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Air France Burkina : une pensée pour les enfants handicapés mentaux

Publié le dimanche 10 mars 2019 à 09h20min

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Air France Burkina : une pensée pour les enfants handicapés mentaux

L’Association burkinabé d’accompagnement psychologique et d’aide à l’enfance (ABAPE) a reçu la visite des femmes travaillant à Air France Burkina le vendredi 8 mars 2019. Elles ont été reçues au centre de prise en charge psychoéducatif des enfants et adolescents en situation de handicap mental de l’ABAPE. Les mains chargées de présents, elles sont venues soutenir ceux qui œuvrent pour l’insertion sociale des enfants en situation de handicap mental.

Le personnel féminin d’Air France Burkina a décidé de rendre sa journée du 8 mars 2019 citoyenne en faisant le déplacement au centre de prise en charge psychoéducatif des enfants et adolescents en situation de handicap mental. C’est un centre de l’Association burkinabé d’accompagnement psychologique et d’aide à l’enfance (ABAPE) qui accueille spécifiquement les enfants atteints de troubles mentaux, en vue de leur insertion dans le système éducatif normal ou plus précisément leur insertion sociale.

C’est une des meilleures façons, pour ces femmes d’Air France Burkina, de vivre la journée de l’émancipation de la femme en jetant un regard sur l’une des dures réalités que vivent les femmes. Pour elles, ce sont les mères qui souffrent le plus et des centres qui soulagent cette peine de ces femmes sont à encourager parce qu’ils participent à l’émancipation de la femme.

Créée en 2011, l’ABAPE accueille des enfants atteints de troubles mentaux dont l’âge est compris entre 2 et 15 ans. Avec cinq enfants à l’ouverture, le centre accueille aujourd’hui plus de 90 enfants répartis en trois niveaux d’éducation. L’objectif du centre est de valoriser l’éducation inclusive des enfants autistes et déficients intellectuels à travers une prise en charge adaptée.

Trois niveaux d’éducation existent : le niveau 1 qui a en charge les nouvellement venus, le niveau intermédiaire qui se charge des enfants un peu avancés en autonomie physique et psychologique et enfin le niveau 2 qui encadre les enfants jugés matures et aptes à intégrer une école classique. Le coordonnateur de ABAPE, Boukari Pamtaba, explique que lorsqu’un enfant arrive au centre de prise en charge de ABAPE, il est d’abord évalué et en fonction de ses performances, il est mis dans un niveau approprié à son handicap.

Pour l’évolution entre les niveaux, ce n’est pas une course contre la montre. C’est en fonction des capacités de l’enfant à réagir aux exigences d’un niveau supérieur qu’il y accède. Le centre mène des activités socio-psychologiques qui se font individuellement avec un psychologue, des activités socio-éducatives pour lesquelles un groupe hétérogène d’enfants est choisi pour s’interagir entre eux et faciliter le lien social qu’ils n’ont pas à l’extérieur et la simulation de leur handicap. Au-delà de la prise en charge psychologique, les enfants sont initiés aux prérequis de base académiques afin d’éviter qu’ils soient en déphasage avec le système éducatif, lorsqu’ils seront autonomes. L’association exécute des formations pour les parents des enfants et pour des enseignantes afin de permettre un meilleur suivi des enfants et fait des visites régulières aux domiciles et écoles des enfants.

Interrogé sur les difficultés rencontrées, le coordonnateur répond en ces termes : « C’est le nombre élevé des enfants et le manque d’appui de l’Etat qui sont les difficultés majeures. L’Etat ne se tourne vers nous que lorsqu’il a besoin des statistiques ». Parmi les 90 enfants, 10 ont pu évoluer pour être intégrés dans des écoles classiques et se hissent parmi les meilleurs. Les enfants de la première promotion du centre sont au CE1 et deux d’entre eux sont parmi les 5 premiers de leur classe.

Comme cadeaux, ce sont des fournitures scolaires, des biscuits et goûters, des peintures et crayons de couleurs et autres. La responsable marketing et communication d’Air France Burkina, Roland Ouédraogo, explique : « Notre objectif est d’éveiller les consciences, toucher des sensibilités afin de susciter plus de réactivités en faveur des centres de ce genre ».

Etienne Lankoandé (stagiaire)
Lefaso.net

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