être un atavisme d’une communauté quelconque. Du reste, un adage populaire dit que « c’est en se familiarisant à autrui qu’on peut le connaître davantage ». « Lorsque vous êtes distants l’un de l’autre, vous vous jetez des pierres », dit un autre adage.

Toutefois, il existe une parenté extra-ethnique dans laquelle l’ethnie, le lignage, le village, etc. ne sont pas les fondements de l’appartenance. Il s’agit entre autres des associations de type melting-pot ou des cadres tels que les « journées des communautés » au cours desquelles les participants apprennent à se connaître mutuellement.

On peut ajouter les alliances à plaisanterie qui permettent de désamorcer les conflits, les unions interethniques, les peuplements hétéroclites qui favorisent le brassage culturel ainsi que des causes ou des questions sociales qui suscitent des engagements extra-ethniques et qui contribuent d’une manière ou d’une autre à façonner un « nous » supra-ethnique.

III. Les leviers de la construction d’un idéal commun national

Certes, la voie qui mène à l’Etat-Nation est parsemée de conflits, mais des politiques volontaristes fédératrices pourraient les réduire, voire les annihiler. La résurgence des conflits inter-communautaires nous rappelle que le vivre-ensemble pacifique n’est pas acquis une fois pour toutes ; il doit être en permanence au cœur des actions collectives et individuelles visant la consolidation du désir de vivre ensemble ; désir fondé sur une véritable justice sociale et la reconnaissance de l’autorité de l’Etat (restaurée).

A défaut de trouver des personnalités historiques consensuelles (certaines figures ne sont reconnues qu’à une échelle locale ; d’autres sont à la fois populaires et controversées) ou des référents identitaires unificateurs, nous devons consolider notre contrat social, à partir des éléments imaginaires ou idéels dans lesquels tous les groupes ethniques se reconnaitront. Avant d’esquisser des actions qui pourraient contribuer à affermir le sentiment national, faisons une excursion dans la contribution de l’équipe sportive nationale (toute discipline confondue) à la cristallisation de l’identité nationale.

En effet, les Etalons suscitent un engouement trans-ethnique, trans-politique, trans-confessionnel, etc. A ce sujet, l’emploi de l’expression « les Etalons » participe à la construction du sentiment d’appartenance à une entité supra-ethnique et forge temporairement un « nous » national. Certes, le nationalisme sportif est éphémère puisqu’il ne dure que le temps d’une compétition, mais sa force réside dans sa capacité fédératrice, l’engouement populaire qu’il suscite et la récurrence des évènements sportifs. Par ailleurs, il a l’avantage de former dans l’imaginaire individuel l’image d’un pays unifié, en plus de sa force de diversion. Par-delà l’équipe nationale, c’est la patrie dans sa dimension idéelle (rêvée) qui cristallise l’engouement des supporters.

Mais, il faut reconnaître que cette capacité fédératrice est spontanée. Il appartient aux gouvernants de s’appuyer sur certains leviers pour impulser des dynamiques d’appartenance à la patrie et d’amour de celle-ci. A cet effet, des initiatives volontaristes peuvent élargir le champ du « nous » au-delà du groupe d’appartenance.

Il peut s’agir des évènements commémoratifs, des évènements, hélas, douloureux, qui cristallisent un souvenir commun concordant et pour lesquels nous faisons montre d’une union sacrée, du Burkina Faso rêvé dans lequel nous désirons vivre ensemble, de la valorisation du Burkina Faso riche de sa diversité culturelle.
A cet effet, l’Etat, en tant que catalyseur de l’identité nationale, doit œuvrer à la production et la diffusion des documentaires sur les groupes sociaux, à l’éducation au drapeau et à l’hymne national et faire en sorte que les chaînes nationales couvrent l’ensemble du territoire et diffusent des messages conformes à notre idéal national.

