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Droit à l’alimentation : L’Emir de Dori prône le retour à la vie en communauté

Publié le lundi 11 mars 2019 à 10h00min

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Droit à l’alimentation : L’Emir de Dori prône  le  retour à la vie en communauté

A l’orée de l’adoption de la nouvelle Constitution, l’Organisation non-gouvernementale Hunger Free World poursuit et multiplie ses actions de plaidoyer auprès des autorités et personnes-ressources pour le maintien du droit à l’alimentation dans la loi fondamentale. C’est dans cette démarche qu’elle a rencontré le 21 février 2019 à Ouagadougou, l’Emir de Dori.

Cette audience entre donc dans le cadre de son plaidoyer pour la constitutionnalisation du droit à l’alimentation. Il s’est agi pour la délégation de solliciter l’accompagnement du chef des tribus du Liptako pour le maintien de ce droit dans la loi fondamentale du Burkina. Le droit à l’alimentation n’est pas un droit d’être nourri, mais un droit de se nourrir et d’être assisté en cas de sinistre entraînant l’incapacité de se nourrir par ses propres moyens.

C’est fort de ce principe que Hunger Free World s’est donné pour objectif, depuis 2005 qu’elle a ouvert ses portes au Burkina, d’œuvrer à l’émergence d’un Burkina libéré de la faim. Après d’autres institutions, l’ONG, conduite par son chargé du plaidoyer, Frédéric Ilboudo, est allée rencontrer l’Emir du Liptako « afin qu’il pèse de son poids » pour le maintien de ce droit qui, du reste, est inscrit dans les articles 26, 29 et 135 de la nouvelle Constitution en gestation.

L’Emir du Liptako s’est dit sensible à la démarche de Hunger Free World et prêt à s’engager pour l’atteinte de l’objectif de maintien du droit à l’alimentation dans la Constitution. « Il faut que nous revenions aux fondamentaux de la vie communautaire. Cette vie qui veut que tout se fonde sur la communauté et non l’individu. Car, quand on agit en communauté, il ne peut y avoir ni faim, ni soif, ni honte. C’est ainsi que vivaient nos parents… », acquiesce l’Emir, ajoutant en outre que « lutter contre la faim, c’est lutter pour la survie de la communauté, c’est donner de l’espoir aux populations ».

La délégation de Hunger Free World, composée à l’occasion par un représentant du Club des journalistes en nutrition et la sécurité alimentaire et celui du mouvement Youth Ending Hunger (YEH) qui est le mouvement de jeunes qui appuie Hunger Free World par la sensibilisation et la mobilisation des jeunes, a été encouragée par l’Emir à multiplier la sensibilisation, surtout à l’endroit des autorités coutumières et des leaders religieux, qui sont de véritables acteurs de la vie communautaire.

La constitutionnalisation du droit à l’alimentation n’est pas le seul fait de l’Etat, mais de toutes les parties prenantes, notamment la communauté religieuse et coutumière.
Hunger Free World compte multiplier les actions après la constitutionnalisation du droit à l’alimentation afin que les terres cultivables ne soient plus « bradées ». L’organisation souhaite donc que l’Emir, en tant que leader d’opinion, appelle les populations à soutenir le vote par référendum ou par voie parlementaire de la nouvelle Constitution (parce qu’elle consacre le droit à l’alimentation en ses articles 26, 29 et 135).

OL
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