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Burkina : 344 acteurs de l’éducation voient leurs mérites reconnus par la nation

Publié le vendredi 8 mars 2019 à 13h57min

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Burkina : 344 acteurs de l’éducation voient leurs mérites reconnus par la nation

344 personnes du monde de l’éducation ont été distinguées le jeudi 7 mars 2019, Ouagadougou. C’était au cours d’une cérémonie de décoration dans l’Ordre des palmes académiques au titre des années 2017 et 2018 organisée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation et le ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales.

Après 32 ans de sa vie consacrés à enseigner, mais aussi à occuper d’autres postes de responsabilité, Joseph Kouaman, professeur certifié, a été fait officier de l’Ordre des palmes académiques ce jeudi 7 mars 2019. Une distinction qu’il accueille avec joie et reconnaissance envers ses supérieurs hiérarchiques et sa famille. Comme lui, ils sont sept officiers, deux chevaliers à titre posthume et 335 chevaliers à titre normal, soit au total 344 personnes à être distinguées dans l’Ordre des palmes académiques en présence de parents et amis qui ont fait le déplacement de l’Institut des sciences qui a abrité la cérémonie.

Ils auraient dû recevoir leurs distinctions pour certains en 2017 et pour d’autres en 2018 lors de la Journée mondiale de l’enseignant célébrée chaque 5 octobre. Mais ce ne fut pas le cas, pour indisponibilité des médailles. Les médailles étant de nouveau disponibles, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation et celui de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales ont retenu la date du 7 mars 2019 pour reconnaitre le mérite de ces acteurs du monde de l’éducation.

Pour le ministre de l’Enseignement supérieur, Alkassoum Maïga, ces distinctions traduisent la reconnaissance de la Nation pour leur ardeur au travail. « Ces distinctions symbolisent surtout la reconnaissance du peuple burkinabè de l’importance du rôle de l’enseignant dans le processus d’édification de la nation. », a-t-il indiqué.

Alkassoum Maïga, ministre de l’enseignement supérieur

La cérémonie de décoration a aussi été l’occasion pour Alkassoum Maïga de saluer la résilience des enseignants qui, en dépit des actes d’incivisme dont ils sont victimes et aussi des conflits intercommunautaires et du terrorisme qui mettent en danger leurs vies, continuent à dispenser le savoir. Il a donc tenu à rappeler que le gouvernement en a conscience et a entrepris des actions pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

Rosalie Tapsoba, heureuse de recevoir une distinction après 17 ans de service

« Nous avons le devoir de veiller à ce que le personnel enseignant soit honoré et respecté. La valorisation des enseignantes et enseignants implique l’instauration de conditions de travail décentes (…) Face à la situation sécuritaire, des mesures seront prises dans les meilleurs délais pour sécuriser les écoles et renforcer leurs capacités de résilience à travers l’approche Safe school et la prise en charge psychosociale. », a-t-il laissé entendre.

Une vue partielle des récipiendaire

Propos de quelques récipiendaires

Joseph Kouaman, professeur certifié, 32 ans de service

« C’est un sentiment de joie qui m’anime. Une joie que je partage avec tout le monde, parce que je me dis que cette distinction je ne l’ai pas méritée seul (...) A l’endroit des jeunes, j’ai l’habitude de dire les 3 T, il ne faut pas les oublier. Il s’agit du travail bien fait sans s’attendre à des félicitations. Il faut le faire pour mériter son salaire (…) On vit en société, je recommande la tempérance. Aujourd’hui nous sommes dans un monde de violence et ça ne paie pas. Je recommande donc la tempérance à la jeunesse. En cas de faute, parce que l’homme n’est pas parfait, qu’il y ait la tolérance. »

Rosalie Tapsoba de la Direction régionale de l’éducation préscolaire, primaire et non formelle du Centre-sud, 17 ans de service et chevalier de l’Ordre des palmes académiques

« Après 17 ans de service, mes mérites ont été reconnus. Je rends grâce à Dieu et je dis merci à mes supérieurs qui ont voulu m’accompagner dans le travail et qui ont reconnu la valeur de mon travail et m’ont fait cette grâce aujourd’hui. A la jeune génération, je recommande le travail bien fait, car un jour ou l’autre on se souviendra d’eux. »

Mamidou Koné, chevalier de l’Ordre des palmes académiques, porte-parole des récipiendaires

« Nous avons des mots de remerciement à l’endroit des autorités pour avoir reconnu notre mérite, parce que nous avons donné le meilleur de nous-mêmes dans les salles de classe, dans les amphithéâtres, dans les laboratoires, dans les bibliothèques, etc. »

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 8 mars 2019 à 17:35, par Amadoum En réponse à : Burkina : 344 acteurs de l’éducation voient leurs mérites reconnus par la nation

    Indisponibilite des meadailles ?
    Si je n’avais pas lu ceci de mes propres yeux, je n’aurais pas cru. Ou doit-on aller chercher ces medailles, pour attendre presque 3 ans pour les decerner ?
    Etant donne que la valeur de ces medailles aux recipiendaires ne vient pas de la valeur intrinseque de ces medailles mais plutot du fait que nous Burkinabe decidons ensemble de reconnaitre leur travail, je crois que n’importe quel "objet/medaille" aurait pu faire la chose.
    Pas besoin d’attendre aussi longtemps pour decorer ces braves travailleurs, au risque d’en perdre comme ce fut le cas des deux a titre posthume.

    Toutes mes felicitations a tous les recipiendaires !

    Portez-vous tous bien et passez une bonne fin de semaine !

  • Le 9 mars 2019 à 00:08, par Jerkilo En réponse à : Burkina : 344 acteurs de l’éducation voient leurs mérites reconnus par la nation

    Bravo à tous ces braves méritants. J’espère que l’incidence financière a pu être constatée au niveau des bulletins de paye de ces agents avant le port de ces distinctions honorifiques. Il est à souhaiter aussi que que l’équité soit observée dans la désignation des récipiendaires. Les interviews montrent que certains agents reçoivent des distinctions au bout de 10 et quelques années de service tandis que d’autres ne l’obtiennent qu’à la veille de leur retraite (plus de 32 ans de service). "Ainsi va la vie".

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