Au plan individuel, des voyages et des immersions peuvent accroître la connaissance des autres groupes sociaux. Chacun réalisera qu’il existe d’autres communautés qui présentent des pratiques ou valeurs à la fois singulières et proches de celles des autres groupes.

L’Etat doit développer davantage des services publics de proximité (santé, éducation, eau, etc.) pour que les populations sentent qu’elles appartiennent à une entité plus vaste que la leur. De même, les liens contributifs des citoyens à l’État, notamment les impôts et taxes bien compris(es) par ceux-ci contribuent à l’affermissement du sentiment d’appartenance à un État.

La promotion transitive (des dirigeants aux simples citoyens) des valeurs telles que l’intégrité, la discipline et le travail et bien d’autres valeurs que nous estimons essentielles peut forger un imaginaire collectif fédérateur. C’est tout l’intérêt de la « fabrique » du citoyen, qui requiert que l’on définisse ce que nous voulons que le Burkina Faso ou le Burkinabè soit dans cent ans, un siècle, etc., codifie ce rêve dans une charte, et idéalement dans nos imaginaires, afin que ces valeurs soient le soubassement de la gouvernance du pays, des comportements des citoyens et de l’éducation des enfants. Cela nécessite un leadership des gouvernants, une gouvernance visionnaire et vertueuse qui permette à chacun, quels que soient son statut social et sa résidence, de réaliser que sa contribution (impôts et taxes, travaux d’intérêt général, etc.) compte pour le développement du pays.

En somme, le développement, du moins la mentalité de développement tant recherché(e) nécessite un projet national qui fera en sorte que chaque Burkinabè se sente comme tel et prenne conscience de la nécessité de se dépenser pour sa patrie. A ce sujet, AKINDES F. (op. cit. : p 30) nous enseigne que « de la capacité d’une société à repenser ses liens sociaux, dépend son développement à la fois politique, social et économique. Vu dans cette perspective, le rôle de la puissance publique en tant que catalyseur de cette dynamique de reproduction de la société par auto-institution, est déterminant.

L’enjeu majeur est de mobiliser de façon constante les ressources humaines autour d’un projet d’intérêt général reconnu comme tel par la majorité, et de créer les mécanismes institutionnels et imaginaires nécessaires à la gestion de liens sociaux qui, dans une société se voulant moderne, ne peuvent être que nationaux ».  

KAMBIRE Bèbè
e-mail : kambirbb@gmail.com
Téléphone : 71 00 07 81 / 68 89 25 02

Bibliographie

AKINDES Francis. (2003). « Le lien social en question dans une Afrique en mutation ». in consulté le 22 juillet 2015 sur http://www.uquac.ca/classiques_des_sciences_sociales/
ANNAN-YAO Elizabeth. (2003). L’Afrique de l’Ouest et la quête d’une construction démocratique de la nation : crise de la nation, de la démocratie et de la citoyenneté. Communication 30è anniversaire de la CODESRIA, consulté le 10 février 2019 sur www.codesria.org
BALANDIER Georges. (2001). La situation coloniale. Approche théorique. consulté le 22 juillet 2015 sur http://www.uquac.ca/classiques_des_sciences_sociales/
COPANS Jean. Introduction à l’ethnologie et à l’anthropologie. Paris, Armand Collin, 2008, 127 p
MARIE Alain. (1997). L’Afrique des individus. Itinéraires citadins dans l’Afrique contemporaine (Abidjan, Bamako, Dakar, Niamey). Paris, Karthala, 438 p

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Vos commentaires

  • Le 11 mars 2019 à 12:03, par le Patriote 7 En réponse à : Burkina : « De la nécessité de (re)penser notre idéal commun national »

    Mr KAMBIRE votre apprroche du vivre ensemble est assez holistique ,cependant je crains que vous ayez survolé l’essentiel Les communautés étant antérieure à l’état elles ont toujours trouvé le moyen de résoudre les conflits ou de restaurer une certaine cohésion sociale . En AFRIQUE les seuls qui ont faillit ce sont les élites dirigeantes.Ils n’ont pas su/voulu avec courage jeter les bonnes fondations d’un l ’idéal commun national Les principaux leviers sont :une gouvernance honnête (qui le place le citoyen au centre de l’action et non le calcul politique encore moins par convenance individuelle) Une justice républicaine et sociale active et indépendante (ceux violent les lois doivent répondre de leurs actes) C’est par ces bonnes actions que les Hommes changent et le sentiment d’amour pour leurs patrie.

  • Le 11 mars 2019 à 16:08, par COMBARY Noël Yempabou En réponse à : Burkina : \xab De la n\xe9cessit\xe9 de (re)penser notre id\xe9al commun national \xbb

    Belle réflexion !
    De fait, est ce que nous nous identifions d’abord en tant que burkinabe où est ce en tant que de telle ethnie ou famille ? Vu déjà le taux d’alphabétisation du pays, il est évident que cette question ne se pose même pas pour plus de la moitié de la population !
    Forger une identité nationale est belle et bien possible, les révolutionnaires des années 80 l’ont bien montré avec l’idéologie et les valeurs promues.
    Il nous faut simplement des DOP actualisés, plus profonds en intégrant les réalités socio culturelles et non pas en les qualifiant souvent a tort, de désuètes.
    Si la responsable est politique, l’idéal lui ne forgé que par des citoyens qui peuvent prendre le temps d’une réflexion désintéressée, prospective et projective, comme vous le faites...
    Félicitations, et petit a petit en mutualisant,une proposition finira par éclore qu’il ne faudra plus que faire porter comme vision nationale.

  • Le 11 mars 2019 à 19:59, par Kambou Pierre En réponse à : Burkina : « De la nécessité de (re)penser notre idéal commun national »

    Un bel esprit !
    Merci M. KAMBIRE de contribuer pour le “vivre ensemble“ des Burkinabé.
    Je pense que les communautés peuvent, dans un commun accord, vivre ensemble ou créer les conditions d’un idéal commun. C’est possible, Sankara l’a prouvé.
    Les frustrations naissent dès lors que les privilèges liés à la création des richesses sont octroyés de façon inégale. Cela ne favorise pas la légitimité de l’État et diminue la force de celui-ci à construire un “vivre ensemble“. Les faibles, heurtant contre un grand mont, perdent l’espoir d’un “vivre ensemble“ parce que manquant de peu de foi.
    Je dirai « Intégrité, engagement et détermination » au sommet de l’État pour donner foi à un idéal commun national.

  • Le 12 mars 2019 à 10:20, par Ousmane OUÉDRAOGO En réponse à : Burkina : « De la nécessité de (re)penser notre idéal commun national »

    Belle analyse. C’est par des contributions comme celles-ci qu’on "ajoute de la terre à la terre pour construire la termitière Burkina". Merci grand-père KAMBIRE.

  • Le 12 mars 2019 à 10:22, par HUG En réponse à : Burkina : « De la nécessité de (re)penser notre idéal commun national »

    Merci pour l’écrit limpide. Parlez de la nation burkinabé est une leurre pour l’instant actuel car les politiciens dans notre pays n’ont pas fait l’école de la politique.Certains d’autres eux utilisent la fibre de l’ethnie pour battre campagne ce qui n’est pas bien. Ces politiciens tocards se reconnaîtrons.

  • Le 12 mars 2019 à 14:56, par OUATTARA Issa En réponse à : Burkina : « De la nécessité de (re)penser notre idéal commun national »

    Très belle analyse. Espérons que nos politiciens comprendront et feront le nécessaire pour la (re)construction de la Nation burkinabè. Car quoique l’on dise, ceux sont eux qui ont exacerbé les clivages et les replis identitaires pour leurs intérêts électoralistes et partisans.

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